Un nouveau rapport de la WSPA montre le coût caché de la production industrielle d'animaux
TORONTO, le 24 avril 2012 /CNW/ - Aujourd'hui, la Société mondiale pour la protection des animaux (WSPA) a publié des résultats troublants venant d'un rapport qui avait pour objectif d'examiner les divers effets des pratiques d'élevage d'animaux au Canada.
Que veut-on nous faire avaler? Le coût caché de la production industrielle d'animaux au Canada montre les effets négatifs des exploitations d'élevage intensif sur notre santé, l'environnement, le bien-être des animaux et les régions rurales au Canada. « Les exploitations d'élevage intensif produisent des super bactéries qui résistent aux médicaments, détruisent les ressources de la planète et transforment le tissu social et la vitalité des collectivités rurales », déclare Melissa Matlow, directrice des campagnes de la WSPA pour l'agriculture moins cruelle et durable.
Le rapport fait aussi ressortir les coûts réels des aliments. Nous voyons les conséquences de ce système inefficace avec la hausse des problèmes de salubrité des aliments et de santé publique. « Les maladies d'origine alimentaire coûtent au système de santé entre 12 et 14 milliards de dollars chaque année », dit une des rédactrices du rapport, Eva Pip. L'élevage intensif utilise plus de terre et d'eau que toute autre activité humaine. « Faire fonctionner ces exploitations nécessite d'utiliser beaucoup d'énergie et entraîne de fortes émissions de gaz à effets de serre », fait remarquer Tony Weis.
Les exploitations d'élevage intensif ont un effet direct sur l'argent des contribuables. Comme le souligne Darrin Qualman, « Les données du gouvernement du Canada montrent que la production intensive de porcs ne pourrait subsister sans les subventions généreuses venant de l'argent des contribuables ». Les animaux de ferme doivent aussi en payer le prix. Ils souffrent de mutilations douloureuses, sont élevés pour grossir rapidement dans des cages étroites, tout ça à cause des exploitations d'élevage intensif. « Nous avons assez de preuves pour constater que les méthodes d'élevage industrielles causent beaucoup de souffrance aux animaux », en conclut Ian Duncan.
Conclusions importantes du rapport :
- La grande quantité de fumier venant des exploitations d'élevage intensif contient des résidus d'antibiotiques, des métaux lourds et des pathogènes (comme E. coli). Lorsqu'on le met sur les champs ou qu'on le verse illégalement dans les fossés, ces toxines se retrouvent dans l'eau potable et sur les cultures. Elles coulent aussi dans les lacs et les rivières et risquent de tuer des poissons.
- L'utilisation d'antibiotiques à des fins non thérapeutiques fait que l'on trouve des super bactéries qui résistent aux médicaments dans le fumier des exploitations d'élevage intensif et dans l'eau souterraine près des champs, ce qui risque de mettre en jeu l'efficacité des médicaments pouvant sauver des vies.
- Les exploitations d'élevage intensif entraînent la disparition des espèces, l'érosion du sol ainsi que la pollution des lacs et rivières.
- Les contribuables subventionnent les plus grandes fermes industrielles. Les fermes d'élevage porcin dont les revenus sont de plus d'un million de dollars par année ont reçu 72 % des subventions en 2009. Depuis 1996, les Canadiens ont donné environ 4 milliards de dollars pour subventionner l'industrie porcine.
- Les exploitations d'élevage intensif font que les collectivités rurales se vident et qu'elles ont beaucoup de dettes, une moins bonne qualité de vie et le taux de chômage atteint des sommets, puisque les gens et l'infrastructure abandonnent ces régions.
- Les mutilations douloureuses faites aux animaux de ferme (tailler le bec, marquage à chaud, casser les dents, etc.) sans anesthésie seraient illégales si on le faisait sur les chiens et les chats, et est purement une solution chirurgicale à des problèmes créés par les humains.
La WSPA demande que l'on fasse des changements dans les politiques et procédures du gouvernement à tous les niveaux afin de protéger la santé des Canadiens et de l'environnement, de revitaliser les collectivités rurales et d'améliorer la vie des animaux de ferme dans tout le pays.
Recommandations du rapport :
- Interdire les mutilations douloureuses (tailler le bec, castrer, etc.) sans anesthésie ou exiger que l'anesthésie soit obligatoire.
- Soutenir la proposition de l'Association médicale canadienne d'exiger que des ordonnances soient obligatoires pour toutes les utilisations d'antibiotiques à des fins agricoles.
- Travailler avec l'industrie et les agriculteurs pour éliminer les systèmes de production les plus cruels (cages, enclos de gestation pour les truies, parcs pour les veaux, etc.)
- Utiliser les subventions données aux fermes pour aider les fermes familiales et favoriser des pratiques agricoles non cruelles et durables.
- Réglementer les exploitations d'élevage intensif comme toute autre industrie causant de la pollution.
- Passer une nouvelle loi fédérale exigeant que l'on indique sur les étiquettes la méthode de production pour aider les Canadiens à choisir la viande, le lait et les œufs venant d'animaux élevés en liberté, qui viennent de la région et sans antibiotique.
VENEZ NOUS RENCONTRER - Le 24 avril à 10 h 30 pour une conférence de presse à la galerie Wychwood Barns (76, avenue Wychwood, Toronto), pour rencontrer Ian Duncan, Tony Winson et Tony Weis, trois personnes qui ont participé à la rédaction du rapport, ainsi que l'ambassadrice de la WSPA et super modèle canadienne Liisa Winkler.
Les goûters comprendront certains aliments produits de façon non cruelle et durable.
Nous pouvons offrir des images ainsi que des bobines B ayant un lien avec le rapport.
Que veut-on nous faire avaler? Le coût caché de la production industrielle d'animaux au Canada :
Après deux ans de préparation, ce rapport est le premier examen complet au Canada des effets de la production industrielle d'animaux. Plusieurs universitaires de grand renom au Canada ont travaillé sur le rapport dans des domaines comme l'élevage d'animaux, les sciences environnementales, l'économie agricole, la bioéthique, la microbiologie, la qualité de l'eau et la toxicologie. Thomas S. Axworthy a rédigé l'avant-propos du rapport.
Renseignements sur la Société mondiale pour la protection des animaux (WSPA) :
La Société mondiale pour la protection des animaux a pour objectif de créer un monde meilleur où le bien-être des animaux prime et où la cruauté envers les animaux n'existe plus. Présente dans plus de 50 pays, nous travaillons directement avec les animaux et avec les gens et organismes qui influencent le traitement des animaux, afin d'assurer qu'ils soient traités avec respect et compassion. Pour avoir plus de détails, visitez notre site Web à www.wspa.ca; vous pouvez nous suivre sur Twitter ou nous « aimer » sur Facebook.
Elizabeth Sharpe, chef des communications de la WSPA, [email protected], 416 369-0044, poste 111, tél. cellulaire : 647 268-8122.
Melissa Matlow, directrice des campagnes de la WSPA pour l'agriculture moins cruelle et durable, [email protected], 416 369-0044, poste 108, tél. cellulaire : 416 712-3468.
Partager cet article