Les étudiants réclament des mesures concrètes pour stopper l'endettement hors contrôle des étudiants English
OTTAWA, le 20 févr. 2015 /CNW Telbec/ - La proposition du Conseil du Trésor de radier près de 300 M$ liés à des prêts aux étudiants irrécouvrables porte la somme totale consacrée à la radiation des dettes non réglées des étudiants à plus de 1 G$ en seulement quatre ans. De toute évidence, le financement de l'enseignement supérieur par les droits de scolarité et l'endettement est un moyen non viable et irresponsable.
« Nul n'ignore que notre système d'enseignement postsecondaire repose sur un endettement personnel massif », a déclaré Jessica McCormick, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Les gouvernements pourraient facilement éviter d'avoir à assumer ces coûts en finançant adéquatement l'enseignement supérieur et en réduisant le fardeau financier initial. »
Depuis la première radiation d'un montant important de la dette des étudiants en décembre 2011, le gouvernement conservateur a consacré plus de 716 M$ au règlement des prêts irrécouvrables. Les chiffres du Conseil du Trésor ne tiennent pas compte des coûts associés au Programme d'aide au remboursement, qui rembourse une partie des prêts des étudiants diplômés à faibles revenus. Près de 200 000 diplômés ont bénéficié de ce programme cette année, plus de 178 000 d'entre eux ayant été incapables de faire un seul versement sur leurs prêts.
L'annonce d'hier a coïncidé avec la nouvelle voulant que le réseau des universités de l'Ontario soit maintenant financé en majeure partie par des fonds privés. À l'approche des élections fédérales, les étudiants feront pression sur tous les grands partis politiques en faveur d'un réinvestissement dans l'enseignement postsecondaire afin de permettre aux provinces de réduire et, finalement, d'éliminer les droits de scolarité.
« Pour chaque diplômé incapable de faire un versement pour rembourser son prêt d'étudiant, il y en a des centaines qui luttent pour joindre les deux bouts dans un marché de l'emploi de plus en plus instable », a ajouté Mme McCormick. « La combinaison de la faiblesse du marché de l'emploi, du taux de chômage élevé chez les jeunes, de la prolifération des stages non rémunérés et de l'endettement en hausse des étudiants a créé une crise que les conservateurs feraient mieux de ne pas négliger. »
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est la plus grande organisation du genre au Canada. Elle rassemble plus d'un demi-million d'étudiantes et étudiants dans les dix provinces. La Fédération et ses organismes antérieurs représentent les étudiantes et étudiants au Canada depuis 1927.
SOURCE Canadian Federation of Students - Ontario
Sarah McCue, 613-232-7394, [email protected]
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