Les décisions en matière de développement des ressources doivent être prises dans le cadre d'une politique d'ensemble, plaide le Conseil du patronat du Québec
MONTRÉAL, le 14 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Au cours des deux dernières années, il y a eu beaucoup de débats au Québec sur des questions de réglementation des ressources naturelles, que ce soit dans le domaine énergétique, le domaine minier ou celui des forêts. Plusieurs décisions qui risquent d'avoir un impact important sur la prospérité du Québec ont également été prises « à la pièce » à la suite de représentations de divers intervenants tels que les groupes environnementaux, des groupes de citoyens ou les municipalités.
La dernière décision en lice est celle prise récemment par la municipalité de Gaspé, qui vise à interdire tout forage sur son territoire à l'intérieur d'un rayon de deux kilomètres de tout puits artésien desservant 20 personnes ou moins et de 10 kilomètres de tout lieu de puisement d'eau de surface de la ville. Cette décision heurterait de plein fouet la firme Pétrolia qui devrait commencer ces jours-ci un forage d'exploration sur le terrain du puits Haldimand, situé environ à cinq kilomètres du centre-ville de Gaspé. La compagnie détient pourtant les droits d'exploration sur ce territoire, droits qui lui ont été formellement confirmés d'ailleurs l'automne dernier par le gouvernement.
« Pour assurer un développement respectueux de l'environnement qui profitera de manière ordonnée et réellement efficace au développement économique, il est urgent que le Québec se dote d'une politique des ressources naturelles ainsi que d'une réelle stratégie énergétique, plaide le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval. Il n'y a pas pire approche que celle de prendre des décisions " à la pièce ", au gré des pressions et des humeurs du moment, en dehors de tout cadre de référence et de plan d'ensemble. Et cela est d'autant plus vrai quand vient le moment d'interdire des activités d'exploration qui n'ont comme tout objectif que de vérifier l'existence d'un potentiel d'exploitation et ne posent aucun risque à long terme pour l'environnement. Rappelons que, dans le cas de Gaspé, il s'agit de forages conventionnels qui n'ont rien à voir avec des processus de fracturation. »
Le Conseil du patronat soutient qu'une telle politique des ressources naturelles et une stratégie énergétique devraient être élaborées à partir d'une analyse approfondie et exhaustive des besoins du Québec, et être conçues dans l'optique de profiter à l'ensemble de sa population.
En ce qui a trait aux activités d'exploration, que ce soit à Gaspé ou ailleurs, il faut également se rappeler que tout projet d'exploitation qui pourrait en découler, s'il y a effectivement des ressources exploitables, devrait être soumis à l'examen du BAPE avant d'être mis en œuvre. Cet exemple témoigne également des problèmes évidents que le Québec risque d'encourir si les autorisations pour l'exploration ou l'exploitation des ressources naturelles ne relèvent pas d'un organisme central, qui devrait quand même tenir compte de l'acceptabilité sociale des projets, mais dans une perspective globale pour les besoins de l'ensemble de la société.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : Conseil du patronat du Québec
Patrick Lemieux
Conseiller - Communications
Cell. : 438 886 9804
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