Les directions d'établissement scolaire de Montréal sont prêtes à faire leur part, mais refusent d'être pointées du doigt
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Association montréalaise des directions d'établissement scolaire (AMDES)29 mai, 2012, 16:37 ET
MONTRÉAL, le 29 mai 2012 /CNW Telbec/ - L'Association montréalaise des directions d'établissement scolaire (AMDES), croit que le retour à l'équilibre budgétaire de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) doit se faire en partenariat avec les directions d'établissement. « Il est par contre inadmissible que l'on tente de leur faire porter la responsabilité de l'explosion du déficit actuel ». Ainsi réagissait son président, M. Gaétan Neault, à un article paru dans le Devoir, la semaine dernière.
Alors que la CSDM accumule les déficits depuis plusieurs années, il rappelle que les établissements scolaires ont, de leur côté, généré globalement un léger surplus, année après année. La situation a basculé il y a deux ans. Trois facteurs expliquent selon lui cette situation : l'introduction des nouveaux paramètres comptables imposés par le gouvernement, le transfert des déficits cumulés par les services de garde dans les budgets de l'école et l'imposition d'une nouvelle règle qui permet à la commission scolaire de récupérer les surplus budgétaires des établissements. « Comme l'école perdait les sommes non dépensées à la fin de l'année, les directions ont modifié leurs pratiques de gestion afin de s'assurer que tous les crédits octroyés étaient entièrement utilisés pour les élèves de l'année en cours » explique M. Neault.
Un rapport commandé à la firme Price Waterhouse Coopers suggère à la CSDM un nombre important de pistes d'optimisation financière dont la grande majorité ne touche aucunement les établissements. « Pourquoi alors faire porter l'attention sur la gestion des directions d'école et de centre? Qui a intérêt à remettre en question leur compétence et pour quelle raison? Le rapport recommande une plus grande imputabilité des directions d'école, c'est ce que nous souhaitons aussi depuis longtemps. Car l'imputabilité s'accompagne, en principe, de l'autonomie et des pouvoirs nécessaires pour l'assumer. On ne donne pas une contravention pour excès de vitesse à quelqu'un qu'on maintient sur le siège du passager !» affirme M. Neault.
Reconnaissant que certains milieux peuvent se retrouver en difficulté, le président de l'AMDES rappelle que son association revendique depuis longtemps un soutien accru sous forme d'outils de gestion efficients et de personnel additionnel. « Là où on ne retrouve pas de gestionnaire administratif, la direction de l'établissement doit tout faire, de la commande des crayons jusqu'à la supervision de son personnel, en passant par le suivi budgétaire. Aidons ceux qui en ont besoin, mais évitons d'imposer sans discernement un remède de cheval à ceux qui sont bien portants. »
L'AMDES croit que la CSDM peut résorber son déficit dans les prochaines années en assurant un meilleur partage des pouvoirs et des responsabilités avec les directions d'établissement et en les soutenant dans l'exercice de leur fonction. « Étant dans l'école tous les jours, nous sommes les mieux placés pour comprendre et répondre aux besoins de chacun de nos milieux, c'est notre préoccupation première. Toutefois, la santé financière de la commission scolaire nous concerne et nous sommes prêts à faire notre part mais pas à être pointés du doigt » conclu M. Neault
Maxime Couture
(418) 933-0252
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