Les classements d'universités devraient laisser place à la collaboration en période d'austérité
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Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université17 sept, 2015, 10:49 ET
MONTRÉAL, le 17 sept. 2015 /CNW Telbec/ - La Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université (FQPPU) dénonce depuis longtemps les classements nationaux et internationaux qui hiérarchisent les universités, mais elle croit que ceux-ci, comme le classement QS paru cette semaine, sont encore plus dommageables en cette période d'austérité au Québec. « En ce moment, toutes les universités québécoises ont de la difficulté à joindre les deux bouts », souligne Jean-Marie Lafortune, président de la Fédération.
Les classements internationaux des universités sont largement critiqués en raison du caractère arbitraire des indicateurs utilisés dans leur pondération. À QS, 40 % de la note attribuée à la réputation des universités reposent sur un sondage dont l'échantillonnage n'est pas aléatoire. Les universités plus anciennes jouissant déjà d'une renommée sont donc largement favorisées, ce qui ne veut pas dire qu'elles sont supérieures aux autres en matière d'enseignement. Par ailleurs, 20 % de la note sont attribués à la production en recherche, calculée à partir du nombre de fois que les articles publiés par les chercheurs d'une même institution ont été cités par d'autres chercheurs. Le problème est que les chercheurs qui publient dans une autre langue que l'anglais sont exclus d'office des données analysées. « Il se fait de la recherche de calibre international dans toutes les universités au Québec. Or, les classements donnent l'impression que seules les universités les plus riches et comptant le plus grand nombre de chercheurs produisent de la recherche de qualité, alors que c'est complètement faux », relate Monsieur Lafortune.
La FQPPU lance d'ailleurs un appel à la solidarité alors que le gouvernement libéral fragilise l'ensemble du réseau universitaire : « Plutôt que de trouver ce qui nous différencie, nous devrions nous unir pour dénoncer les politiques du gouvernement du Québec qui affectent la qualité et l'accessibilité de nos universités, ce qui touche d'abord et avant tout nos étudiants. Si on veut compétitionner à l'international, ce n'est pas par le biais des classements qu'il faut le faire, mais en formant mieux la relève », conclut-il.
La FQPPU représente la majorité des professeures et professeurs réguliers dans les universités francophones et anglophones du Québec.
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SOURCE Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université
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