Les cols bleus de Sherbrooke déplorent l'attitude « tout ou rien » de la
Ville
SHERBROOKE, QC, le 9 nov. /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, le Syndicat des cols bleus de Sherbrooke a vu son plan de grève à intensité variable refusé par le Conseil des services essentiels. Les représentants de la Ville de Sherbrooke contestaient la légalité même d'une grève limitée et ciblée. Les cols bleus, eux, défendaient leur plan déposé le 3 novembre, qui a été conçu avec soin pour limiter les impacts sur la population. Finalement, le Conseil a rejeté l'avis de grève et donnera les motifs de sa décision plus tard cette semaine. Les cols bleus vont donc refaire leurs plans en fonction de ces motifs.
Si l'on suit le raisonnement de la Ville, la seule grève légale et acceptable aurait été la grève générale illimitée, une position que le syndicat juge absurde et contraire tant à l'intérêt des citoyens qu'à la liberté de négocier.
«Il faut quand même le faire : les cols bleus s'efforcent de déployer des moyens de pression les plus graduels, les plus ciblés et les plus intelligents possible, et la Ville dit : "Non, seule la grève totale est acceptable." Dans un contexte où l'impasse serait totale, la Ville voudrait que toutes les issues soient bouchées, sauf la grève générale illimitée. Est-ce que c'est une attitude raisonnable et responsable de la Ville face à ses citoyens et ses employés? » a demandé Renald Dubé, président du Syndicat des cols bleus de Sherbrooke.
Le printemps dernier, les cols bleus avaient voté à 98 % en faveur d'un mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun. Ils sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2007.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la voirie, aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la collecte des ordures, aux écocentres, à l'entretien ménager et à la signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens, mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs d'activité au Québec, dont la santé et les services sociaux, l'éducation, les transports urbain et aérien, l'énergie, les sociétés d'État et organismes publics québécois et les communications. Comptant au total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.
Renseignements:
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ) | |
Renseignements : |
Michel Murray, conseiller SCFP, cell. 819 578-7237 Sébastien Goulet, Information SCFP, cell. 438 882-3756 |
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