MONTRÉAL, le 18 nov. 2024 /CNW/ - L'Ordre des psychologues du Québec se réjouit de l'entrée en vigueur de la Loi modifiant le Code des professions pour la modernisation du système professionnel et visant l'élargissement de certaines pratiques professionnelles dans le domaine de la santé et des services sociaux, qui permet dorénavant aux psychologues et aux neuropsychologues de qualifier leurs conclusions cliniques de diagnostics, une activité qu'ils exercent déjà avec compétence depuis de nombreuses années sous le couvert de l'évaluation des troubles mentaux et des troubles neuropsychologiques. L'Ordre appelle maintenant les décideurs, les gestionnaires et les assureurs à modifier leurs lois et procédures afin de reconnaître pleinement le diagnostic en santé mentale posé par un autre professionnel que le médecin.
Ces modifications sont essentielles afin d'améliorer réellement l'accessibilité aux services, aux accommodements liés à l'emploi, aux exemptions fiscales et aux indemnisations. « Le diagnostic du psychologue ou du neuropsychologue est aujourd'hui reconnu par la loi, mais encore faut-il que nos institutions adaptent leurs formulaires et leurs procédures afin de cesser l'exigence du certificat médical », affirme la Dre Christine Grou, psychologue et présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, qui rappelle qu'encore aujourd'hui, de nombreuses personnes doivent mener un parcours du combattant pour obtenir un diagnostic ou des services pour certains problèmes de santé mentale. À cet effet, la nouvelle loi offre une opportunité unique de construire des voies de passages plus efficaces. En voici quelques exemples :
- L'accès aux services dans le réseau de la santé : une personne dont la dépression est diagnostiquée par un psychologue pourrait avoir un accès direct au programme clientèle pour obtenir un traitement sans attente d'une évaluation médicale.
- L'offre de service en première ligne : si le diagnostic du psychologue ou du neuropsychologue est reconnu, cela contribuerait à désengorger les cabinets de médecins (40 % des consultations médicales des 18-24 ans portent sur des problèmes de santé mentale - près de 20 % pour la population générale).
- L'arrêt-retour à l'emploi : si les obstacles administratifs sont éliminés (CNESST et assureurs privés), le diagnostic d'un problème de santé mentale et les recommandations du psychologue ou du neuropsychologue pourraient être reconnus afin de donner accès à un arrêt ou à un retour au travail.
L'Ordre des psychologues du Québec tient à offrir toute sa collaboration aux décideurs, gestionnaires et assureurs dans les changements qu'ils souhaiteront apporter afin d'améliorer l'accessibilité aux services. En terminant, rappelons que 5 664 des 8 346 psychologues actifs au Québec (68 %) ont déclaré faire du diagnostic au Tableau des membres de l'Ordre (évaluation des troubles mentaux et neuropsychologiques).
SOURCE Ordre des psychologues du Québec
SOURCE: Ordre des psychologues du Québec, Julie Beauvilliers, conseillère séniore aux communications, 514 738-1881, poste 230, [email protected]
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