Les coupes de personnel à Hydro-Québec plombent la qualité des services
MONTRÉAL, le 6 déc. /CNW Telbec/ - «Si c'est long avec Hydro-Québec, c'est qu'il manque de monde!» C'est par cette formule simple et lapidaire que Ginette Paul, présidente du Syndicat des employé-es de techniques professionnelles et de bureau (SCFP 2000) explique les problèmes d'attente au service à la clientèle et au recouvrement.
En effet, dans les quatre dernières années, Hydro s'est débarrassé de 400 des employés de ces deux services. «Pas étonnant que les gens attendent des heures au téléphone, ou se fassent dire que ça prendra peut-être deux ans pour régler leurs problèmes de facturation», souligne la présidente.
Preuve des décisions irresponsables prises ces dernières années sous la pression de la Régie, le syndicat signale qu'il y a en ce moment 15 000 dossiers à traiter dans le secteur commercial, et 96 700 chez les clients résidentiels. «On coupe des postes par centaine et ce sont les clients qui écopent. Les Québécois méritent plus de respect de la part de leur société d'État. Si les gens attendent trop longtemps, la faute revient à l'organisation, pas aux employés qui font le maximum dans un contexte difficile», affirme Ginette Paul.
Le SCFP 2000 dénonce d'ailleurs les propos tenus, le 29 novembre dernier, dans les pages du journal Métro par la porte-parole d'Hydro, Flavie Côté, selon qui le nombre d'employés qui répondent aux clients n'aurait pas diminué. «C'est carrément absurde! On le sait, il y a 300 postes de moins au service à la clientèle et une centaine manquent au recouvrement. Et maintenant, pour tenter de faire du rattrapage, Hydro fait faire du temps supplémentaire à tour de bras. Étrange gestion des fonds publics!», lance Guy Poirier, secrétaire général du syndicat.
Le système informatique pointé du doigt
Aux yeux du SCFP, l'implantation du nouveau système informatique (SIC) serait à la source des nombreux problèmes du service à la clientèle. En plus d'avoir coûté près de deux fois plus cher que prévu, soit 470 $ millions, SIC ne remplit pas ses promesses. «Plutôt que de blâmer ses employés pour la lenteur du traitement des dossiers, ce qu'a fait André Boulanger, président de la division Distribution, à l'émission de Paul Arcand sur les ondes de 98,5, il devrait reconnaître les limites de la solution informatique et réembaucher du personnel. En bout de ligne, on constate que rien ne vaut quelqu'un qui répond au téléphone et traite les dossiers», explique Ginette Paul.
De plus, alors que SIC a été installé il y a à peine trois ans, Hydro-Québec s'apprête à dépenser 68,3 $ millions pour mettre le programme à jour, optimiser son efficacité et le doter de quelques nouvelles fonctionnalités. «On cherche à sauver les meubles et réparer les dégâts, mais c'est une dépense impressionnante, pour ne pas dire excessive. Avec un tel montant, on pourrait engager 1000 représentants pour répondre aux gens et régler les dossiers. On n'a pas besoin d'autant de ressources, mais ça donne une idée de l'ampleur de la dépense», conclut la présidente.
Le SCFP représente quelque 17 700 membres dans le secteur énergie. Le SCFP est aussi présent dans 10 autres secteurs, entre autres, la santé et les services sociaux, l'éducation, les municipalités, les sociétés d'État et organismes publics québécois, les transports urbain et aérien et les communications. Comptant au total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.
Renseignements:
Ce communiqué et d'autres infos sur le site scfp.qc.ca
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ)
Renseignements : |
Ginette Paul, présidente SCFP 2000, tél. 514 381-2000 poste 227 Alexandre Boulerice, Information SCFP, cell 514 668-7148 |
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