Les écarts de connectivité accentuent les disparités au pays entre collectivités rurales, éloignées et autochtones et centres urbains : nouveau rapport English
OTTAWA, ON, le 28 oct. 2021 /CNW/ - De nombreuses personnes dans les collectivités rurales et éloignées du Canada sont toujours dans l'impossibilité d'accéder aux services essentiels en ligne. Résultat : elles peinent à prospérer dans une économie de plus en plus connectée, selon un rapport d'un nouveau comité d'experts du Conseil des académies canadiennes (CAC). Les approches politiques graduelles n'ont pas permis de combler les écarts en matière de connectivité et les obstacles empêchant d'atteindre une connectivité équitable ne seront pas surmontés seulement avec la technologie.
En attente de connexion examine les questions non techniques qui ont mené à ces écarts, les obstacles qui perdurent, ainsi que les pratiques et principes qui pourraient ouvrir la voie à une connectivité équitable.
Le problème est particulièrement aigu dans les collectivités autochtones, désavantagées de manière disproportionnée en raison des approches actuelles. Pourtant, un meilleur accès contribuerait à l'autodétermination des Autochtones et à la réconciliation, en rehaussant leur participation, leur part d'innovation et leur leadership dans l'économie.
« La connectivité à large bande ne sert pas uniquement à naviguer dans Internet : elle fait partie intégrante des communications et du commerce, ainsi que de la prestation de l'enseignement, des soins de santé et d'autres services essentiels », a déclaré Karen Barnes, D. Éd., présidente du comité d'experts. « La desserte inadéquate dans les régions rurales et éloignées est un problème qui persiste depuis des décennies, et les conséquences des écarts en matière de connectivité s'aggravent à mesure que de plus en plus d'aspects de la vie quotidienne migrent en ligne. »
Le Canada s'est fixé pour objectif de fournir à tous les ménages canadiens une connexion à large bande de 50 Mbps (en téléchargement) et de 10 Mbps (en téléversement) d'ici 2030. En 2019, presque tous les ménages urbains pouvaient accéder à de telles vitesses, mais pour les ménages ruraux, cette proportion n'était que de 46 %. De plus, seuls 35 % des ménages dans les réserves des Premières Nations atteignaient le seuil de 50/10 - et aucun dans les territoires. Selon le comité d'experts, même les objectifs actuels se révéleront insuffisants pour certaines applications existantes, et il est peu probable qu'ils répondront aux besoins des régions rurales et éloignées du Canada aujourd'hui et après 2030. Combler les écarts en matière de connectivité signifie fournir aux collectivités rurales et éloignées une large bande comparable à celle des centres urbains en termes de vitesse, de qualité et de coût, tout en reconnaissant que l'introduction de nouvelles technologies peut aussi exacerber involontairement de telles disparités.
La COVID-19 a mis en évidence les graves conséquences des écarts de connectivité. Ces écarts ont privé de nombreuses personnes vivant dans des collectivités rurales et éloignées de services essentiels sur le plan de la santé, de l'éducation, du commerce et de l'accès aux professionnels, alors qu'elles se tournaient vers la prestation en ligne pour réduire la propagation du virus.
« Le présent rapport - En attente de connexion - examine les atouts que confère la connectivité à large bande haute vitesse, les défis à relever pour en recueillir les avantages et les obstacles qui limitent le déploiement du service dans les régions rurales et éloignées », a expliqué le président-directeur général du CAC Eric M. Meslin, Ph. D., MSRC, MACSS. « Le rapport comprend également des exemples de pratiques prometteuses adaptées au milieu et certains principes directeurs qui peuvent contribuer à une connectivité équitable.»
Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a demandé au Conseil des académies canadiennes d'entreprendre une évaluation des défis sur le plan des politiques juridiques, réglementaires, éthiques, sociales et économiques associées au déploiement et à l'utilisation de réseaux sécurisés à haut débit pour les communautés rurales, éloignées et autochtones du Canada. Le programme Défi « Réseaux sécurisés à haut débit » du CNRC travaille à mettre au point des technologies novatrices de prochaine génération qui permettront la mise en place de réseaux de communication ultrarapides dans ces collectivités. Une meilleure compréhension des implications de ces défis pour le déploiement et l'utilisation de réseaux sécurisés à haut débit dans ces communautés du Canada renforcera la capacité du CNRC à anticiper les défis potentiels et à faciliter avec succès le développement et la commercialisation de ces technologies de soutien.
En attente de connexion examine donc les problèmes systémiques à l'origine des écarts de connectivité persistants, ainsi que les pratiques prometteuses comme les principes directeurs à même de contribuer à une connectivité universelle et équitable.
Visitez www.rapports-cac.ca pour télécharger le rapport.
Au sujet du Conseil des académies canadiennes
Le Conseil des académies canadiennes (CAC) est un organisme à but non lucratif qui effectue des évaluations indépendantes fondées sur des données probantes, par l'entremise de comités d'experts, afin d'éclairer l'élaboration de politiques publiques au Canada. Il a été fondé par trois organismes indépendants regroupant certains des esprits les plus brillants au Canada : la Société royale du Canada, l'Académie canadienne du génie et l'Académie canadienne des sciences de la santé. Leurs membres ou fellows et leurs hauts dirigeants siègent au conseil d'administration et au comité consultatif scientifique du CAC et nombre d'entre eux participent aux comités d'experts. Les académies fondatrices du CAC fournissent également des conseils et des commentaires tout au long du processus d'évaluation, ainsi que durant la sélection des membres des comités d'experts et la diffusion des rapports. Pour en savoir plus sur le CAC ou sur ses évaluations, rendez-vous à www.rapports-cac.ca.
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SOURCE Conseil des académies canadiennes
Heather Ennis, Directrice des communications, Conseil des académies canadiennes, 613-851-7723, [email protected]
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