Les cols bleus de Sherbrooke entament une grève de 13 jours
SHERBROOKE, QC, le 26 déc. /CNW Telbec/ - C'est aujourd'hui à minuit et une que le Syndicat des cols bleus de Sherbrooke a entrepris une grève générale qui durera jusqu'au jeudi 7 janvier à 23 h 59. Pour assurer la santé et la sécurité de la population, une longue liste de services seront maintenus, conformément à l'entente signée devant le Conseil des services essentiels. Des équipes restent en poste pour assurer les services d'eau potable, l'épuration des eaux usées et l'entretien sanitaire d'édifices municipaux. D'autres seront prêtes à intervenir en cas de verglas, de chute de neige de plus de dix centimètres en 48 heures, de bris d'aqueduc, etc.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont sans contrat de travail depuis trois ans. Depuis la fin des années 1970, ils n'ont jamais été en grève, sauf durant deux heures en 2005. Jusqu'à mercredi dernier en fin de soirée, les représentants syndicaux ont tenté d'éviter la grève, en vain.
«Nous ne tenions pas à déclencher la grève. Mercredi soir, nous nous sommes même avancés sur une durée de convention de sept ans, l'exigence principale de la Ville. C'est là que ses représentants ont interrompu la conciliation et claqué la porte. Cet automne, quand nous voulions nous engager à ne pas perturber les Jeux du Canada en 2013, on nous a aussi claqué la porte au nez. Quand nous avons tenté de lancer une grève à intensité limitée, la Ville a répondu : c'est la grève générale ou rien», a expliqué Michel Murray, conseiller au Syndicat des cols bleus de Sherbrooke.
«Depuis cet automne, la Ville s'est complètement figée. Elle refuse de négocier une série de clauses toutes simples qui ne coûtent rien et qu'elle a déjà accordées à d'autres employés. À la place, on nous sert du 'col bleu bashing'. Avec un peu de souplesse et d'imagination, tout aurait pu être réglé, sans grève. Dès que le maire Sévigny sera descendu de ses grands chevaux, nous signerons une entente avantageuse pour tout le monde», a déclaré Renald Dubé, président du syndicat.
À 15 h cet après-midi, les représentants du syndicat tiendront un point de presse à leur local du 555, des Grandes-Fourches Sud, Bloc «A». À cette occasion, ils vont notamment rétablir les faits au sujet de propos, qu'ils estiment mensongers, tenus ces derniers jours par les représentants de la Ville de Sherbrooke.
En assemblée générale le 12 novembre dernier, les cols bleus ont étudié la dernière offre de la Ville, puis l'ont rejetée à 97 % par scrutin secret. Le printemps dernier, ils avaient voté à 98 % en faveur d'un mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun.
Les cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la voirie, aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la collecte des ordures, aux écocentres, à l'entretien ménager et à la signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens, mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs d'activité au Québec, dont la santé et les services sociaux, l'éducation, les transports urbain et aérien, l'énergie, les sociétés d'État et organismes publics québécois et les communications. Comptant au total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.
Renseignements:
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ)
Renseignements : | Michel Murray, conseiller SCFP, cell. 819 578-7237 Sébastien Goulet, Information SCFP, cell. 438 882-3756 |
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