Les dirigeants canadiens moins portés que leurs homologues étrangers à légitimer les comportements contraires à l'éthique English
Les conseils d'administration doivent en faire toujours plus pour gérer le risque : Sondage d'EY sur la fraude
MONTRÉAL, le 19 avril 2016 /CNW/ - Seulement 4 % des dirigeants du secteur des finances au Canada pourraient légitimer des comportements contraires à l'éthique en période de ralentissement économique, ce qui est nettement moins que les 36 % de répondants mondiaux au Sondage mondial d'EY sur la fraude 2016.
«Compte tenu de l'économie canadienne qui peine toujours à se remettre de la forte baisse des prix du pétrole et de la faiblesse du dollar canadien, ce sont de bonnes nouvelles, estime André Lepage, premier vice-président et leader pour le Québec des Services de juricomptabilité -- Enquêtes sur la fraude et assistance en cas de différends chez EY. L'intégrité de nos dirigeants financiers est plus importante que jamais.»
Selon le sondage d'EY, les dirigeants canadiens sont aussi moins disposés à commettre des actes contraires à l'éthique face aux pressions exercées sur eux pour atteindre leurs objectifs financiers. Parmi les actes qui sont contraires à l'éthique, citons l'offre d'activités de divertissement, de services ou de cadeaux personnels, les paiements en espèces ou la présentation d'information erronée sur le rendement. Près des trois quarts des dirigeants croient qu'en aucun cas il ne serait justifié de commettre de tels actes pour atteindre des objectifs financiers, par rapport à un peu plus de la moitié des répondants étrangers.
Pour ce qui est des différents actes contraires à l'éthique que les dirigeants pourraient légitimer, il est clair que les Canadiens ne soutiennent pas la prolongation des périodes de revenus mensuels, les contrats antidatés ou la comptabilisation prématurée des produits. Toutefois, ils se montrent un peu plus ouverts à l'idée de modifier des hypothèses pour établir des évaluations ou des réserves et des politiques plus souples en matière de retours de produits.
«Bien que le Canada fasse systématiquement meilleure figure que les autres pays, le tiers encore des répondants canadiens croient que les cas de malversation et de corruption sont monnaie courante au Canada, poursuit M. Lepage. C'est 10 % de plus que l'année dernière.»
«Les menaces grandissantes de cybercrime et de financement terroriste poussent de plus en plus les gouvernements et les sociétés à intervenir, a ajouté M. Lepage. Les organismes de réglementation portent de plus en plus attention à l'inconduite individuelle, ce qui oblige les conseils d'administration de sociétés canadiennes à s'assurer d'en faire assez pour protéger leur entreprise. Autrement, ils pourraient être tenus personnellement responsables d'inconduite sous leur gouverne.»
On n'en fait pas assez
Presque tous les répondants canadiens (92 %) ont indiqué qu'en intentant des poursuites contre certains dirigeants, on pourrait décourager les cas de fraude, de malversation et de corruption, ce que l'on ne fait pas assez souvent selon le sondage. Un tiers des répondants canadiens estiment que leur gouvernement est disposé à poursuivre en justice les auteurs d'actes de malversation et de corruption, mais procède difficilement à des condamnations.
«Les malversations et la corruption représentent une importante menace pour un système financier déjà soumis à des pressions, et les organismes de réglementation collaborent partout dans le monde pour contrer les comportements contraires à l'éthique, a indiqué M. Lepage. Les dirigeants responsables des questions d'éthique et de conformité doivent vraiment envisager d'utiliser l'analyse juricomptable des données comme moyen de gérer les risques et de mieux déceler, et plus vite, les activités suspectes.»
Les sonneurs d'alerte
Les informations provenant de sonneurs d'alerte demeurent une source précieuse d'information dans les cas d'allégations de mauvaise inconduite. Les organismes de réglementation sont favorables à de telles initiatives et, dans certains pays, y compris le Canada, les dénonciateurs se voient offrir des récompenses monétaires importantes. Contrairement aux dirigeants financiers ailleurs dans le monde, les répondants au sondage au Canada ne croient pas que la loyauté envers la société ou envers les collègues les empêcherait de signaler un incident à leur société.
«L'adoption d'une politique rigoureuse afin de protéger ceux qui dénoncent la corruption et les actes préjudiciables pourrait s'avérer un outil étonnamment efficace pour contrer les comportements contraires à l'éthique au Canada», dit M. Lepage.
Autres résultats importants du sondage
- Le cyber-risque est la priorité absolue des dirigeants financiers au Canada, 72 % des répondants canadiens reconnaissant les cybermenaces comme un risque (par rapport à 47 % à l'échelle mondiale).
- 44 % des sociétés canadiennes font preuve de moins de diligence que l'année dernière pour ce qui est des risques propres à chaque pays (par rapport à 36 % à l'échelle mondiale). Ce point est d'autant plus important que les sociétés sont de plus en plus nombreuses à étendre leurs activités à l'extérieur du Canada.
- 32 % des sociétés canadiennes font preuve de moins de diligence que l'année dernière pour ce qui est des risques propres à chaque secteur (par rapport à 27 % à l'échelle mondiale). Cette question est préoccupante puisque de plus en plus de sociétés étendent leurs activités dans des secteurs autres que celui où elles œuvrent.
Lire au complet le 14e sondage mondial d'EY sur la fraude 2016.
À propos du sondage
Entre octobre 2015 et janvier 2016, notre chercheur -- l'agence de recherche mondiale Ipsos MORI -- a mené 2 825 entrevues auprès de grands décideurs, dans la langue de leur pays, d'un échantillon des plus grandes sociétés dans 62 pays et territoires.
À propos d'EY
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