Les dépanneurs chinois demandent aux députés montréalais de s'engager à
réduire à 10 % la contrebande en 2010
Nouvelles fournies par
Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA)13 mai, 2010, 12:38 ET
MONTRÉAL, le 13 mai /CNW Telbec/ - À l'occasion du passage à Montréal aujourd'hui de la tournée OBJECTIF CONTREBANDE 10 % - 2010 lancée par l'Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA) pour presser les députés de s'engager à réduire la contrebande à 10 % en 2010, trois représentants des 1 000 dépanneurs chinois de Montréal et du Québec sont venus exprimer leur exaspération et témoigner des problèmes importants que leur occasionne la concurrence déloyale et illégale de la contrebande de tabac face à laquelle le gouvernement et les autorités ont littéralement démissionné.
"Les dépanneurs aident à l'intégration de la communauté chinoise. En lançant la serviette face au commerce illicite du tabac et en s'imaginant que le problème va se régler tout seul, le gouvernement coupe les vivres d'une communauté travaillante qui veut s'épanouir ici", a déclaré Michel Gadbois, vice-président principal de l'ACDA. En compagnie de plusieurs propriétaires chinois de Montréal, Zude Le, propriétaire d'une tabagie, a renchéri : "À cause de la contrebande de tabac, les petits dépanneurs du coin doivent travailler très dur pour survivre et mettre de plus en plus d'heures, au point de carrément vivre dans leur commerce sept jours sur sept".
Pour inciter les députés à s'engager envers le 10 % en 2010, les dépanneurs proposent 10 mesures tangibles et faciles à mettre en place dans chaque circonscription, qui vont de la mise sur pied d'une table de concertation à une invitation à passer deux heures derrière le comptoir d'un dépanneur. "Les députés peuvent faire davantage pour mobiliser la communauté face à ce problème, mais encore faut-il qu'ils se mobilisent. Ceux qui auront le courage de s'engager recevront l'appui entier des quelque 50 dépanneurs de leur circonscription", d'ajouter M. Gadbois. En réduisant la contrebande à 10 %, l'ACDA estime que les criminels cesseront vite d'investir temps et argent dans ce commerce illicite.
Un premier relevé de mégots de cigarettes au centre-ville de Montréal effectué en avril dernier par la firme indépendante NIRIC, pour le compte de l'ACDA, confirme l'omniprésence de la contrebande à Montréal. Celle-ci varie, selon les endroits, de 10 % (Centre Bell) à 36 % (Lachine) en passant par des niveaux intermédiaires tels que Saint-Laurent/Prince Arthur (18%), Berri/UQAM (21 %) et l'École Saint-Luc (27 %) située à Notre-Dame-de-Grâce.
"Les dépanneurs sont un rempart pour empêcher les jeunes de fumer : plus on stoppera la contrebande, moins les jeunes auront accès aux produits du tabac", d'affirmer M. Gadbois. "Si le gouvernement réduisait les taxes excessives sur le tabac, le problème se réglerait aussitôt. Si le gouvernement faisait appliquer les lois dans les réserves, même chose. Mais, pour l'instant, il ne fait ni l'un, ni l'autre, alors c'est aux députés d'agir et de se mobiliser pour faire la lutte comté par comté".
Renseignements: Guy Leroux, Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA), Cell.: (514) 993-1729, [email protected]; Plus d'informations sur le site de la campagne: www.objectifcontrebande10-2010.com
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