Les employés de la LCBO à Wynne : « Prenez notre place pendant une journée »
TORONTO, le 1er avril 2015 /CNW/ - Alors que le gouvernement provincial s'apprête à élargir considérablement le marché de la vente d'alcool dans les quartiers et communautés, les employés de la LCBO mettent au défi la première ministre Kathleen Wynne de venir travailler une journée dans une succursale et un entrepôt de la LCBO.
« Cette approche cavalière du gouvernement libéral d'autoriser la vente de vin et de bière dans 300 épiceries aura des conséquences sociales et sanitaires importantes », a déclaré Denise Davis, la présidente de la Division des employés de la Régie des alcools (LBED) du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario. « Mais la première ministre n'a pas expliqué comment le gouvernement lutterait contre les conséquences négatives de l'élargissement de la vente d'alcool qui se traduira, selon les avis unanimes des plus grands experts, par une hausse de l'abus des substances contrôlées et par des coûts plus élevés pour le contribuable. »
« Elle fait fi des preuves des experts qui montrent qu'une libéralisation importante de la vente d'alcool se traduit par un « déficit sur l'alcool », parce que le gouvernement dépense plus d'argent dans le traitement des effets secondaires nocifs liés à l'abus d'alcool qu'il en reçoit par le biais des recettes de la vente d'alcool. »
Pour aider la première ministre à comprendre le travail des employés de la LCBO dans les entrepôts et succursales, les membres du SEFPO qui travaillent pour l'organisme de la Couronne invitent la première ministre Wynne à passer une partie de sa journée à observer le fonctionnement interne de la LCBO, en particulier le travail des employés qui contestent le droit d'acheter de l'alcool aux mineurs, aux clients en état d'ébriété, ainsi qu'à ceux qui tentent d'acheter des spiritueux, du vin et de la bière pour un mineur ou une personne en état d'ébriété.
À ce jour, le gouvernement, mais aussi les chaînes d'épiceries qui seront autorisées à vendre du vin et de la bière sont restés muets sur la vente responsable de boissons alcooliques - le mandat d'intérêt public que la LCBO exerce actuellement et qui sera anéanti par la ruée pour vendre le plus possible d'alcool dans les magasins privés.
Warren (Smokey) Thomas, le président du SEFPO, dont le syndicat représente plus de 7 000 employés de la LCBO, a déclaré que le gouvernement adoptait une approche irresponsable avec son plan d'accroître de 20 % la vente au détail de vin et de bière en plus des 1 500 points de vente où l'on peut actuellement acheter de l'alcool.
« J'appelle un chat un chat », a déclaré Thomas. « La poule aux œufs d'or est victime de l'avidité des petits copains du gouvernement libéral dans le secteur de l'épicerie dont certains, comme l'épicier Sobeys de la Nouvelle-Écosse, n'ont même pas de siège en Ontario. Imaginez cela un peu : des bénéfices provenant de la vente d'alcool dans des magasins privés qui quittent la province au lieu de rester ici, en Ontario, pour nous aider à financer les soins de santé, l'éducation et l'infrastructure. »
Thomas a précisé que le SEFPO travaille en étroite collaboration avec d'autres groupes d'intérêt public pour lancer une campagne pour montrer que l'initiative du gouvernement libéral visant à élargir la vente d'alcool dans les magasins privés se traduira par un « déficit sur l'alcool » - c'est-à-dire que ça finira par coûter plus cher à l'Ontario.
« Le gouvernement devrait cesser d'ignorer les recommandations des experts qui ont étudié cette question et tenir compte de la réalité des choses », a ajouté Thomas. « La plupart des études d'opinion montrent clairement qu'après l'enthousiasme initial de pouvoir acheter plus facilement de l'alcool, l'appui du public diminue considérablement lorsque les gens voient les conséquences sociales et sanitaires qui suivent la libéralisation de la vente d'alcool. »
SOURCE Ontario Public Service Employees Union (OPSEU)
Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931
Partager cet article