Les élèves risquent de subir les conséquences d'un budget qui "…soulève plus de questions que de réponses" - L'ACSAQ prévoit une perte potentielle de 11,7 M$ aux écoles publiques anglophones du Québec English
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ASSOCIATION DES COMMISSIONS SCOLAIRES ANGLOPHONES DU QUEBEC20 nov, 2012, 16:48 ET
QUÉBEC, le 20 nov. 2012 /CNW Telbec/ - L'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) se dit très préoccupé par l'impact probable sur l'école publique anglophone du budget du Québec déposé aujourd'hui. Malgré le fait que ce budget prévoit une modeste augmentation de 1,8 pour cent des coûts de système (l'équivalent de 18 M$ pour les neuf commissions scolaires anglophones du Québec), l'ACSAQ évalue que l'ultime calcul risque d'être très compromettant pour le réseau des écoles publiques anglophones du Québec. Selon l'analyse préliminaire de l'ACSAQ, le bilan des mesures inclus dans le budget aura pour effet de réduire le financement de son réseau d'environ 11,7 M$.
« Nous n'avons qu'une seule et unique question quand nous jugeons l'impact de ce budget : Est-ce qu'il va permettre de maintenir des services de qualité dans nos écoles publiques anglophones du Québec? » propose M. Frank Verrillo, vice-président de l'ACSAQ. M. Verrillo a représenté l'ACSAQ en remplaçant M. David D'Aoust, président, lors du discours du budget à Québec aujourd'hui; ce dernier étant absent dû aux blessures subies lors d'un accident la semaine dernière.
« Aujourd'hui, nous sommes en attente de réponses à cette question fondamentale. De plus, il y'avait des indices indiquant que ce budget appuierait l'enseignement prématernelle ainsi que des programmes axés sur la persévérance scolaire. De toute évidence, ces indices n'ont pas été au rendez-vous. L'ACSAQ reconnaît que le réseau de l'enseignement public doit jouer son rôle en tant que partenaire dans un contexte de contraintes économiques. Ceci dit, notre réseau peut agir comme levier de développement et de prospérité. Nous ne sommes pas convaincus que le budget d'aujourd'hui nous permettra de jouer ce rôle de façon efficace. »
L'ACSAQ a aussi exprimé ses préoccupations au sujet de l'imposition, à la fois complexe et, possiblement inéquitable, du projet de compression de quelques 150 M$ dans le programme de subvention de péréquation qui toucherait 62 des 69 commissions scolaires du Québec. M. Nicolas Marceau, Ministre des Finances a invité les commissions scolaires, lors de son discours du budget, à absorber les fruits de ces compressions par le bilan des économies sur les frais administratifs; ceci en nous obligeant encore une fois à éviter de couper dans les services directs aux élèves. « L'ACSAQ est particulièrement troublée de constater que ce gouvernement choisit de ressusciter ce vieil argument de l'ancien gouvernement qui est de tenter de faussement cibler les coûts associés à l'administration des commissions scolaires. C'est connu que la gestion administrative des commissions scolaires figure parmi les plus efficaces de tout le secteur public. »
Le Ministre a déclaré qu'un projet de loi va prochainement permettre aux commissions scolaires dont le taux de la taxe scolaire n'est pas déjà au maximum d'augmenter leurs revenus. Le but serait de récupérer une portion de cette somme, soit par le biais d'une augmentation du taux de la taxe scolaire ou encore par une réduction des dépenses administratives. Selon M. Verrillo: « Ce n'est pas du tout évident. Est-ce que cette imposition est juste? Est-ce que le contribuable va subir une hausse de taxe scolaire déraisonnable? Et, depuis quand est-ce qu'un gouvernement se permet d'imposer aux commissions scolaires la tâche administrative de corriger des supposés iniquités dans le régime fiscal du Québec? Une fois de plus, nous sommes pris avec de grandes questions aux dépens des réponses devant ce budget. »
L'ACSAQ constate les mesures incluses dans les dépenses du Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, notamment :
- Parmi l'indexation de 1,8% consentie, on retrouve le financement de l'anglais intensif en 6e année du primaire, mesure introduite par le gouvernement Charest uniquement pour les commissions scolaires francophones.
- La réduction du nombre d'élèves par classe au 1er cycle du secondaire est une mesure qui a peu d'impact pour les commissions scolaires anglophones.
- L'indexation couvre également des mesures déjà introduites dans les budgets précédents, tels que la culture du sport à l'école secondaire publique, l'ajout de ressources professionnelles, la bonification des services aux élèves handicapés et en difficulté d'adaptation et d'apprentissage ainsi que l'École 2.0 : La classe branchée.
- Dans le cadre du plan quinquennal des immobilisations, une réduction de budget de 1,5 milliard de dollars par année risque de s'appliquer, dès 2013-2014, à certains de nos programmes tels que le maintien des bâtiments et la résorption du déficit d'entretien. Notre association recevra plus d'informations à ce sujet lors du dépôt des règles budgétaires étant donné que l'information obtenue, lors du dépôt du budget d'aujourd'hui, donne peu d'information précise à ce sujet.
« Les neuf commissions scolaires anglophones du Québec doivent obtenir la collaboration du gouvernement, particulièrement dans ces temps plus difficiles, afin d'assurer le succès de nos 105 000 élèves » propose M. Verrillo. « Suite au dépôt du budget 2013-2014, nous nous interrogeons sur la volonté du gouvernement de vouloir faire de l'éducation une de ses priorités. Nous suivrons davantage les débats sur le budget, le projet de Loi Omnibus ainsi que le dépôt du projet des règles budgétaires pour les commissions scolaires. Conséquemment nous serons en mesure de mieux évaluer les impacts sur nos opérations. »
L'ACSAQ représente les intérêts en éducation des neuf commissions scolaires anglophones de la province de Québec.
SOURCE : ASSOCIATION DES COMMISSIONS SCOLAIRES ANGLOPHONES DU QUEBEC
Kim Hamilton, Directrice des communications et des projets spéciaux
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