Les députés du Parti Québécois de Montréal réclament un réinvestissement massif dans le logement social
QUÉBEC, le 20 mars 2017 /CNW Telbec/ - Les députés du Parti Québécois de Montréal, réunis en caucus, ainsi que la porte-parole en matière d'habitation, Catherine Fournier, ont réclamé aujourd'hui un réinvestissement massif dans les programmes d'habitation qui permettent la construction de logements sociaux, leur rénovation et leur adaptation pour les personnes handicapées. Ils demandent également au gouvernement libéral d'intervenir pour limiter le phénomène de la conversion indivise et pour mettre à jour la grille de taux utilisée pour établir les coûts de construction des logements sociaux.
« À Montréal, 143 900 ménages consacrent plus de 50 % de leurs revenus au logement. Il faut davantage de logements sociaux pour leur éviter d'être précarisés par une hausse de loyer. Mais le gouvernement libéral a coupé le budget du programme AccèsLogis de moitié. Deux fois moins d'unités de logement pour Montréal, c'est inacceptable! Nous lui demandons de rétablir le financement d'AccèsLogis. De plus, pour qu'AccèsLogis réponde adéquatement à la réalité montréalaise, la grille de taux admissibles utilisée par les groupes de ressources techniques, qui date de 2009, doit rapidement être actualisée », a déclaré Catherine Fournier.
Par ailleurs, pour convertir des immeubles en logements sociaux, de même que pour rénover les coopératives, on compte sur des programmes publics de rénovation. Or, le gouvernement libéral a aboli le programme Rénovation Québec. « Cette décision a eu un impact dévastateur, notamment sur l'adaptation des logements pour les personnes handicapées. Nous demandons donc le rétablissement de ce programme, pour lutter efficacement contre l'insalubrité, améliorer la qualité de vie dans les logements sociaux et permettre la construction de logements adaptés. C'est primordial », a pour sa part expliqué Nicole Léger.
Selon les députés, le gouvernement libéral doit aussi trouver le moyen de limiter la conversion de logements indivis à Montréal. « Le phénomène gruge sournoisement le parc de logements locatifs montréalais et menace les locataires à faible ou à moyen revenu, les familles et les aînés, qui craignent de voir le logement qu'ils habitent depuis plusieurs années être repris et transformé en condo. Le gouvernement libéral doit sortir de son immobilisme obstiné et agir concrètement pour limiter la conversion de logements locatifs en condos indivis », a de son côté réclamé Maka Kotto.
« Se loger à Montréal doit demeurer accessible. Il faut donc freiner la spéculation immobilière. Pourtant, en ce domaine, le gouvernement libéral en fait toujours moins depuis son élection. À pareille date l'an dernier, 406 M$ avaient déjà été coupés en habitation! À combien ce montant s'élèvera-t-il, cette année? Montréal a besoin de plus d'unités de logement social et son parc immobilier existant, de rénovations. Les familles, les locataires à faible revenu doivent pouvoir rester à Montréal, dans leur quartier; leur exode a des répercussions dans toute la région métropolitaine. Les reprises de logement injustes et la raréfaction des logements sociaux provoquent beaucoup d'inquiétude; le gouvernement libéral peut-il enfin regarder la réalité en face et financer adéquatement les programmes d'habitation? », a voulu savoir la porte-parole du Parti Québécois pour la métropole, Carole Poirier.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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