Les étudiantes et étudiants sont abasourdis par le mépris croissant du gouvernement pour des données précises English
OTTAWA, le 9 mai 2012 /CNW/ - Les étudiantes et les étudiants condamnent l'abandon annoncé récemment par Statistique Canada de deux importants projets de recherche sur l'éducation. Les publications Questions d'éducation et Système d'information sur le personnel d'enseignement dans les universités et les collèges (SPEUC) font partie des coupures du budget fédéral 2012 qui visent à réduire le budget de Statistique Canada de près de 34 millions de dollars d'ici 2014.
« Les statistiques sur l'éducation sont essentielles à la compréhension du marché du travail et de la santé de l'économie du pays, et il est évident que ce ne sont pas des préoccupations pour le gouvernement », déclare Roxanne Dubois, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Ces coupures sont un autre coup porté à la capacité défaillante du Canada de recueillir et d'analyser l'efficacité des établissements d'enseignement au pays. »
L'élimination de ces projets met fin à deux instruments de collecte de données de longue date de Statistique Canada. Plus particulièrement, l'étude SPEUC était en place depuis 40 ans et fournissait des renseignements importants sur le personnel enseignant du Canada. Un rapport de 2006 de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) soulignait que le Canada n'avait pas recueilli les données de 57 des 96 indicateurs comparatifs sur l'éducation postsecondaire. En 2010, le gouvernement fédéral a décidé d'empirer la situation en éliminant d'autres moyens de collecte de données, tels que l'Enquête auprès des jeunes en transition et l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, deux éléments essentiels pour évaluer les impacts socioéconomiques du système d'éducation et ses conséquences sur le marché du travail. Le questionnaire complet obligatoire du recensement était aussi un important outil de recherche et d'analyse approfondies auprès des Canadiennes et des Canadiens.
« Le gouvernement conservateur ne peut remplacer par des conjectures les décisions éclairées en matière de politiques éducationnelles », ajoute Roxanne Dubois. « Alors que notre économie dépend de plus en plus d'une main-d'œuvre qualifiée, l'évaluation des effets économiques de l'éducation postsecondaire devrait aller de soi. »
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l'organisation étudiante la plus importante du Canada, unissant plus d'un demi-million de membres dans les dix provinces. La Fédération et ses prédécesseurs représentent la population étudiante du Canada depuis 1927.
Roxanne Dubois, présidente nationale, 613-232-7394, [email protected]
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