Les collèges privés d'enseignement professionnel forcent les étudiants à s'endetter davantage pour des résultats médiocres et des perspectives d'emploi incertaines English
OTTAWA, le 19 févr. 2015 /CNW/ - La décision du gouvernement provincial de l'Ontario de fermer un important réseau de collèges privés d'enseignement professionnel est le reflet de problèmes systémiques plus graves relativement aux établissements à but lucratif au Canada. L'Alliance canadienne des associations étudiantes remet en question le mérite des collèges privés d'enseignement professionnel ainsi que le bien-fondé des fonds publics versés à ces établissements qui ne satisfont pas aux normes élémentaires de qualité et d'abordabilité. Les établissements privés sont associés à de hauts niveaux d'endettement et à des taux de défaut de remboursement des prêts plus élevés que les autres types d'établissements d'enseignement postsecondaire. Les statistiques démontrent constamment que ces établissements présentent un rendement inférieur sur l'investissement des étudiants, en plus de présenter des risques plus élevés pour ceux-ci.
« Les programmes offerts par les collèges privés à but lucratif ne donnent pas lieu à une amélioration des revenus comparativement aux coûts et au niveau d'endettement élevés qu'ils imposent », a affirmé Travis Gordon, président du conseil de l'ACAE. Le revenu des étudiants qui fréquentent des établissements privés n'est pas plus élevé que le revenu moyen des travailleurs possédant seulement un diplôme d'études secondaires. « Il s'agit d'une situation extrêmement troublante. Les diplômés d'établissements privés sont deux fois plus susceptibles de manquer à leurs obligations de remboursement de leurs prêts que les étudiants qui ont fréquenté un établissement collégial ou universitaire », a ajouté M. Gordon. « Même les étudiants dont les collèges ne sont pas fermés risquent d'en subir les conséquences en recevant une formation de moindre valeur à un prix plus élevé. »
Les établissements privés à but lucratif drainent l'aide financière gouvernementale destinée au système public. Cela a une incidence négative sur l'abordabilité du système public d'étude postsecondaire du Canada. L'ACAE estime que les Canadiennes et les Canadiens ne devraient pas assumer le fardeau des coûts liés aux faibles taux de remboursement des prêts, ni les risques associés aux établissements privés d'études postsecondaires et à leurs programmes de moindre valeur.
Il y a un manque d'information au niveau fédéral à propos des collèges privés d'enseignement professionnel qui offrent le meilleur rapport qualité-prix, et de ceux qui exigent des droits de scolarité élevés pour des diplômes qui n'offrent que peu voire aucun avantage. « Ces établissements doivent assumer la responsabilité de leurs programmes de moindre valeur », a souligné M. Gordon. « Le faible rendement des investissements des étudiants n'encourage en rien le caractère abordable et la grande qualité de notre système d'éducation postsecondaire. »
À propos de l'ACAE
L'Alliance canadienne des associations étudiantes est un organisme étudiant non partisan et sans but lucratif composé de 22 associations étudiantes représentant 280 000 étudiants à travers le Canada. L'ACAE milite en faveur d'un système d'enseignement postsecondaire accessible, abordable, novateur, et de la plus haute qualité.
SOURCE Alliance canadienne des associations étudiantes
Matthew Rios, gestionnaire des relations gouvernementales, Adresse électronique : [email protected], Bureau : 613 236 3457, poste 221, Cellulaire : 902-300-2102
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