Les concessionnaires du #SagLac commettent de nouveaux gestes d'ingérence : le SDEG CSD outré !
Jonquière, QC, le 11 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Alors que les démarches de conciliation sont au point mort, le Syndicat démocratique des employés de garage du Saguenay-Lac-Saint-Jean (SDEG CSD) a dû sommer la Corporation des concessionnaires de la région de cesser des agissements qui contreviennent au Code du travail. Dans cette mise en demeure, on mentionne l'article 12, qui prévoit qu'aucun employeur, ou personne qui agit pour un employeur ou une association d'employeurs, ne devrait essayer d'entraver les activités d'une association de salariés et l'article 53 qui décrit l'obligation des parties de négocier de façon diligente et de bonne foi.
Une ordonnance à l'attention de la corporation avait déjà été émise en 2013 par Commission des relations de travail pour des raisons similaires.
Les actes destinés à nuire à une négociation de bonne foi
Récemment, plusieurs gestes posés par les concessionnaires ou leurs employés avaient pour but de contourner le processus de négociation.
- Autour du 23 juin 2014, les propriétaires de Kia Harold Auto et Paul Albert Chevrolet Oldsmobile se sont présentés aux abords de la ligne de piquetage, pour manifester aux salariés qui s'y trouvaient leur mécontentement relativement à la diminution des ventes, en raison du conflit de travail en cours.
- Le 23 août, monsieur Jean-Patrick Tremblay, propriétaire de Chicoutimi Chrysler, est allé dire aux salariés sur la ligne de piquetage qu'il signera un contrat après cinq jours, quand il ne sera plus membre de la corporation et que les salariés ne seront plus représentés par le syndicat. Il voulait préciser qu'il ne signerait pas de convention collective similaire à celle en vigueur chez Duchesne Auto. Il a ajouté être peiné que les salariés soient dehors depuis 18 mois, tout en laissant entendre que la situation ne changerait pas tant que Georges (Georges Bouchard, président du SDEG) sera là.
- Monsieur Benoît Lévesque, directeur des ventes auprès de Rocoto Ltée, serait, selon ses propres mots, « mandaté » pour approcher la ligne de piquetage et tenir des propos dénigrants à l'égard des salariés présents.
- Au cours des derniers mois, monsieur Paul Munger, propriétaire de L'Étoile Dodge Chrysler, a aussi approché les salariés sur la ligne de piquetage pour discuter du conflit de travail et du syndicat. Il aurait mentionné aux salariés qu'ils recommenceraient à travailler s'ils acceptaient la semaine de cinq jours de travail. Monsieur Munger aurait également laissé entendre aux salariés que le syndicat leur cachait de l'information et qu'il leur avait présenté une convention collective autre que celle déposée par la corporation le 6 février 2013.
- Le 3 septembre 2014, monsieur Pierre-Luc Fortin de St-Félicien Toyota aurait dénigrer Martin Levesque, Jean-Claude Caron et Georges Bouchard, en disant aux salariés sur les lignes de piquetage qu'ils se font avoir, car ces personnes reçoivent un salaire trop élevé. Il aurait également fait part aux salariés de son opinion à l'effet que les « têtes dirigeantes » du syndicat devaient changer, faisant allusion au fait qu'ils se faisaient « endormir » par le syndicat, qui refusait de négocier.
Tous ces gestes peuvent constituer du dénigrement et montre de l'ingérence dans le processus de négociation ce qui contreviendrait au Code du travail.
Des précédents à ces façons de faire
Déjà le 26 mars 2013, une ordonnance avait été rendue par la Commission des relations du travail, à la suite d'une plainte déposée par le syndicat en vertu des articles 12, 53, 118 et 119 du Code du travail, contre la corporation et plusieurs concessionnaires[1]. Dans le cadre de cette ordonnance, la CRT avait ordonné à la corporation, aux concessionnaires et à leurs représentants de se conformer sans délai aux obligations qui leur incombent en vertu des articles 12 et 53 du Code du travail.
Dans ce contexte, les concessionnaires d'automobiles nommés précédemment et la Corporation ont été mis en demeure par le cabinet d'avocats Poudrier et Bradet de cesser d'agir en contravention du Code du travail.
Si des comportements de même nature se produisaient à nouveau, le SDEG a donné le mandat à ses avocat d'entreprendre les procédures judiciaires appropriées.
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1 Syndicat démocratique des employés de garage - Saguenay-Lac-St-Jean (CSD) c. Corporation des concessionnaires d'automobiles Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau inc. et al., CQ-2013-1132, Me Line Lanteigne, 26 mars 2013;
SOURCE : Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
Source : CSD et SDEG CSD; Renseignements : Georges Bouchard, Président du SDEG CSD, 418 540-2473; Martin Lévesque, Conseiller syndical SDEG CSD, 418 540-8201
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