La vaste majorité prévoient investir, mais à peine la moitié sont vraiment prêtes à son arrivée ou ont entièrement évalué les risques
MONTRÉAL, le 31 mai 2023 /CNW/ - Six entreprises canadiennes sur dix (59 %) s'attendent à ce que les ordinateurs quantiques, capables de résoudre des problèmes à une vitesse exponentiellement plus grande que les ordinateurs ordinaires, fassent partie du quotidien d'ici 2030, selon une nouvelle étude de KPMG au Canada. Si la plupart des entreprises sont persuadées que cette technologie est à nos portes, à peine la moitié (53 %) d'entre elles disent se préparer à son arrivée ou avoir pleinement évalué (55 %) les risques connexes pour elles-mêmes.
« L'informatique quantique pourrait marquer la plus importante révolution depuis les débuts de l'informatique moderne », affirme Alexander Rau, associé de KPMG au Canada en cybersécurité et risque quantique. « Les premiers utilisateurs de l'informatique quantique pourraient profiter d'un énorme avantage en traitement et analyse des données par rapport à leurs concurrents sur le marché. »
Les ordinateurs quantiques peuvent analyser un nombre infini de solutions possibles à un problème pour trouver la plus viable qui soit, explique M. Rau. « L'informatique quantique aura pour effet d'accélérer et d'améliorer l'intelligence artificielle, les processus de fabrication, la conception de médicaments et de produits chimiques, les prévisions météorologiques et la modélisation financière, entre autres choses. Pour que les entreprises profitent pleinement du potentiel et des avantages de l'informatique quantique, il leur faut dès maintenant commencer à établir une stratégie, à planifier et à investir. »
KPMG au Canada a sondé 250 grandes entreprises - 90 au Canada et 160 aux États-Unis - et a découvert que si seulement 17 % des entreprises canadiennes ont investi en informatique quantique à ce jour, une proportion aussi élevée que 85 % d'entre elles ont l'intention de le faire au cours des cinq prochaines années.
Lorsqu'on leur demande quel type de problème ils cherchent à résoudre au moyen de l'informatique quantique, près du quart (23 %) des répondants disent vouloir améliorer les pratiques commerciales, telles que la fabrication, la logistique et la distribution, 19 % visent une sécurité accrue, et 18 % veulent accroître leurs capacités en intelligence artificielle.
Voici les principaux constats du sondage :
- 59 % des grandes entreprises canadiennes s'attendent à ce que l'informatique quantique fasse partie du quotidien d'ici 2030 (comparativement à 78 % des entreprises américaines sondées), tandis que 31 % ne sont pas certaines de cette échéance (comparativement à 16 % des entreprises américaines)
- 53 % des entreprises sondées se préparent à l'arrivée de l'informatique quantique (80 % des entreprises américaines)
- 55 % ont pleinement évalué les risques associés à l'informatique quantique (73 % des entreprises américaines)
- 85 % ont déjà investi dans l'informatique quantique ou prévoient le faire d'ici les cinq prochaines années :
- 17 % ont déjà investi (comparativement à 36 % des entreprises américaines)
- 20 % prévoient investir au cours des six prochains mois ou sont présentement en train d'évaluer leurs plans d'investissement (comparativement à 34 % des répondants américains)
- 48 % de plus prévoient investir dans les solutions d'informatique quantique au cours des cinq prochaines années (comparativement à 25 % des répondants américains)
- 16 % utilisent présentement l'informatique quantique ou des simulateurs quantiques (41 % des répondants américains)
- 30 % conçoivent présentement des stratégies reposant sur l'informatique quantique et sont en train d'évaluer son utilité dans quelques domaines (26 % aux États-Unis)
Bien que les entreprises canadiennes reconnaissent le potentiel de l'informatique quantique, elles s'inquiètent en même temps des risques qu'elle représente. 56 % d'entre elles se disent « extrêmement préoccupées » par la possibilité que les ordinateurs quantiques puissent percer leurs algorithmes de chiffrement des données, et six sur dix (59 %) estiment que « ce n'est qu'une question de temps » avant que les cybercriminels ne commencent à se servir de l'informatique quantique pour décrypter les protocoles de cybersécurité les plus fréquemment employés.
