Les dépenses de consommation et les exportations seront à la base de la croissance économique au Canada en 2015, selon les Services économiques RBC English
TORONTO, le 12 mars 2015 /CNW/ - À la suite de la chute marquée des prix de l'énergie, les Services économiques RBC ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour l'économie canadienne en 2015. Selon le rapport Perspectives économiques et financières publié aujourd'hui par les Services économiques RBC, le PIB réel du Canada devrait croître de 2,4 % cette année, soit une diminution de 0,3 point de pourcentage par rapport aux prévisions de décembre dernier.
On souligne dans le rapport que bien que la chute des prix de l'énergie représente un net désavantage pour les secteurs gazier et pétrolier au Canada, le fléchissement sera en grande partie contrebalancé par la vigueur des dépenses de consommation et des exportations.
« La baisse des prix de l'essence favorise les consommateurs ; nous estimons que la chute des prix du pétrole et la baisse des prix de l'essence qui en découle vont accroître de 11 milliards de dollars le pouvoir d'achat des consommateurs en 2015, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. En 2015, l'apport de la consommation à la croissance du PIB réel augmentera de 0,2 point de pourcentage. »
Selon RBC, les exportations seront essentielles à la croissance de l'économie canadienne cette année après une solide augmentation de 5,4 % des volumes en 2014, la meilleure performance en quatre ans. Un facteur plus important, toutefois, est la hausse des exportations de biens autres que les matières premières, qui représentent plus de 50 % des exportations canadiennes. Ces ventes devraient compenser tout recul de la demande d'énergie et d'autres matières premières.
Le dollar canadien est à son plus bas niveau depuis la récession, et le rapport de RBC montre que ce repli est attribuable pour les deux tiers à la chute des prix du pétrole. Les attentes en matière de politique monétaire et la baisse des prix d'autres matières premières constituent les autres causes. Même si les prix du pétrole remontent cette année, RBC prévoit que le cours moyen d'un baril de WTI ne sera que de 53 $, soit 43 % de moins qu'en 2014.
« Le dollar canadien devrait reprendre de la vigueur dans un contexte où les prévisions pour le marché canadien passeront de baisse à hausse de taux et où les prix du pétrole augmenteront en 2016 pour s'établir en moyenne à 77 $, a ajouté M. Wright.
On indique dans le rapport que les entreprises des secteurs pétrolier et gazier pourraient réduire de 25 % leurs investissements cette année, ce qui entraînerait une baisse de 1 % des prévisions de croissance du PIB. Toutefois, d'excellents bilans, la hausse de la demande intérieure et internationale, de même que l'augmentation progressive de l'utilisation de la capacité ouvrent la voie à une hausse de 8 % des dépenses d'investissement des entreprises autres que celles du secteur pétrolier et gazier, ce qui permettra de limiter à 0,3 point de pourcentage la décélération de la croissance du PIB réel.
« Nous croyons que les conséquences nuisibles du recul dans les secteurs pétrolier et gazier ne viseront que certaines régions et qu'elles ne devraient pas faire dérailler l'économie nationale cette année ; les facteurs compensant la décélération de l'activité dans ces secteurs suffiront pour que l'économie croisse à un rythme supérieur au potentiel en 2015, a ajouté M. Wright. Lorsque la hausse des dépenses de consommation et des exportations se fera de plus en plus sentir, les mesures de stimulation monétaire seront moins requises et la Banque du Canada pourra probablement annuler l'assurance qu'elle a mise en place. »
Sur le plan provincial, RBC prévoit d'importants changements dans la répartition de la croissance parmi les provinces productrices de pétrole et les provinces consommatrices de pétrole. Les prévisions de croissance pour l'Alberta ont été réduites de façon importante, comme l'ont été, dans une moindre mesure, celles visant Terre-Neuve-et-Labrador et la Saskatchewan. De meilleures perspectives ont été établies pour l'Ontario, la Colombie-Britannique, le Québec et la plupart des autres provinces consommatrices de pétrole.
Pour ce qui est du sud de la frontière, RBC prévoit que le PIB réel des États-Unis devrait montrer une forte progression de 3,1 % en 2015, son gain le plus important en dix ans. RBC souligne que ces prévisions reposent sur son évaluation voulant que l'activité économique s'accélère de manière généralisée et que cet élan soit stimulé par les consommateurs, l'État et les entreprises. L'amélioration des bilans dans tous les secteurs, des taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas et un accès aux capitaux expliquent principalement ces prévisions de croissance supérieures au potentiel cette année.
Le document Perspectives économiques et financières de RBC pourra être consulté dans son intégralité à compter de 8 h (HE). Un document distinct intitulé Perspectives provinciales, produit par les Services économiques RBC, évalue les provinces en termes de croissance économique, de croissance de l'emploi, de taux de chômage, de ventes au détail, de mises en chantier et d'indices des prix à la consommation.
SOURCE RBC (French)
Craig Wright, Recherche économique RBC, 416 974-7457
Paul Ferley, Recherche économique RBC, 416 974-7231
Raymond Chouinard, Médias et relations publiques, 514 874-6556
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