Les entrepreneurs croient en l'importance d'innover - Un sondage de BDC
démontre toutefois que seulement 25 % voient l'innovation comme une nécessité
pour la survie de l'entreprise; un nombre encore plus faible a une stratégie
formelle d'innovation
Faits saillants du sondage
- Les trois quarts (74 %) des entrepreneurs canadiens affirment que l'innovation est une priorité pour eux. Cependant, moins de un sur dix (9 %) a élaboré et mis en œuvre une stratégie formelle en matière d'innovation. Ces données démontrent que si la volonté d'innover est grande, les gestes concrets pour y arriver sont encore peu nombreux.
- Quatre entrepreneurs sur dix indiquent que le principal avantage concurrentiel de leur entreprise est la qualité du service à la clientèle. Les trois premières activités d'innovation des propriétaires d'entreprise se situent au chapitre du service, des produits ainsi que du marketing et de la vente.
- Le manque de fonds et le manque de temps représentent les plus grands obstacles à l'innovation.
MONTRÉAL, le 20 oct. /CNW Telbec/ - La Banque de développement du Canada (BDC) a dévoilé aujourd'hui le deuxième volet d'un sondage visant à mieux comprendre l'expérience et les intentions des entrepreneurs en matière d'investissement, d'innovation, et de croissance. Réalisé par Opinion Publique Angus Reid, le sondage a démontré que 74 % des entrepreneurs canadiens considèrent l'innovation comme une priorité dans leur entreprise. Cette proportion est plus importante dans l'Ouest canadien où 80 % des entrepreneurs voient l'innovation comme une priorité. Les données du sondage ont été dévoilées dans le cadre de la Semaine de la PMEMD, qui se déroule du 17 au 23 octobre afin de célébrer l'entrepreneuriat canadien.
Lorsqu'ils décrivent leur stratégie en matière d'innovation, 69 % des entrepreneurs disent rester à l'affût et mettre à profit les idées émises par leurs clients, leurs employés et les autres éléments dans leur environnement d'affaires. Moins d'un entrepreneur sur dix, soit 9 %, a mis en place une stratégie et une structure formelles en matière d'innovation.
« Les entrepreneurs canadiens comprennent l'importance d'innover mais le font généralement de façon intuitive, a expliqué Jean-René Halde, président et chef de la direction de BDC. L'innovation n'est pas le fruit du hasard, c'est une décision. Les entreprises qui ont une stratégie et une culture d'innovation sont généralement plus compétitives et en meilleure position pour tirer profit des occasions d'affaires qui se présentent. »
Parmi les entrepreneurs qui ont réalisé des activités d'innovation, trois sur cinq (60 %) considèrent que leurs efforts ont été fructueux. Seulement 11 % affirment que leurs activités ont été très fructueuses. Une proportion identique (11 %) des répondants affirment le contraire, soit que leurs activités d'innovation n'ont pas réussi. Les entrepreneurs de l'Ouest sont plus nombreux à évaluer leurs activités d'innovation de façon positive (67 %).
Aux fins du sondage, l'innovation a été définie comme la mise en œuvre de quelque chose de nouveau. Elle peut concerner la façon dont les entreprises sont structurées, les produits et les services qu'elles offrent et la façon dont elles conçoivent, produisent, mettent en marché et livrent ces produits et services.
Des raisons diverses pour innover
Si l'innovation est une priorité pour un grand nombre d'entrepreneurs, les raisons qui les incitent à passer à l'action sont plutôt diversifiées. Le tableau suivant montre l'éventail des raisons pour lesquelles les entrepreneurs innovent.
