Les difficultés du secteur minier mondial le forcent à répondre aux attentes des investisseurs, selon le rapport Mine de PwC
Chute globale de 280 milliards de dollars des valeurs du marché, les entreprises aurifères durement touchées
MONTRÉAL, le 5 juin 2014 /CNW/ - Selon le rapport annuel Mine de PwC, le secteur minier mondial n'a pas eu d'autre choix que de répondre aux attentes des investisseurs en 2013, période où, de mémoire récente, les conditions d'exploitation n'auront jamais été aussi difficiles.
Selon les nouvelles analyses produites par PwC sur les 40 plus grandes minières, personne n'a pu être épargné. Les prix des matières premières ont enregistré une baisse considérable et la chute annuelle des cours de l'or a été la plus importante des trente dernières années. Les valeurs des minières ont accusé un recul de 23 %. À cette situation s'ajoute une dépréciation d'actifs record de 57 milliards de dollars faisant décliner la rentabilité nette de l'industrie de 72 % pour s'établir à 20 milliards de dollars, son niveau le plus bas en dix ans.
Pour la première fois, d'après le rapport Mine de PwC, depuis 2013, c'est désormais dans les marchés émergents que se trouve la majorité des 40 plus grandes minières, et vu leur rendement actuel et leur appétit grandissant pour les investissements, la tendance devrait se poursuivre.
La reconfiguration du paysage du secteur minier mondial met par ailleurs en relief l'écart entre le rendement collectif des entreprises des marchés émergents et celui des entreprises des marchés développés. En 2013, les sociétés des marchés émergents ont réalisé ensemble des bénéfices nets de 24 milliards de dollars comparativement aux 4 milliards de dollars de perte nette épongée au total par celles des marchés développés, perte causée en grande partie par une série de dépréciations d'actifs.
Dans un tel contexte, les licences sociales pour exploiter sont de plus en plus difficiles à obtenir, partout dans le monde. Les gouvernements tiennent de plus en plus à augmenter les redevances et les charges fiscales imposées aux minières. Les résultats électoraux de 2014 au Brésil, en Inde, en Indonésie et en Afrique du Sud pourraient donner davantage de poids aux marchés émergents sur le secteur minier.
Entretemps, cette année, il sera de plus en plus pertinent de mesurer l'efficacité des initiatives de réduction des coûts, étant donné que les coûts d'exploitation ont augmenté en 2013 (de 4 %) et que le flux de trésorerie disponible a basculé dans le rouge pour la première fois depuis la production des rapports de Mine de PwC. Le report des dépenses associées à certains projets d'investissement d'envergure a été commun, particulièrement à la lumière du rendement actuel des capitaux investis analysé par rapport au taux de rendement minimal ciblé des différents projets. Les dépenses d'investissement projetées en 2014 ne s'élèvent qu'à 116 milliards de dollars, une baisse de 11 % par rapport à 2013, à cause d'un ralentissement de la croissance des dépenses d'investissement.
Le maintien du cours des actions, l'allocation plus sélective de capitaux et la gestion proactive de portefeuilles comptent parmi les leviers privilégiés pour restaurer la confiance des investisseurs dans le secteur.
Citation : Nochane Rousseau, associé et leader, Énergie, Services publics, Mines et Produits industriels
« Le secteur s'adapte actuellement à des conditions difficiles à court terme et met en place des stratégies visant à réinstaurer la confiance. Par exemple, en deux ans, nous avons vu arriver de nouveaux visages aux commandes de la moitié des 40 plus grandes minières.
« Malgré une baisse de rentabilité et l'assèchement des liquidités, il reste que le rendement de l'industrie, comme en témoigne le BAIIDA (bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) rajusté, a pu résister aux difficultés des conditions du secteur. Il n'a subi qu'une diminution de 8 %. Le rendement en dividende a continué d'augmenter. Les dividendes bruts versés se sont élevés à 5 % et le rendement en dividende a connu une légère hausse de 4 %.
« La question, cependant, demeure. Qui aura les reins suffisamment solides pour tirer son épingle du jeu en ces temps difficiles? Les activités entourant les fusions-acquisitions, étonnamment au ralenti en 2013, semblent avoir repris au début de 2014. Et, profitant du regain de l'économie américaine et de la demande toujours forte en Chine, le marché attend avec impatience ce qu'auront rapporté comme résultats tangibles les récents choix stratégiques motivés par le mot d'ordre : baisse des coûts et hausse de la productivité. »
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