Les coupures prévues se traduiront par des retards dans les aéroports et par des risques pour la sécurité des voyageurs, selon le Syndicat des Métallos English
TORONTO, le 12 janv. 2012 /CNW/ - Le fait de sabrer davantage dans les services de contrôle de la sécurité dans les aéroports entraînerait des retards dans les aéroports et constituerait une grave menace pour la sécurité du pays et des voyageurs, selon le Syndicat des Métallos.
« Le personnel du contrôle de la sécurité dans les aéroports a subi des compressions et d'importantes perturbations du fait de la restructuration de l'an dernier. Par ailleurs, l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) effectue actuellement d'autres compressions importantes. Cela ne peut pas se faire sans allonger les files d'attente à l'aéroport et nuire à la sécurité des voyageurs », a affirmé Wayne Fraser, directeur du Syndicat des Métallos pour l'Ontario et le Canada atlantique. Le Syndicat des Métallos représente les contrôleurs de la sécurité préembarquement de nombreux aéroports du Canada.
En plus de la restructuration touchant les employeurs, l'ACSTA a réduit les effectifs et les heures de contrôle dans une proportion de 15 % à 20 % en mai 2011. L'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien procède maintenant à une série de coupures supplémentaires. À Toronto seulement, près de 300 contrôleurs de la sécurité préembarquement seront mis à pied à l'Aéroport international Pearson à la fin du mois de janvier.
« Faire des compressions supplémentaires n'est pas la façon d'améliorer la sécurité des voyageurs et du pays ou de réduire les délais d'attente », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos pour le Canada. « Le public paie pour des améliorations et s'attend à les constater, pas à subir une réduction des services. Il veut des déplacements aériens plus sûrs et des délais de traitement plus appropriés. »
Les frais pour le contrôle de la sécurité des passagers vont de 7,48 $ pour un aller simple sur un vol intérieur jusqu'à 25,91 $ pour un vol international.
L'ACSTA est une société d'État qui a été créée dans la foulée des attaques terroristes du 11 septembre. Dans une restructuration sans précédent et n'ayant eu que peu d'effets positifs, l'ACSTA a remanié la sécurité dans les aéroports du Canada en attribuant des contrats de tierce partie à des fournisseurs de services de sécurité par l'intermédiaire d'un processus d'appel d'offres en 2011.
« Nos membres sont fiers du travail qu'ils font », a souligné M. Neumann. « Ils protègent le public ainsi que la sécurité de notre aviation nationale et internationale. Cependant, comment pouvons-nous maintenir ce niveau de sécurité publique alors que l'ACSTA ne cesse d'éliminer des emplois de première ligne et insiste pour accélérer le traitement des passagers?
« Il est temps que le gouvernement Harper prenne la sécurité aérienne au sérieux. Le ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, Denis Lebel, doit agir sans tarder et reconnaître qu'une main-d'œuvre professionnelle et bien administrée dans nos aéroports constitue un important moyen de défense de première ligne pour assurer la sécurité des voyageurs canadiens », a poursuivi M. Neumann.
« Ces compressions n'ont aucun sens. Chaque voyageur paie des frais pour un contrôle de la sécurité. L'achalandage est à la hausse pour le transport aérien, et davantage de gens voyagent. Où va donc cet argent? Il n'est pas affecté à la sécurité de première ligne, je peux vous l'affirmer », a conclu. M. Fraser.
Wayne Fraser, directeur de district, Syndicat des Métallos, 416-577-4045
Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos, 416-544-5950
Bob Gallagher, communications du Syndicat des Métallos, [email protected], 416-544-5966
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