OTTAWA, le 13 mars 2015 /CNW/ - Le personnel infirmier autochtone joue un rôle essentiel dans l'amélioration de la santé et du mieux-être des communautés autochtones. Pourtant, malgré les progrès enregistrés ces 15 dernières années, les Autochtones restent nettement sous-représentés dans la profession. Dans un nouveau rapport qu'il a préparé pour l'Institut de la Saskatchewan, le Conference Board du Canada décrit les avantages que procurerait une augmentation du nombre d'infirmières et d'infirmiers autochtones et met en exergue de nouvelles méthodes innovantes pour dispenser les programmes d'éducation en sciences infirmières dans les régions rurales et éloignées afin d'assurer l'accessibilité de ce type de formation.
FAITS SAILLANTS
- Les soins de santé dispensés dans les communautés nordiques et autochtones auraient tout à gagner d'une augmentation du nombre de praticiens autochtones, en particulier des infirmières et des infirmiers, qui constituent la plus vaste catégorie de professionnels de la santé exerçant dans les communautés autochtones.
- Le personnel infirmier autochtone joue un rôle essentiel dans l'amélioration de la santé et du mieux-être des communautés nordiques et autochtones.
- La formation du personnel infirmier dans les régions rurales et éloignées se heurte à de nombreuses difficultés, mais les nouvelles technologies facilitent l'offre de programmes de grande qualité en sciences infirmières dans les régions du Nord.
« La Saskatchewan a écopé d'un "D" et s'est classée 24e sur les 29 régions examinées au plus récent bilan comparatif de la santé publié dans le cadre du programme Les performances du Canada du Conference Board, rappelle Roger Francis, directeur de l'Institut de la Saskatchewan. Les piètres résultats des Autochtones en matière de santé ont été cités au rang des facteurs associés à la mauvaise performance de la Saskatchewan à ce bilan comparatif. L'une des meilleures façons d'améliorer la qualité des soins et l'état de santé des communautés nordiques et autochtones est d'accroître le nombre de professionnels de la santé autochtones, surtout celui des infirmières et infirmiers, qui constituent la plus importante catégorie de fournisseurs de soins de santé dans ces régions. »
Le personnel infirmier autorisé, principal groupe de professionnels de la santé au Canada, est un maillon essentiel des effectifs des centres de santé des Premières Nations et des collectivités du Nord. Il y fournit des soins primaires et se trouve au cœur de la prévention et de la gestion des maladies chroniques. Selon le rapport intitulé Healthy Foundations: Nursing's Role in Building Strong Aboriginal Communities (résumé en français sous le titre Des fondations saines : Le rôle des soins infirmiers dans le renforcement des communautés autochtones), le fait d'accroître le nombre d'infirmières et d'infirmiers autochtones aurait des incidences positives dans un certain nombre de domaines et contribuerait notamment à :
- améliorer la continuité des soins et l'accès à ceux-ci;
- diminuer le taux de roulement du personnel infirmier dans les communautés nordiques et autochtones;
- réduire les coûts engagés pour recruter et conserver des professionnels en soins infirmiers non issus de ces communautés;
- améliorer la santé et le mieux-être des travailleurs et des communautés;
- attirer et retenir des travailleurs, des familles et des entreprises;
- stimuler le développement économique grâce à des travailleurs locaux mieux formés et bien rémunérés (étant donné que le secteur de la santé est généralement le deuxième plus grand pourvoyeur d'emplois dans les régions rurales et éloignées);
- améliorer l'autosuffisance et l'autodétermination des communautés.
« Les Premières Nations, les Métis, les Inuits, les différents ordres de gouvernement et les régions sanitaires s'accordent tous pour dire qu'il faut plus d'infirmières et d'infirmiers autochtones si nous voulons améliorer l'état de santé des Autochtones du Canada et rendre le système de soins de santé plus représentatif de la clientèle qu'il dessert, indique Lorna Butler, coauteure du rapport et doyenne du Collège des sciences infirmières de l'Université de la Saskatchewan. Pour cela, les établissements d'enseignement doivent faire preuve de créativité en analysant les moyens de proposer des programmes de qualité, accessibles à partir des régions qui ont le plus besoin d'accroître leur bassin de personnel infirmier autochtone. »
Cependant, la formation du personnel infirmier dans les régions rurales et éloignées se heurte à de nombreuses difficultés. Les sciences de la santé reposent largement sur l'enseignement et la mise en pratique des compétences cliniques, ce qui nécessite des laboratoires, un enseignement en petits groupes, des lieux de pratique clinique et un apprentissage pratique. Tout cela rend souvent les petits programmes communautaires à la fois onéreux et difficilement réalisables dans ces régions. Les nouvelles technologies facilitent l'offre de programmes de formation en sciences infirmières dans les régions rurales et éloignées.
L'Université de la Saskatchewan a utilisé toute une palette de technologies, dont des modules robotiques de téléprésence, pour proposer un programme complet de baccalauréat en sciences infirmières dans les collectivités du Nord. Ces nouvelles technologies ont été très bien accueillies par le corps étudiant et le personnel enseignant. Des problèmes subsistent, comme les coûts liés à la mise en œuvre d'un programme en sciences infirmières, les difficultés technologiques, l'accès au soutien fourni par des services à l'extérieur du campus, la mobilisation des professeurs et le recrutement d'étudiantes et d'étudiants ayant les connaissances de base requises.
L'Institut de la Saskatchewan est une initiative de recherche pluriannuelle du Conference Board du Canada axée exclusivement sur les questions qui concernent la Saskatchewan. Cette publication est disponible sur www.e-library.ca.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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