Les entreprises appartenant à de nouveaux immigrants sont plus susceptibles d'exporter vers les É.-U. et au-delà English
Les exportateurs issus de l'immigration qui rivalisent sur le plan de l'innovation plutôt que des prix offrent le meilleur potentiel d'exportation en dehors des É.-U.
OTTAWA, le 24 juin 2014 /CNW/ - Notre bassin diversifié d'immigrants est considéré comme étant un atout pour les entreprises canadiennes désireuses de prendre de l'expansion sur des marchés émergents en pleine croissance. Selon une nouvelle étude du Conference Board du Canada sur l'expérience des exportateurs canadiens issus de l'immigration, les entreprises qui appartiennent à de nouveaux immigrants sont plus susceptibles que des entreprises canadiennes par ailleurs similaires de vendre leurs produits et services dans des pays situés au-delà des frontières américaines.
Les petites et moyennes entreprises (PME) appartenant à de nouveaux immigrants sont plus susceptibles d'exporter, un point c'est tout. C'est du moins ce qui ressort du rapport Selling Beyond The U.S.: Do Recent Immigrants Advance Canada's Export Agenda?, publié par le Centre du commerce mondial du Conference Board.
« Le programme commercial du Canada est axé sur l'ouverture de marchés au-delà des États-Unis. On présente souvent les immigrants comme un atout pour stimuler les exportations du Canada en dehors des É.-U., mais peu d'études se sont penchées sur la véritable expérience des exportateurs canadiens issus de l'immigration, explique Danielle Goldfarb, codirectrice associée du Centre du commercial mondial du Conference Board.
FAITS SAILLANTS |
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L'analyse du Centre examine l'expérience de l'exportation, les performances, les forces et les faiblesses réelles des entreprises canadiennes appartenant à des immigrants comparativement celles à d'autres entreprises canadiennes.
Il en ressort un portrait nuancé des immigrants exportateurs. En effet, bien que les entreprises exportatrices dont l'actionnaire majoritaire est un immigrant récent affichent des rendements sur les investissements dans des actifs commerciaux inférieurs à ceux d'autres exportateurs canadiens et vendent moins de produits et services en valeur monétaire, elles figurent parmi les PME canadiennes qui connaissent la croissance la plus rapide.
Les conclusions de l'étude portent à croire que la présence d'un propriétaire immigrant présente certains avantages pour l'exportation vers d'autres marchés que les É.-U. Par exemple, les liens sociaux ou la capacité de parler une langue donnée pourraient compenser en partie les faiblesses des modèles d'affaires de ces entreprises, comme leur petite taille, leur expérience limitée en affaires ou leurs moindres activités de recherche et développement (R-D).
D'après l'analyse, le fait que des PME canadiennes appartiennent à des immigrants ne renforce pas uniquement la vocation exportatrice des PME canadiennes. Il permet également au Canada de renforcer ou de forger des liens commerciaux au-delà des frontières américaines davantage que cela n'aurait été le cas autrement. Les entreprises dont les actionnaires majoritaires sont de nouveaux immigrants (c.-à-d., selon la définition du rapport, qui habitent au Canada depuis au plus cinq ans) sont plus susceptibles que d'autres entreprises canadiennes de cibler des marchés différents des É.-U. En tout, 12 % des entreprises détenues par des immigrants exportent des produits et des services ailleurs qu'aux É.-U., contre 7 % pour les entreprises appartenant à des non-immigrants.
Les entreprises appartenant à des immigrants qui exportent ailleurs qu'aux É.-U. figurent aussi parmi les PME canadiennes qui croissent le plus rapidement. Entre 2007 et 2011, le taux de croissance des bénéfices de ces entreprises a atteint en moyenne 21 % par année, tandis que les bénéfices des exportateurs non issus de l'immigration ont reculé annuellement de 2 % en moyenne.
Le rapport a été coécrit par Mme Sui Sui et M. Horatio Morgan, tous deux professeurs adjoints au département d'études mondiales en gestion (Global Management Studies Department) à la Ted Rogers School of Management de l'Université Ryerson. Les chercheurs se sont fondés sur des données relatives à plus de 15 000 PME canadiennes pour évaluer l'incidence sur le choix des marchés d'exportation de la propriété d'entreprises par de nouveaux immigrants en établissant des comparaisons avec la situation dans les entreprises canadiennes n'appartenant pas à un immigrant nouvellement arrivé.
Le Conference Board du Canada présentera un webinaire intitulé « Comment survivre et prospérer sur les marchés émergents » (How to Survive and Thrive in Emerging Markets) qui se tiendra le mercredi 25 juin 2014, à 14 h (heure avancée de l'Est).
Le rapport est publié par le Centre du commerce mondial du Conference Board. Ce centre fournit des outils fondés sur des données probantes pour aider les entreprises et les gouvernements à réagir avec succès aux tendances qui transforment l'environnement économique mondial. Le rapport est accessible à partir de notre bibliothèque électronique à l'adresse www.e-library.ca.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Yvonne Squires, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 221Courriel : [email protected]
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