Raisons d'innover « Qu'est-ce qui vous encourage principalement à innover? » |
|
Je considère que c'est nécessaire à la survie de l'entreprise | 25 % |
Un désir intense d'amélioration | 20 % |
Je crois que l'innovation provoque de nouvelles occasions | 14 % |
Un désir intense de différencier mon entreprise sur le marché | 13 % |
J'ai toujours de nouvelles idées; pour moi, l'innovation fait partie de la vocation d'un entrepreneur | 13 % |
Je crois que l'innovation contribue à la croissance de l'entreprise | 11 % |
Les entrepreneurs des provinces de l'Atlantique sont plus nombreux à vouloir innover en raison d'un désir intense d'amélioration (39 %), mais une proportion moins grande d'entre eux (3 %) dit avoir toujours de nouvelles idées à mettre de l'avant.
Le service à la clientèle comme principal avantage concurrentiel
Pour 40 % des entrepreneurs, le service à la clientèle est le principal avantage concurrentiel de leur entreprise. Cet avantage se démarque puisque 12 % des entrepreneurs croient que leur avantage réside dans le côté innovateur de leur entreprise, 12 % qu'elle offre un produit ou un service exclusif, et 8 % qu'elle offre le meilleur produit ou service. Comparativement à la moyenne nationale, les entrepreneurs du Québec sont plus nombreux à dire que leur avantage concurrentiel réside dans le côté innovateur de leur entreprise (19 %) alors que ceux de l'Ouest canadien sont moins nombreux à le dire (8 %).
Près du tiers (30 %) des activités d'innovation menées par les entrepreneurs sont liées au service. Les activités d'innovation liées aux produits comptent pour 18 % et celles liées au marketing et à la vente pour 16 %. La proportion des activités d'innovation liées au marketing et à la vente est plus importante dans les provinces de l'Atlantique (24 %).
Le manque de fonds et de temps : des freins à l'innovation
Plus de la moitié (54 %) des entrepreneurs estiment que le manque de fonds les empêche d'innover. Cette proportion est moins importante chez les entrepreneurs des provinces de l'Atlantique (36 %) et plus importante chez ceux de l'Ontario (61 %) et au Québec (58 %).
Près de la moitié (46 %) des entrepreneurs disent que le manque de temps est aussi un obstacle. Les entrepreneurs des provinces de l'Atlantique sont moins nombreux à en faire mention (21 %). Les petites entreprises sont davantage touchées que les grandes sociétés par le manque de fonds et de temps.
« Les grandes entreprises disposent de ressources plus importantes et il leur est plus facile de placer l'innovation au centre de leur stratégie d'affaires, a convenu Jean-René Halde. À la BDC, nous croyons toutefois que l'innovation est à la portée de tous les entrepreneurs. Innover ne consiste pas à chercher l'idée du siècle, mais plutôt à trouver des façons d'améliorer ses activités un pas à la fois. »
Méthode de sondage
Le sondage de BDC a été mené en ligne auprès des Canadiens participant au panel Forum Angus Reid, parmi lesquels des entrepreneurs ont été choisis au hasard. Les Canadiens propriétaires d'entreprise comptant de 1 à 499 employés ont été invités à remplir le sondage, entre le 15 et le 23 juin 2010. Un total de 830 personnes de toutes les provinces et de tous les territoires l'ont fait (taux de réponse de 33 %). La marge d'erreur maximale pour un échantillon de 830 répondants serait de ± 3,4 points de pourcentage, à un niveau de confiance de 95 %. Les résultats ont été pondérés en fonction des régions et du nombre d'employés pour demeurer représentatifs des PME canadiennes.
Les résultats détaillés du sondage sont disponibles sur le site Web de la Semaine de la PMEMD de BDC, à l'adresse www.bdc.ca/fr/sbw2010/pages/medias.html .
À propos de BDC
BDC est la banque de développement du Canada. À partir de plus de 100 centres d'affaires à l'échelle du pays, BDC encourage l'entrepreneuriat en fournissant aux entrepreneurs des services de financement, de capital de risque et de consultation sur mesure. www.bdc.ca
MD Semaine de la PME est une marque déposée de BDC.
Renseignements:
Geoffrey King
Directeur, Relations publiques, BDC
514-496-4351
[email protected]
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