TORONTO, le 28 mars 2018 /CNW/ - Le budget provincial de 2018 qui vient d'être déposé promet de meilleurs soins pour les Ontariennes et Ontariens, mais ne livre pas en matière d'investissements clés que les étudiantes et étudiants ainsi que leurs alliés réclament en éducation postsecondaire.
Les étudiantes et étudiants reconnaissent qu'investir dans les services publics crée des conditions propices au succès dans cette province. Plusieurs volets de ce budget répondent aux appels à l'action lancés dans le cadre de la campagne « L'équité pour les étudiantes et étudiants » de la Fédération : ressources de santé mentale diversifiées et adéquatement financées, services de garde gratuits pour enfants à partir de l'âge de deux ans et demi jusqu'à la maternelle et renforcement de la législation pour la protection des travailleuses et travailleurs.
Cependant, ce budget ne propose aucune solution à des problèmes non résolus en matière d'éducation postsecondaire. Pensons notamment au financement par étudiante ou étudiant, au soutien des professeures et professeurs à temps plein et aux intérêts perçus sur les prêts étudiants existants. Les établissements d'enseignement de l'Ontario reçoivent les plus bas niveaux de financement par étudiante ou étudiant au Canada, soit environ 32 % de moins que la moyenne nationale. Les changements apportés au RAFEO, réitérés dans ce budget, ne tiennent pas compte du fait que les étudiantes et étudiants continueront de payer les frais de scolarité les plus élevés au pays, et ce, pour une neuvième année consécutive.
« Seulement un tiers de la population étudiante de niveau postsecondaire a bénéficié des récents changements apportés au RAFEO. Il reste des étudiantes et étudiants marginalisés - notamment des étudiantes et étudiants à temps partiel, des étudiantes et étudiants inscrits à des programmes professionnels ainsi que des étudiantes et étudiants internationaux - qui n'ont pas accès à de l'aide financière dans cette province, explique Nour Alideeb, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. Bien que les étudiantes et étudiants accueillent favorablement les investissements dans les services publics, ils réclament un engagement pour corriger le problème fondamental du sous-financement gouvernemental. »
Ce budget fait suite à l'annonce faite par le gouvernement la semaine dernière concernant le fonds « La santé mentale, ça compte », lequel promet d'être le plus important investissement unique en services de santé mentale et de lutte contre les dépendances de l'histoire de l'Ontario. Les étudiantes et étudiants accueillent tout aussi favorablement le fait qu'une partie de ces nouveaux fonds sera affectée à des mesures de soutien des communautés autochtones, racialisées et francophones. Cependant, le budget ne fait aucune mention d'allocations de fonds pour soutenir des services existants de counseling et de soutien par les pairs sur les campus de la province.
« L'expansion des services communautaires de santé mentale dans la province est un pas dans la bonne direction, affirme Sami Pritchard, représentante à l'Exécutif national de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. Cependant, il n'est toujours pas clair si ces services compenseront efficacement l'absence de services sur les campus pour les étudiantes et étudiants. Nous savons que la santé mentale des étudiantes et étudiants est directement liée aux défis associés à l'accessibilité de l'éducation postsecondaire, notamment au stress de contracter des niveaux inégalés de dette pour financer leurs études. »
SOURCE Fédération canadienne des étudiantes et étudiants
Ian McRae, coordonnateur des relations avec le gouvernement et des politiques : 416 925-3825 ou 306 852-0128 (cellulaire) ; Nour Alideeb, présidente : 416 925-3825 ou 647 896-4065 (cellulaire) ; Sami Pritchard, représentante à l'Exécutif national : 416 925-3825 ou 519 716-6590 (cellulaire)
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