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Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)12 déc, 2019, 05:00 ET
MONTRÉAL, le 12 déc. 2019 /CNW Telbec/ - La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) est extrêmement déçue que les élus de Mont-Tremblant aient décidé d'aller de l'avant avec le transfert de leur desserte policière à la Sûreté du Québec. En prenant cette décision, le maire, Luc Brisebois, les conseillères, Mélanie Matte, Sylvie Vaillancourt et Roxanne Lacasse, les conseillers, Pierre Labonté, Joël Charbonneau, Danny Stewart, François Marcoux et Pascal de Bellefeuille, ainsi que les élus de Lac-Tremblant-Nord ont perdu toute leur légitimité de siéger à l'Hôtel-de-Ville au nom de leur population.
Les Tremblantois ont tenté par tous les moyens possibles de se faire entendre par leurs élus. Certaines personnes ont initié des pétitions afin d'appeler le Conseil municipal à ne pas aller de l'avant avec la destruction de leur corps de police de proximité, d'autres ont marché dans les rues pour montrer qu'ils soutenaient leurs policiers. Lors des deux consultations publiques bâclées, très peu des personnes présentes ont pu s'exprimer. Malgré cela, les citoyens qui ont pu s'exprimer étaient unanimement contre le transfert à la Sûreté du Québec ! À l'issue des consultations publiques, une chose était claire : il n'y avait pas d'acceptation sociale à l'abolition du Service de police de la Ville de Mont-Tremblant. Hier soir, la salle était pleine à craquer et les personnes présentes ont exprimé très fortement leur mécontentement aux élus. Une demande était récurrente lors de la période de questions : un référendum ! La réponse des élus était aussi claire qu'évasive : il n'y aura pas de référendum.
La décision annoncée à la séance extraordinaire d'hier fait honte à la démocratie. Les élus de Mont-Tremblant ont pris une décision basée sur leurs jugements personnels en évacuant de l'équation la volonté des citoyens, ces mêmes citoyens qui les ont portés au pouvoir. Les commentaires des citoyens auraient dû être au sommet de la liste des éléments à considérer, alors qu'il nous paraît désormais évident que Mont-Tremblant souhaite abolir son service de police en espérant écraser un conflit de travail qui perdure.
En voulant l'abolition de son service de police municipal, les élus de Mont-Tremblant font preuve d'un manque de vision, d'une aversion aux faits, ainsi que d'un amateurisme qui n'annonce rien d'impressionnant pour la Ville de Mont-Tremblant dans les années à venir. Alors que les travaux sur le Livre vert sont en cours, les élus de Mont-Tremblant basent leur décision sur des coûts qui seront fort probablement appelés à changer à l'issue de ses travaux. En excusant leur décision derrière un « climat de travail difficile », les élus de Mont-Tremblant font fi des nombreux efforts de la Fraternité des policiers de la Ville de Mont-Tremblant de régler le conflit et des multiples demandes de rencontre passée sous silence. En réalité, il s'agit purement et simplement d'un geste antisyndical ! La Fédération trouve absolument irresponsable la prise d'une décision irréversible et tant importante sous des prétextes aussi mesquins.
CITATIONS
« À la séance extraordinaire d'hier, le maire de Mont-Tremblant Luc Brisebois, a parlé de son devoir et sa responsabilité en tant que maire. Mais au final, le devoir et les responsabilités de tout élu c'est de représenter sa population. Ici, on voit plutôt un maire et un conseil municipal entier qui fait fi de l'opinion publique en prenant la décision contraire à celle que réclament les citoyens. Monsieur le maire, vos citoyens vous ont demandé un référendum hier, ils veulent être entendus. À toutes les fois ou le mot référendum a été mentionné à la période de questions, l'ensemble des citoyens dans la salle ont applaudi. M. Brisebois, laissez vos citoyens voter » s'exclame François Lemay, Président de la Fédération des policiers et des policières municipaux du Québec.
« Les élus de Mont-Tremblant n'écoutent pas, ni la population, ni les policiers. Depuis le début du processus, on a ignoré les pétitions, les interventions au conseil de ville et les manifestations des citoyens de Mont-Tremblant. On a même limité leur temps de parole pendant les consultations publiques ! La population voulait garder son service de police et on a plutôt décidé de l'abolir. Une chose était claire hier, si les élus de Mont-Tremblant ont aboli leur police communautaire c'est pour essayer d'écraser un conflit de travail avec les policiers. Mais au final, les policiers de Mont-Tremblant veulent régler ce conflit-là depuis longtemps. On a même proposé une offre clé en main à la Ville de Mont-Tremblant en novembre, mais personne ne nous a considérés, les élus ont décidé de ne pas traiter la proposition. Nous sommes extrêmement déçus de la décision du transfert à la SQ, mais on souhaite rassurer les citoyens qui étaient visiblement très inquiets hier, leurs policiers vont garder la tête haute, rester professionnels et continuer d'assurer leur sécurité » explique Serge-Alexandre Bouchard, président de la Fraternité des policiers de la Ville de Mont-Tremblant.
À PROPOS DE LA FPMQ
La Fédération a plusieurs objectifs qui visent le mieux-être de la population. Elle veille à ce que les corps policiers municipaux puissent offrir des services de qualité aux citoyens qu'ils sont chargés de protéger. Elle s'emploie au bienêtre collectif et à la qualité de vie de ses membres, en maintenant l'honneur et le développement professionnel de ses policiers et policières. Les membres de la Fédération sont des associations de salariés formées exclusivement de policiers et policières municipaux ou des personnes apparentés à ceux-ci qui œuvrent à travers tout le Québec.
SOURCE Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)
Gabrielle Arguin, (514) 947-5936, [email protected]
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