Les débardeurs talonnent l'AEM pour la réouverture du port
MONTRÉAL, le 21 juill. /CNW Telbec/ - Ce matin à 8 h 20, le Syndicat des débardeurs du port de Montréal a appris par le biais du médiateur Jacques Lessard que l'Association des employeurs maritimes (AEM) refusait de revenir aujourd'hui à la table de négociations. L'AEM n'a donc pas saisi la perche tendue hier après-midi par le syndicat, malgré les appels pressants qui se multiplient pour la réouverture du port.
"Nous ne sommes certainement pas les seuls à être profondément déçus de voir l'AEM laisser pourrir la situation. Le temps ne jouera pas en faveur de ceux qui paralysent le port. De toute façon, nous exigeons toujours la réouverture du port", a déclaré Michel Murray, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique.
Avant le déclenchement du lock-out, les parties avaient déjà prévu de se rencontrer le jeudi 22 juillet à 9 h 30 en présence du médiateur. Cette rencontre est toujours à l'agenda, au Complexe Guy-Favreau, 200, boul. René-Lévesque Ouest, niveau 00, bureau 008. Les débardeurs vont insister pour que le port soit rouvert et pour que les parties entrent immédiatement en négociations intensives jusqu'à l'obtention d'une entente.
"Mardi après-midi, six porte-conteneurs étaient à l'ancrage sur le Saint-Laurent. 24 heures plus tard, ils sont en route pour Halifax. Si l'AEM avait répondu à notre appel de discuter dès aujourd'hui de la levée du lock-out, ces navires seraient en route pour Montréal", a déclaré Daniel Tremblay, président du Syndicat des débardeurs de Montréal (SCFP section locale 375).
"Nous mettons à nouveau en garde le gouvernement fédéral de ne pas tomber dans le piège d'une loi spéciale. L'AEM n'a aucune raison suffisante de garder le port fermé en prolongeant le lock-out. C'est à elle et elle seule d'éteindre son propre feu", a ajouté Daniel Tremblay.
Le port de Montréal est paralysé depuis le lundi 19 juillet à 8 h, moment où l'Association des employeurs maritimes a mis les quelque 900 débardeurs du port de Montréal en lock-out. La veille, quand la nouvelle est parvenue par surprise aux débardeurs, ils sortaient d'une assemblée générale où ils avaient suspendu l'entrée en vigueur prévue de moyens de pression. Le syndicat et l'employeur s'étaient rencontrés tout l'après-midi dimanche et prévoyaient poursuivre durant la semaine des négociations qui allaient bon train.
Le 27 juin, l'employeur a visé les 169 débardeurs les moins anciens en modifiant leurs conditions de travail, ce qui a privé de revenus et de stabilité des dizaines de jeunes familles. Les débardeurs ont réagi en cessant d'effectuer des heures supplémentaires à partir du 9 juillet.
Les débardeurs du port de Montréal, membres de la section locale 375 du SCFP, sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2008. Le SCFP est le principal syndicat dans le secteur du débardage au Québec. Les débardeurs des ports de Montréal, Québec, Matane, Contrecœur, Sorel-Tracy, Bécancour et Trois-Rivières sont affiliés au SCFP. Avec près de 105 000 membres au total, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.
Renseignements: Sébastien Goulet, Information SCFP, cell. 438 882-3756; Source: Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
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