MONTRÉAL, le 18 mars 2013 /CNW Telbec/ - Des membres du Syndicat des employé-es du Centre universitaire de santé McGill (FSSS-CSN) manifesteront devant l'Hôpital de Montréal pour enfants, à midi aujourd'hui, afin de protester contre le refus de l'administration du CUSM de partager en détail son plan de compressions avec le plus important syndicat du centre hospitalier anglophone.
Selon le rapport Baron, publié par le ministère de la Santé et des Services sociaux en décembre dernier, le CUSM fait face à un déficit record pouvant atteindre 100 millions de dollars, qui découle de la mauvaise gestion et de l'administration douteuse de l'ancien directeur général, Arthur Porter, et des coûts plus élevés et non prévus pour la construction du nouveau méga-hôpital aux cours Glen.
Convoqué à une séance « d'information » par la direction de ressources humaines (DRH) du CUSM, jeudi dernier, le comité exécutif syndical a rencontré un mur lorsqu'il a demandé des détails concernant les impacts sur les services aux patients et sur les secteurs qui subiront des compressions.
La DRH a seulement répété des informations déjà connues : que 200 postes seront abolis cette année dans le cadre de compressions budgétaires de 28 millions de dollars et que d'autres coupes, de l'ordre de 22 M$, doivent être planifiées pour 2014-2015.
« Nous vivons dans la grande noirceur, a déploré le président du SECUSM, Paul Thomas. C'est cette même attitude de non-transparence qui a caché les malversations financières d'Arthur Porter. Il semble que nous n'avons rien appris de cette triste histoire. »
Le syndicat, pour sa part, ne restera pas assis. La CSN, insiste Paul Thomas, possède une expertise incontournable dans l'organisation du travail et il faut que les représentants des travailleuses et travailleurs du CUSM soient informés et consultés sur la manière d'équilibrer le budget d'un milliard de dollars au centre hospitalier.
Il note qu'avec l'aide d'un expert comptable de MCE Conseils, la CSN a déjà produit un rapport identifiant au CUSM des dépenses de loin supérieures à celles des autres centres hospitaliers du Québec, notamment concernant les gestionnaires.
« Nous faisons face à un échec financier causé par la mauvaise gestion derrière des portes fermées. Il faut changer cette façon de faire. En refusant de communiquer au syndicat des informations précises au sujet des correctifs budgétaires, l'administration perpétue la culture du secret en maintenant la population et les employé-es dans l'ignorance et devant des faits accomplis. Il faut que ça change. »
SOURCE : CSN
Pour information, contactez Lyle Stewart, Service des communications de la CSN, au 514 796-2066
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