Les contrats de Prysmian exécutés à l'étranger - "Hydro est complice de
l'exode de nos emplois" - Daniel Roy, directeur des Métallos
MONTRÉAL, le 25 oct. /CNW Telbec/ - Avec l'accord d'Hydro-Québec, Prysmian fait remplir son carnet de commande de câbles de l'usine de Saint-Jean-sur-Richelieu, en grève depuis le 1er avril, à Prescott en Ontario et Abbeville en Caroline du Sud. Pire, la société d'État s'apprête à accorder une certification permanente à ces deux usines, alors que Prysmian menace carrément de fermer son usine au Québec d'une journée à l'autre.
"Il y a des limites à se faire rire au nez. C'est pas vrai qu'on va laisser Hydro, avec l'argent des Québécois, acheter ses câbles dans des usines en Ontario et en Caroline du Sud. Notre société d'État n'a pas d'affaire à cautionner les coupes d'emplois de Prysmian à Saint-Jean-sur Richelieu!", a fait valoir le directeur québécois du Syndicat des Métallos,
Selon des documents obtenus grâce à la Loi sur l'accès à l'information, Hydro-Québec a certifié de façon temporaire, à la faveur du conflit de travail chez Prysmian à Saint-Jean, deux usines appartenant à la multinationale à l'extérieur du Québec. Des contrats d'une valeur totale de plus de 5 millions leur ont été transférés depuis le début de la grève en avril, selon "le plan de contingence de Prysmian". Ces deux usines sont "en voie d'être certifiées" de façon permanente, toujours selon la liste fournie par Hydro.
"Alors que les États américains n'hésitent pas à soutenir leurs fournisseurs locaux et que même le futur ambassadeur du
"C'est le monde à l'envers! On s'est déjà fait faire le coup quand la Caisse de dépôt a permis le déménagement des emplois de Cari-All aux États-Unis l'an dernier. Ça va faire!", s'indigne M. Roy, invitant Hydro à stopper le processus de certification des usines de Prysmian à l'étranger.
Après des mois de négociations infructueuses, les 200 métallos de Prysmian à Saint-Jean ont déclenché une grève le 1er avril dernier, devant les concessions importantes exigées par l'employeur et le refus d'investir dans la survie à long terme des installations.
Les négociateurs patronaux sont visiblement de mauvaise foi. Ils ont fait table rase en septembre de toutes les clauses déjà paraphées, tout en disant aux employés que l'usine fermerait le 24 octobre (hier) à défaut d'une entente.
"Ils nous ont fait comprendre que même si l'usine recommence à fonctionner, seulement une petite partie des employés seront rappelés. On a de plus en plus l'impression qu'ils veulent fermer et nous en faire porter l'odieux", déplore le président de la section locale 8428, Sylvain Milot.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (métallurgie, fabrication industrielle, hôtellerie, restauration, camionnage, taxi...).
Renseignements: Clairandrée Cauchy, (514) 774-4001, Responsable des communications, Syndicat des Métallos (FTQ); Source: Syndicat des Métallos (FTQ)
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