Les Éleveurs de porcs du Québec dénoncent les recommandations de la Commission de révision permanente des programmes - Un climat d'incertitude qui nuit à la filière porcine et à l'économie québécoise
LONGUEUIL, QC, le 23 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Les Éleveurs de porcs du Québec sont surpris et déçus de la recommandation d'abolir le programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) émise par la Commission de révision permanente des programmes (CRPP). Ils questionnent l'impact concret qu'aura cette mesure sur le dynamisme économique des régions alors que la suppression de l'ASRA déstabiliserait la production porcine et causerait un tort considérable à l'ensemble des maillons de la filière porcine, laquelle génère annuellement des retombées économiques de plus de 2 milliards de dollars et emploie plus de 24 000 Québécois dans toutes les régions du Québec.
Un projet de développement économique de 1 G$ en suspens
Le 12 novembre dernier, la filière porcine présentait au gouvernement son plan stratégique sectoriel 2015-2020 visant à saisir toutes les opportunités de marchés, mieux répondre aux exigences sociétales et améliorer la capacité concurrentielle des entreprises associées à la production porcine. L'industrie a proposé un plan d'affaires permettant de contribuer à la croissance économique du Québec, et en particulier à celle des régions. En mettant en œuvre ce plan stratégique, plus de 2 000 emplois seraient créés partout sur le territoire et des investissements privés de plus d'un milliard de dollars seraient effectués au cours des 10 prochaines années.
« Nous souhaitons continuer à être une filière créatrice de richesse pour le Québec et c'est pourquoi nous avons élaboré un plan stratégique pour y arriver. Comme nous l'avions exprimé lors du dévoilement du plan, pour générer tous ces investissements, nous avons besoin d'un environnement d'affaires stable et prévisible », mentionne David Boissonneault, président des Éleveurs de porcs du Québec. « Abolir une mesure qui atténue les impacts des fluctuations des marchés est une source d'instabilité intenable pour les producteurs et l'industrie. Est-ce vraiment le signal que le gouvernement veut envoyer? », s'interroge M. Boissonneault.
L'agriculture est, tout comme la santé, un secteur fort complexe
En recommandant l'abolition de l'ASRA, la Commission démontre qu'elle n'a pas bien saisi les enjeux du secteur agroalimentaire québécois. En effet, les programmes agricoles sont extrêmement complexes, ainsi que leurs impacts sur les entrepreneurs, les employés agricoles et plusieurs travailleurs évoluant dans le milieu rural. Il convient de rappeler que chaque pays développe des stratégies et des politiques agricoles adaptées au contexte et aux particularités de son agriculture. Le programme d'assurance stabilisation est la façon qu'a choisie l'État québécois pour réduire les conséquences des fluctuations de marchés qui déstabilisent l'équilibre financier des entreprises agricoles. La commission cite notamment les rapports Pronovost et St-Pierre, mais ne tient aucunement compte des changements qui ont été apportés au programme depuis la publication de ces rapports.
Le gouvernement doit rapidement mettre fin à l'insécurité que crée cette recommandation
Les Éleveurs de porcs du Québec demandent au Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec et au gouvernement du Québec de prendre position rapidement et clairement dans le dossier. Les enjeux économiques et sociaux sont élevés et l'épée de Damoclès que représente la disparition de l'ASRA menace la filière porcine québécoise, qui rappelons-le, représente 45 % des exportations canadiennes, 25 % des exportations bioalimentaires totales de la province et 8 % du commerce mondial du porc.
À propos des Éleveurs de porcs du Québec
Les Éleveurs de porcs du Québec représentent les intérêts de leurs 3 422 membres, répartis dans 8 syndicats régionaux. Le secteur porcin génère des retombées économiques de plus de 2 milliards de dollars dont bénéficient toutes les régions de la province. Au Québec, la filière porcine emploie 24 000 personnes. Environ 70 % de la production porcine québécoise est exporté, ce qui représente près de 45 % des exportations canadiennes (en valeur). Ces cinq dernières années, le porc du Québec a été exporté dans plus de 125 pays, ce qui représente 8 % commerce mondial du porc.
SOURCE : Les Éleveurs de porcs du Québec
Entrevues et renseignements : Gaëlle Leruste, Les Éleveurs de porcs du Québec, Courriel: [email protected], Bureau: 450 679-0540, poste 8475, Cell.: 514 212-5856
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