NDP s'engage à investir 250 M$ pour augmenter les bourses fédérales destinées aux étudiants
OTTAWA, le 1er oct. 2015 /CNW/ - Les étudiants de partout au Canada accueillent favorablement l'engagement du Nouveau Parti démocratique qui veut s'attaquer à la hausse de l'endettement étudiant. Le NDP a annoncé un investissement fédéral de l'ordre de 250 M$ pour augmenter les bourses fédérales aux étudiants ainsi que l'élimination graduelle des intérêts sur les prêts étudiants.
« Parce que les droits de scolarité ont monté en flèche, les étudiants et étudiantes des quatre coins du pays se retrouvent avec une dette équivalant à une hypothèque, affirme Bilan Arte, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. L'augmentation des bourses constitue un premier pas pour alléger le fardeau de l'endettement, mais on doit faire davantage pour régler les causes fondamentales de l'inaccessibilité de l'éducation postsecondaire. »
La hausse spectaculaire des droits de scolarité partout au pays s'explique avant tout par l'érosion de l'investissement public dans les collèges et universités. En 1982, le financement gouvernemental représentait presque 83 % des produits d'exploitation des universités et les droits de scolarité comptaient pour moins de 14 % desdits produits. En 2012, le financement gouvernemental avait chuté à juste 55 % des produits d'exploitation des universités.
« Les étudiantes et étudiants ont le pouvoir d'influencer grandement les résultats de cette élection, poursuit Arte. La Fédération travaille sans relâche pour encourager les étudiants à aller voter. Nous incitons par ailleurs tous les partis à s'engager à investir dans l'accessibilité de l'éducation postsecondaire pour tous les étudiants et étudiants canadiens et à adopter une loi nationale sur l'éducation postsecondaire. »
Du 5 au 8 octobre, des bureaux de scrutin spéciaux d'Élections Canada seront ouverts sur 28 campus de l'ensemble du pays pour faciliter le vote des étudiantes et étudiants. Les bulletins de vote de ces étudiantes et étudiants peuvent être enregistrés dans n'importe quelle circonscription du Canada.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est la plus grande organisation du genre au Canada. Elle rassemble plus d'un demi-million d'étudiantes et d'étudiants dans l'ensemble du Canada. Les étudiantes et étudiants postsecondaires du Canada sont représentés par la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants et ses organismes antérieurs depuis 1927 dans leurs revendications pour une éducation postsecondaire publique pleinement accessible.
Dette étudiante et droits de scolarité
À la question « Quelle est la chose la plus importante que devrait faire le gouvernement fédéral concernant l'éducation postsecondaire? », 70 % des Canadiennes et Canadiens répondent qu'il devrait « réduire les droits de scolarité et l'endettement étudiant* ».
Quelque 82 % des Canadiennes et Canadiens pensent que les jeunes sont aujourd'hui obligés de trop s'endetter pour obtenir un diplôme universitaire ou collégial.
La dette totale des étudiants auprès du gouvernement fédéral s'élève présentement à plus de 17 milliards $.
On estime à près de 2,5 milliards $ la valeur des nouveaux prêts étudiants accordés pour l'année scolaire 2014-2015 par le seul gouvernement fédéral.
Les plus récentes données disponibles (cohorte de diplômés de 2010) établissent la dette moyenne des étudiantes et étudiants à 26 300 $ au terme d'un parcours postsecondaire de quatre ans. En dollars de 2015, c'est l'équivalent d'une dette d'environ 28 700 $.
Depuis 1990, la moyenne des droits de scolarité à l'échelle nationale a augmenté de 150 % (après rajustement en fonction de l'inflation), s'établissant en moyenne à un peu plus de 6 000 $ pour l'année 2015-2016.
Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire (PAENP)
Le PAENP n'est offert qu'aux étudiantes et étudiants des Premières Nations et inuits. Ni les Métis ni les autochtones non inscrits ne peuvent se prévaloir de l'aide financière en vertu de ce programme.
Avant 1992, le financement du PAENP était accordé en fonction du nombre d'étudiants admissibles et de leurs dépenses prévues. En 1996, l'augmentation des dépenses a été plafonnée à 2 % par année malgré le nombre croissant de d'autochtones canadiens admissibles et malgré l'augmentation des coûts bien supérieure à 2 % par année.
Avant le plafonnement, quelque 27 000 étudiantes et étudiants autochtones recevaient une aide financière; en 2009, ce nombre avait chuté sous les 19 000. Entre 2001 et 2011, on estime que plus de 18 500 se sont vu refuser l'aide financière, et que 3 000 autres étudiants chaque année ne reçoivent pas l'aide financière demandée en raison du plafonnement.
*Sondage mené pour la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants par Abacus Data et MediaStyle en août 2014.
SOURCE Fédération canadienne des étudiant(e)s
Sarah McCue, coordonnatrice des communications, 613-232-7394 ou [email protected]
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