Les Cris partagent leurs expériences en matière de gérance et de gouvernance des terres, ainsi que leur vision de la protection de la rivière Broadback à la conférence du Réseau autochtone mondial English
DARWIN, Australie, le 28 mai 2013 /CNW/ - En tant que conférencier principal à la réunion inaugurale du Réseau autochtone mondial, Ashley Iserhoff, Grand chef adjoint du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee), a partagé des expériences de la nation crie en matière de gérance et de gouvernance des terres dans le Nord du Québec avec un auditoire international composé de jeunes, d'aînés et de dirigeants autochtones. Le Réseau autochtone mondial a été créé pour permettre aux peuples autochtones de mettre en commun leurs expériences en matière de gérance des terres et des mers.
S'exprimant à l'invitation du gouvernement australien, partenaire clé et hôte du lancement du Réseau autochtone mondial, le Grand chef adjoint a parlé de la longue histoire des Cris axée sur la gestion vigilante de leur territoire, Eeyou Istchee, dans le contexte de leur rôle émergent sur le plan de la gouvernance. Cette histoire inclut l'opposition des Cris aux projets d'aménagement hydroélectrique et, plus récemment, la requête fructueuse des Cris pour un moratoire sur l'extraction de l'uranium.
Une attention particulière a été accordée au lancement récent par la nation crie du Plan de conservation de la rivière Broadback. Le Grand chef adjoint a expliqué aux délégués à la conférence comment le bassin versant de la rivière Broadback est menacé par les projets d'exploitation des ressources forestières et minières et par leurs répercussions négatives sur le mode de vie des Cris et sur le caribou des bois, une espèce menacée. M. Iserhoff s'est servi du Plan de conservation de la rivière Broadback pour illustrer les stratégies de protection à long terme des Cris d'Eeyou Istchee en tant qu'expression de leur engagement à gérer leurs terres de façon responsable.
« Le Plan de conservation de la rivière Broadback est l'occasion idéale pour les Cris et le Québec de travailler ensemble en vue d'atteindre l'objectif de protection international en vertu des objectifs d'Aichi sur la biodiversité de la Convention sur la diversité biologique », a dit le Grand chef adjoint Ashley Iserhoff.
Parallèlement, le Grand chef adjoint a mis en lumière les avancées en matière d'autodétermination par l'intermédiaire de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, de la Paix des Braves, et de l'entente intervenue l'année dernière avec Québec sur la gouvernance régionale. M. Iserhoff a affirmé :
« Il n'est pas étonnant que les écosystèmes les plus sains et les plus intacts se trouvent plus souvent dans des régions où les peuples autochtones continuent de subsister et de prospérer grâce aux ressources sur leurs terres. Ainsi, les communautés autochtones jouissent souvent d'une plus grande autonomie par rapport à leurs terres et peuvent mettre en pratique leur vision de la gérance. »
Présentée comme une initiative lors du Rio+20, la conférence du Réseau autochtone mondial à Darwin a pour objet de mettre sur pied un réseau international permettant aux peuples, aux gouvernements et aux chercheurs autochtones de mettre en commun leurs expertises et expériences en matière de gestion des terres et des mers.
SOURCE : Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee)
Pour obtenir un exemplaire de la présentation, veuillez consulter le site : www.gcc.ca
Pour fixer une entrevue avec Ashley Iserhoff, Grand chef adjoint du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee) (en transit), veuillez écrire à [email protected]
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