Malgré ces inquiétudes, seul le quart des entreprises sont prêtes à faire face aux menaces de l'informatique quantique. Quatre sur dix (39 %) disent qu'elles ne sont pas prêtes, tandis que 37 % sont incertaines.
« Les organisations doivent comprendre que les pirates et les cybercriminels se tourneront rapidement vers le quantique pour percer le chiffrement des données. Toute organisation qui n'est pas déjà en train d'établir des moyens de défense dès aujourd'hui risquera de subir des brèches de mégadonnées qui entraîneront des pertes importantes, entacheront sa réputation et provoqueront peut-être des poursuites en justice », affirme M. Rau.
Le sondage de KPMG révèle aussi que six entreprises sur dix (62 %) disent qu'elles doivent mieux évaluer leur protection pour s'assurer que leurs données restent à l'abri, tandis que près de la moitié (48 %) craignent que leur organisation attende que l'informatique quantique soit plus établie avant d'agir.
« Là où il faudrait plusieurs années à un ordinateur classique, un ordinateur quantique mettrait moins d'une journée à décrypter les algorithmes de chiffrement actuels », met en garde Feite Kraay, premier directeur de l'alliance avec IBM chez KPMG au Canada. « À mesure que les entreprises investissent dans l'informatique quantique et adoptent des solutions dans ce secteur, elles doivent en même temps évaluer leurs faiblesses potentielles et mettre sur pied un plan d'action pour leur infrastructure de protection des données. »
Autres faits saillants :
- 39 % des entreprises ne sont pas prêtes à faire face aux menaces que pose l'informatique quantique (61 % des entreprises américaines) et 37 % sont indécises (comparativement 16 % des entreprises américaines)
- 56 % des entreprises canadiennes sont « très préoccupées » par la possibilité que des ordinateurs quantiques parviennent à déchiffrer l'encodage de leurs données (comparativement à 67 % des entreprises américaines)
- 59 % disent que « ce n'est qu'une question de temps » avant que des cybercriminels n'utilisent l'informatique quantique pour déchiffrer les protocoles de cybersécurité les plus communs (comparativement à 73 % des entreprises américaines)
- 57 % sont « très préoccupées » par la possibilité que des cybercriminels utilisent des ordinateurs quantiques pour déchiffrer même les protocoles de chiffrement les plus complexes (comparativement à 68 % des entreprises américaines)
- 62 % disent qu'elles doivent faire un meilleur travail d'évaluation de leurs dispositifs de sécurité pour maintenir la protection de leurs données (comparativement à 81 % des entreprises américaines)
- 48 % craignent que leur entreprise attende que l'informatique quantique soit plus évoluée avant d'agir (comparativement à 64 % des entreprises américaines)
Pour plus d'information sur l'informatique quantique, lisez les billets rédigés par Alexander Rau et Feite Kraay sur le blogue de KPMG :
Le Canada et le qubitvers - KPMG au Canada
Les choses empirent avant de s'améliorer - KPMG au Canada
Le chiffrement, élément fondamental de la cybersécurité - KPMG au Canada
La fin de la loi de Moore - KPMG au Canada
Lentement mais sûrement - KPMG au Canada
KPMG au Canada a sondé 250 entreprises au Canada et aux États-Unis au sujet de l'informatique quantique et de l'intelligence artificielle (IA) entre le 21 et le 26 février 2023 à partir de la plateforme de sondage en ligne Methodify de Sago. Parmi ces 250 entreprises, 90 sont établies au Canada et 160 aux États-Unis. La majorité des répondants étaient des directeurs de la technologie de l'information, des chefs de la direction ou propriétaires d'entreprise et des vice-présidents directeurs ou premiers vice-présidents. Parmi les entreprises répondantes, 55 % sont des sociétés fermées et 45 % sont des sociétés ouvertes. Les entreprises qui ont participé au sondage ont un revenu annuel brut se situant entre 500 millions de dollars et plus de 50 milliards de dollars.
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SOURCE KPMG LLP
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