Les coopératives de santé du Québec offrent leur collaboration à la RAMQ
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Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec23 sept, 2010, 15:47 ET
LÉVIS, QC, le 23 sept. /CNW Telbec/ - « Suite à l'annonce faite par la Régie de l'Assurance maladie du Québec (RAMQ) au cours des dernières heures, à l'effet qu'elle souhaite effectuer des enquêtes auprès de certaines coopératives de santé, la Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec (La Fédération) tient à offrir sa collaboration à la RAMQ pour les enquêtes qui seront menées auprès de ses membres. La Fédération souhaite permettre la plus grande transparence, convaincue qu'il ne faut pas généraliser, qu'il s'agit de cas isolés ou de déplorables maladresses, notamment pour les deux coopératives membres, soit la Coopérative de solidarité santé de Pointe-du-Lac et la Coopérative santé de Gatineau.
« Les coopératives de santé sont des projets collectifs de prise en charge et de responsabilisation citoyenne. Leur mission est exactement le contraire des faits qui ont été relatés dans les médias au cours des derniers jours. Les coopératives de santé permettent à plusieurs communautés au Québec d'avoir accès à des services de santé de première ligne. Elles ont une finalité complètement à l'opposé d'une quelconque privatisation. Elles représentent plutôt des moyens de démocratisation en permettant à des citoyens qui, sans leur présence, n'auraient pas accès à un médecin de famille et devraient parcourir très souvent plusieurs kilomètres pour une simple consultation » affirme Monsieur. J. Benoit Caron, directeur général de la Fédération.
De plus, la Fédération tient à apporter les précisions suivantes quant à la mission et au rôle des coopératives de santé dans les communautés qu'elles desservent.
- Précisons d'une part que les contributions annuelles « volontaires » permettent le financement des coopératives de santé. Elles ne sont pas versées pour permettre l'accès aux médecins de famille, mais pour payer une partie des frais d'exploitation des coopératives. De plus, ces contributions favorisent le développement de services complémentaires non assurés par la RAMQ. La contribution annuelle n'est donc pas pour le citoyen une condition pour avoir accès aux médecins. La Fédération s'oppose d'ailleurs à de telles pratiques.
- D'autre part, les coopératives de santé existent parce que des individus ont choisi de rendre accessible une offre de service de santé de première ligne pour leur mieux-être et celui de leur communauté.
- Les coopératives de santé se positionnent en concertation et en complémentarité avec le système public de santé. À ce titre, elles bénéficient d'une reconnaissance de l'Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), qui les reconnaît comme étant des « organisations avec lesquelles le réseau local de services devrait collaborer dans une approche de responsabilité populationnelle ».
- Les coopératives de santé favorisent une meilleure répartition des effectifs médicaux en offrant des infrastructures requises à l'établissement d'un médecin. Sans elles, pour plusieurs régions, il serait impossible d'avoir un médecin de famille.
Au regard des principes de l'universalité et de l'accessibilité des services assurés, la position de la Fédération est claire :
« La coopérative doit permettre à toute personne d'avoir accès aux services de santé assurés sans égard à leur statut ou à leur capacité de payer. Cette obligation d'accès répond aux principes d'universalité et d'accessibilité de la Loi canadienne sur les services de santé. Il est évident que, une fois cette affirmation prononcée, l'accessibilité aux services assurés dépendra de plusieurs facteurs structurels notamment, la disponibilité du ou des médecins œuvrant dans la coopérative ».
« La Fédération est sensibilisée au fait qu'il est important que toutes les coopératives de santé aient des pratiques conformes aux dispositions légales en vigueur. Il faut cependant avoir à l'esprit que ces coopératives constituent un phénomène en émergence et qu'elles ont en moyenne quatre ans d'existence. La Fédération travaille actuellement à uniformiser les façons de faire dans l'ensemble de ses coopératives membres. Elle développe des outils et leur transmet toutes informations utiles à leur bon fonctionnement, et ce, en dispensant de la formation aux administrateurs et gestionnaires », a déclaré M. J. Benoit Caron, directeur général de la Fédération.
M. Caron ajoute que « les coopératives de santé constituent une approche exemplaire sur le plan de la responsabilisation citoyenne, puisqu'elles permettent aux individus de passer d'un rôle de consommateur passif à celui d'acteur proactif au regard de la prise en charge de sa santé et de son bien-être. Et lorsqu'il est question de mettre sur pied une coopérative de santé, la présence du médecin constitue une préoccupation majeure, car elle fait référence à la capacité du projet de répondre aux aspirations d'une collectivité en matière de services de santé de première ligne », termine M. Caron.
La coopérative, en prenant en charge en partie ou en totalité, le lieu où sera présent le médecin de famille permet à celui-ci de se concentrer et de se rendre totalement disponible pour sa pratique, plutôt que d'avoir à administrer une entreprise. En situation de pénurie, la Fédération est convaincue qu'il est dans l'intérêt de notre société de mettre tout en œuvre pour que chaque médecin puisse s'investir complètement dans l'offre de service à ses patients.
La Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec regroupe plus de 25 coopératives de santé qui comptent des milliers de membres et offrent des services de santé de première ligne et de prévention pour les citoyens et les collectivités du Québec. La Fédération regroupe également 50 coopératives et OSBL de services à domicile qui offrent des services d'aide domestique et d'assistance à la personne à travers le Québec. Ce réseau livre annuellement près de trois millions d'heures de services. www.fcsdsq.coop
Renseignements:
Source :
Pauline Chauvette, responsable des communications
[email protected]
Tél. : 418-837-8882, poste 226
Information :
J. Benoit Caron, directeur général
Cell. : 418-717-8882
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