Les étudiants et étudiantes du Cégep du Vieux Montréal en lock-out
manifestent aujourd'hui: la direction refuse toute négociation avec
l'Association générale étudiante du Cégep du Vieux Montréal
Nouvelles fournies par
ASSOCIATION GENERALE ETUDIANTE DU CEGEP DU VIEUX MONTREAL22 nov, 2010, 10:33 ET
MONTRÉAL, le 22 nov. /CNW Telbec/ - Ce lundi 22 novembre, le syndicat étudiant du Cégep du Vieux Montréal organise une manifestation pacifique pour dénoncer le lock-out décrété par l'administration. Samedi matin, le service des communications, dirigé par madame Mylène Boisclair, a en effet informé la communauté du collège par voie de communiqué électronique que l'établissement serait fermé jusqu'à jeudi.
Rappelons que plus de 1 000 étudiants et étudiantes réunis en assemblée générale avaient voté en faveur d'une grève de trois jours pour lutter contre la hausse des frais de scolarité, parmi d'autres mesure régressives prônées par le gouvernement Charest dans son dernier budget. « En utilisant la voie de la répression, non seulement l'administration du Cégep fait-elle en sorte de mettre de l'avant la forme plutôt que le fond, la grève plutôt que la cause, mais elle bafoue les études de sa population en fermant le cégep deux fois plus longtemps et sans avertissement à l'avance » s'insurge Laurent Cornelissen, porte-parole de l'AGECVM.
Le comité de mobilisation de l'AGECVM, qui doit organiser les trois journées de grève qui se tiendront le 23 et le 24 novembre ainsi que le 6 décembre, a le mandat d'assurer la tenue d'un bed-in festif. « Les étudiants et étudiantes revendiquent ainsi la réappropriation pacifique d'une institution publique que le gouvernement et l'administration lèguent lentement aux mains des investissements privés. Les syndiqué-e-s souhaitent simplement une grève instructive, et d'être jeté-e-s à la rue nous empêche d'assurer le bon fonctionnement des discussions et des actions » explique Corinne Lajoie, porte-parole de l'AGECVM.
Alors qu'aucune négociation n'a été entamée, Alexis Lamy-Labrecque, porte-parole de l'AGECVM, ne comprend pas la position de l'administration qui, en plus de contrevenir au contrat signé entre l'AGECVM et l'administration en 1998 et à la Loi 32, qui garantit entre autres l'accès aux locaux syndicaux, empiète sur le travail et les études de la totalité de la communauté du Cégep du Vieux Montréal.
Estelle Desjarlais, porte-parole de l'AGECVM, considère cette décision comme un affront portant atteinte aux droits des étudiant-e-s de manifester et d'exprimer pacifiquement leur point de vue. « Sans entente légale avec la direction, on se retrouve avec un seul mandat: celui de tenir une grève et un bed-in. À partir de là, on ne peut pas prévoir ce qui va se passer. Les membres de la direction l'auront cherché » concluent les porte-parole.
L'AGECVM regroupe près de 7700 cégépiens et cégépiennes et milite activement pour un réinvestissement public massif et publics en éducation comme dans le reste des services publics, dans une optique de gratuité, d'accessibilité et de qualité.
Renseignements:
Dominique Bordeleau, 514-291-4930
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