Les entreprises canadiennes prêtes à débourser plus d'argent pour des
produits nationaux
Privilégier le patriotisme au profit, alors que la concurrence s'intensifie
MISSISSAUGA, ON le 16 déc. /CNW/ - La plupart des dirigeants d'entreprises canadiennes affirment qu'ils préfèrent payer plus cher et s'approvisionner auprès de fournisseurs nationaux que de se procurer des produits moins dispendieux de manufacturiers étrangers, et ainsi accroître leur marge de profits.
Cette constatation provient des résultats du troisième et dernier sondage mené par Léger Marketing pour le compte d'UPS Canada. Celui-ci démontre que 63 pour cent des organisations préfèrent encourager les entreprises de leur propre pays même si cela signifie qu'elles seront moins rentables.
Les résultats du sondage corroborent les résultats antérieurs qui démontraient que près de 40 pour cent des dirigeants de PME pensent que les entreprises devraient limiter leurs échanges commerciaux à l'intérieur du Canada afin de maintenir le haut degré de compétitivité que connaît le pays, et 51 pour cent croient que le Canada devrait imposer des tarifs à l'importation afin de décourager les exportateurs étrangers qui cherchent à accéder au marché canadien.
"Même si c'est inspirant de voir que les entreprises canadiennes sont portées à appuyer leurs compatriotes, il n'en demeure pas moins que cela est un peu préoccupant", affirme Pat Stanghieri, vice-président au Marketing d'UPS Canada. "En réalité les concurrents de nos entreprises canadiennes, de partout dans le monde, y compris les États-Unis, tirent profit du bas prix des biens et de la main-d'œuvre des économies émergeantes pour offrir des prix concurrentiels."
Le sondage de Léger Marketing révèle aussi que l'indifférence des entreprises canadiennes envers l'émergence des concurrents étrangers sur le marché canadien est signe d'une plus grande apathie face à la mondialisation. Le sondage démontre également que la grande majorité des dirigeants d'entreprises, de petite ou de grande taille, ne veulent pas investir en vue d'internationaliser leur entreprise.
"Les réticences des PME face au commerce international étaient apparentes dans les deux premiers sondages. Nous avons toutefois été surpris d'apprendre que 55 pour cent des décisionnaires de grandes entreprises canadiennes ne veulent pas investir pour étendre leurs activités au-delà de la frontière canadienne", constate Pat Stanghieri, qui a également souligné que 43 pour cent des répondants pensent que le commerce international ne profite qu'aux grandes sociétés.
Lorsqu'on a demandé aux répondants comment le Canada pourrait réagir contre la présence accrue des entreprises étrangères sur le marché canadien, 50 pour cent des dirigeants de grandes entreprises (soit de plus de 100 employés) étaient d'avis que les secteurs privés et publics devraient accroître leurs investissements dans les innovations afin d'augmenter la productivité. D'un autre côté, 27 pour cent des décisionnaires de grandes sociétés ont dit que rien ne devait être fait pour contrer l'émergence d'entreprises étrangères sur le marché canadien. Ils soutiennent en effet que l'entrée de capitaux étrangers représente un réel avantage pour les entreprises canadiennes car elle pourrait se traduire par de nouvelles occasions d'affaires.
De plus, on a cité que la fabrication de produits à valeur ajoutée et d'articles technologiques pourrait briser la dépendance aux ressources naturelles et ainsi compenser le plus important déficit commercial qu'ait connu le Canada au cours des dernières décennies. La mise en place d'initiatives gouvernementales pour inciter les entreprises à faire des échanges commerciaux transfrontaliers est arrivée au deuxième rang des réponses.
"Pour de nombreuses entreprises, l'idée d'étendre leurs activités de l'autre côté de la frontière est plutôt improbable. Pour ce faire, il faudrait que les risques financiers soient minimes. Ceci découle principalement du fait que les gens perçoivent le commerce international comme un effort couteux", explique Pat Stanghieri. "En fait, le commerce international peut s'avéré très abordable si les sociétés tirent parti des infrastructures existantes d'entreprises tiers offrant des services de chaîne d'approvisionnement. Ainsi, les sociétés n'ont pas à investir dans leurs propres infrastructures."
Le sondage de Léger Marketing a été mené auprès de 300 entreprises partout au Canada du 8 au 29 novembre 2010. Les entreprises œuvraient dans différents secteurs, notamment : hôtellerie, tourisme, construction, ingénierie, fabrication, vente en gros, services professionnels ou aux entreprises, TI et télécommunications. La marge d'erreur maximale du sondage est de plus ou moins 5,7 %, 19 fois sur 20.
À propos d'UPS
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Renseignements: Dan Ovsey, APEX Relations publiques, 416-924-4442 poste : 239, [email protected]
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