Les étudiants en médecine s'inquiètent de l'impact d'une modulation des frais
de scolarité
MONTRÉAL, le 6 déc. /CNW Telbec/ - Ayant pris acte des diverses interventions liées à la rencontre des partenaires en éducation sur l'avenir des universités, la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) tient à signaler que les propositions de moduler les frais de scolarité par domaine d'études auraient un impact profondément négatif sur l'accessibilité des études médicales et des soins de santé. « Le Québec a l'avantage d'avoir les facultés de médecine du Canada où l'on retrouve le plus d'étudiants provenant des milieux les moins bien nantis. Il n'y a aucun doute qu'une modulation des frais de scolarité par domaine d'études ne pourrait que détériorer la situation » affirme Quoc Dinh Nguyen, président de la FMEQ.
Les modèles proposés modulant les frais de scolarité par domaine d'études existent dans d'autres provinces et il a été démontré que les étudiants du reste du Canada proviennent moins souvent de quartiers moins bien nantis. En comparant le Québec au reste du Canada, on constate que, bien que la situation ne soit pas parfaite au Québec, nous nous retrouvons dans la position la plus enviable en ce qui concerne la provenance de nos étudiants en médecine. Ceci ne peut qu'améliorer la santé de notre population, car ces étudiants vont ensuite pratiquer plus souvent dans des milieux où les besoins sont les plus grands. « En modulant les frais de scolarité, nous risquons d'affecter l'accessibilité des études médicales et de priver la société québécoise d'une classe de médecins qui pratiqueront plus souvent là où les besoins sont les plus criants », note M. Nguyen.
De plus, bien que plusieurs intervenants affirment qu'il serait plus juste que les étudiants en médecine paient davantage que leurs collègues dans d'autres domaines d'études, peu savent que c'est déjà le cas. Les étudiants en médecine payent annuellement près de deux fois plus en frais étant donné la durée et la densité de leurs études. Un doctorat de médecine s'échelonne sur quatre ans et compte environ 200 crédits alors qu'un baccalauréat régulier de trois ans en compte 90. M. Nguyen affirme qu' « importer un modèle ontarien ou américain de financement universitaire avec les problèmes d'accessibilité qu'on connaît est loin d'être la solution rêvée pour le Québec. Le Québec est le chef de file nord-américain en ce qui a trait à la diversité socioéconomique de ses futurs médecins et c'est une fierté qu'il nous faut préserver. »
La Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) est le porte-parole officiel des étudiantes et étudiants en médecine du Québec. Elle regroupe les quatre associations étudiantes des facultés de médecine du Québec, soit Laval, McGill, Montréal et Sherbrooke et compte plus de 3700 membres. www.fmeq.ca
La formation médicale au Québec menant à la résidence est d'une durée de quatre à cinq ans, selon l'université fréquentée. L'étudiant ayant terminé son doctorat en médecine (M.D.) doit ensuite compléter un programme de spécialisation (résidence) d'un minimum de deux ans avant de pouvoir pratiquer la médecine de façon autonome.
Renseignements:
Renseignements : |
Eric Peters, vice-président, Fédération médicale étudiante du Québec Cellulaire: (514) 264-4514, [email protected]; |
Source: | Quoc Dinh Nguyen, président, Fédération médicale étudiante du Québec |
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