Les denturologistes demandent aux parlementaires de privilégier les patients
LONGUEUIL, QC, le 20 août 2020 /CNW Telbec/ - La toute première séance de l'étude détaillée du projet de loi 29 se tiendra le 25 août prochain à la Commission des institutions, soit près d'un an après que l'Assemblée nationale a donné son feu vert pour l'étudier. L'Ordre des denturologistes (ODQ) et les professionnels des soins buccodentaires expliqueront qu'afin de ne pas pénaliser les patients, il ne faut pas ajouter l'obligation de l'ordonnance et ainsi restreindre le champ de pratique des denturologistes. L'ODQ souhaite être en mesure de maintenir une offre de service de qualité et accessible à l'ensemble de la population québécoise. La proposition actuelle du projet de loi 29 nuirait à cet objectif.
Les denturologistes ont les compétences nécessaires pour déterminer et concevoir le type de prothèse adéquat pour chaque patient tout en travaillant en interdisciplinarité avec les dentistes pour assurer une santé buccodentaire de qualité pour les Québécois et Québécoises qui ont recours à leur expertise.
En juin dernier, l'ODQ a félicité Mme Danielle McCann pour sa nomination à titre de ministre responsable de l'Enseignement supérieur et de l'application des lois professionnelles. Bien que l'ODQ soit d'avis que la nomination d'une ministre familière avec le système professionnel est une bonne chose pour l'adoption du projet de loi, un élément de ce débat semble être oublié depuis septembre 2019. C'est en fait le cœur du débat : qu'en est-il de nos patients et de ce dont ils ont véritablement besoin ?
« Le projet de loi actuel restreindrait le champ de pratique des denturologistes et ferait en sorte que le patient devra venir nous voir afin d'avoir une évaluation de sa situation, puis se rendre chez un dentiste pour obtenir une ordonnance, revenir nous voir pour pouvoir élaborer un plan de traitement, retourner chez un dentiste pour une radiographie, et enfin revenir chez nous pour compléter le traitement, indique Robert Cabana, président de l'ODQ. Ceci engendre des frais supplémentaires pour le patient et une grande perte de temps sans contribuer à sa santé et sa protection. »
Selon l'ODQ, un tel changement aurait pour effet de ralentir le traitement du patient et nuirait aux soins reçus à cause des délais causés. L'ODQ souhaite être en mesure lors de la commission parlementaire de présenter les avantages de maintenir le droit de pratique sans ordonnance des denturologistes en vigueur depuis 1974.
Une lourde responsabilité
Les parlementaires de la Commission des institutions ont une lourde responsabilité en adoptant le projet de loi 29 car, en ce qui touche la santé buccodentaire des Québécois, cela fait presque 20 ans que la présente loi est désuète! Ou les députés adoptent une nouvelle mouture de la loi par laquelle les avancements technologiques font de la denturologie une profession à la pointe du progrès, axée sur la santé buccodentaire des Québécois et soulageant les patients de dépenses inutiles, ou ils décident de laisser perdurer une situation au détriment des meilleurs soins prothétiques en laissant cette loi nébuleuse quant aux champs d'activités des uns et des autres.
SOURCE Ordre des denturologistes du Québec
Source : Alexandra Johnston, Tél. : 514-700-5550 poste 557, [email protected]
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