Un rapport de PwC révèle que la majorité d'entre elles misent sur les acquisitions pour sortir rapidement du marché
MONTRÉAL, May 12, 2014 /CNW/ - Les entreprises en démarrage canadiennes préfèrent les acquisitions à l'appel public à l'épargne et elles ne visent pas le développement à long terme, indique la 11e enquête annuelle de PwC sur les sociétés émergentes publiée aujourd'hui. L'enquête sondait les chefs de la direction de 150 entreprises en démarrage canadiennes sur leurs difficultés, opportunités et priorités stratégiques.
Les sociétés émergentes préfèrent se retirer du marché plutôt que prendre de l'expansion au Canada; et près de huit sociétés sur dix (78 %) étudient une stratégie de sortie. Près des deux tiers (63 %) envisagent de faire l'objet d'une acquisition, une forte hausse par rapport à l'année dernière (44 %), et elles sont très peu nombreuses (7 %) à vouloir lancer un premier appel public à l'épargne (« PAPE ») ou faire leur entrée en bourse. Elles visent aussi une sortie rapide : 40 % d'entre elles prévoient quitter le marché dans un délai de un à trois ans.
« Les résultats de l'enquête révèlent que les entreprises canadiennes ne recherchent pas la durabilité; elles misent plutôt sur l'atteinte d'une certaine crédibilité pour être mises en vente », observe Andrea Kanngiesser, directrice principale, Transactions pour les Services auprès des sociétés à forte croissance pour PwC Montréal. « Cette tendance se répercute sur le marché canadien : il y a tellement d'entreprises en quête d'acquéreurs que les grandes sociétés américaines optent pour le regroupement d'entreprises pour s'approvisionner en ressources talentueuses. »
Des sociétés canadiennes découragées par le contexte économique
Les entreprises en démarrage canadiennes sont préoccupées par les conditions défavorables du marché des PAPE, en particulier par rapport à leurs homologues. Interrogés sur ce qui rendrait l'appel public à l'épargne plus attrayant, 69 % des chefs de la direction sondés ont répondus qu'ils seraient rassurés par la présence sur le marché d'autres sociétés canadiennes importantes du secteur des technologies. Les réticences à l'égard de l'appel public à l'épargne affichées au Canada s'expliquent par les nombreux PAPE infructueux lancés récemment aux États-Unis par des sociétés bien en vue de ce secteur. Le rapport révèle aussi que ces échecs ont incité les investisseurs à passer au crible les nouveaux PAPE du secteur des technologies et à exiger des preuves solides de dynamisme, de masse critique, de potentiel de croissance et surtout, de production de revenus.
« Même si les évaluations sont plus favorables sur le marché public, la plupart des entreprises à fort potentiel de croissance ne sont toujours pas prêtes à prendre le risque de lancer un PAPE », explique Mme Kanngiesser. « Les coûts liés à un appel public à l'épargne sont souvent trop élevés pour une petite entreprise, surtout vu les récentes tentatives infructueuses. »
Des entreprises en démarrage pas toujours prêtes à être vendues
Malgré l'attrait relatif de l'acquisition, les entreprises à fort potentiel de croissance se montrent peu préparées à cette éventualité. Si nombre d'entre elles se sont assurées que les documents fiscaux et d'entreprise sont à jour, elles ont accordé beaucoup moins d'attention à d'autres aspects. Par exemple, moins du quart (24 %) ont fait examiner ou auditer leurs états financiers et 11 % seulement ont procédé à une évaluation en bonne et due forme de leurs activités. Plus inquiétant peut-être : une proportion importante (22 %) d'entre elles n'a pris aucune mesure pour se préparer à une vente.
« Un retrait du marché par voie d'acquisition n'exige pas le même niveau de surveillance qu'un PAPE, mais un regroupement d'entreprises s'accompagne de son lot de difficultés et demande un travail de diligence raisonnable important », souligne Mme Kanngiesser. « L'entreprise qui cherche un acquéreur a tout intérêt à bien se préparer puisque le moment venu, elle aura alors tous les atouts en main pour négocier sa vente à prix fort. »
Autres points saillants du rapport de 2014 sur les sociétés émergentes :
- Le financement est particulièrement difficile : À la question de savoir quelle avait été leur plus grande difficulté au cours du dernier exercice, 35 % des répondants ont mentionné le financement. Venaient ensuite la production de revenus (28 %) et, loin derrière (10 %) la capacité d'attirer des talents et de les maintenir en poste, qui était le principal enjeu pour les entreprises en démarrage il y a deux ans seulement.
- Le Canada est encore la principale source de revenus : 62 % des revenus des répondants provenaient du Canada, et 25 % des États-Unis.
- Les ventes en ligne sont un moteur essentiel : La plupart des répondants (70 %) vendent des produits et des services par voie électronique et plus de la moitié (58 %) ont indiqué que de 75 % à 100 % de leur chiffre d'affaires annuel était attribuable aux ventes en ligne.
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