Les conditions de travail des employés municipaux montréalais - L'Institut économique de Montréal (IEDM) compare des pommes avec des oranges
MONTRÉAL, le 15 juin 2012 /CNW Telbec/ - L'Institut économique de Montréal (IEDM) tente de tirer des conclusions avec des données inappropriées lorsqu'ils comparent, dans une « note économique », les conditions de travail des employés de la Ville de Montréal et celles de travailleurs du secteur privé.
« L'auteur de la note compare des pommes avec des oranges en espérant que le public ne remarquera pas la faiblesse de ses arguments » a indiqué Marc Ranger, conseiller syndical avec les cols bleus de Montréal.
« Le document se lit comme une ode à la sous-traitance. Pourtant, étude après étude, il est prouvé que faire faire les travaux à l'interne par les travailleurs syndiqués coûte moins cher aux contribuables. Regardez seulement le scandale des compteurs d'eau à Montréal. Nous sommes en train de faire ce travail à l'interne pour une fraction du prix.»
Régime de retraite
La note de l'IEDM parle aussi des problèmes liés au coût des régimes de retraite de la Ville. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) rappelle que les cols bleus et les travailleurs en général sont très conscients de l'importance de cet enjeu. Ils sont à la table de négociations avec la Ville à ce sujet et poursuivent des discussions constructives. « Pour le SCFP, les régimes de retraite sont réellement l'enjeu de l'heure», a ajouté M. Ranger.
Manque de rigueur
«La note économique de l'IEDM manque de rigueur et comporte des erreurs méthodologiques», explique Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP.
« L'IEDM s'est basé sur une étude de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) intitulée Rémunération des salariés, États et évolutions comparés qui a comme objectif de comparer la rémunération globale des salariés de l'administration publique québécoise aux autres salariés québécois, incluant le privé. Cette étude ne permet malheureusement pas de comparer les autres secteurs entre eux car les emplois repères ne sont pas les mêmes. Les commentaires de l'IEDM sur cette étude de l'ISQ n'ont donc aucune valeur scientifique. », de conclure M. Sylvestre
Comptant plus de 111 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec, soit 31 100 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation, l'énergie, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et urbain, le secteur mixte, ainsi que les universités.
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ)
Renseignements :
Marc Ranger, conseiller syndical, SCFP, cell. 514 229-5485
Lisa Djevahirdjian, Information SCFP, cell. 514 831-3815
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