Les faillites de Metroland et Métro Média augurent de jours difficiles pour le journalisme local au Canada English
TORONTO, le 20 sept. 2023 /CNW/ - L'annonce de la faillite des éditeurs de journaux communautaires Metroland Media Group, en Ontario, et Métro Média, au Québec, se traduira par une diminution du nombre de journalistes couvrant de vastes étendues de l'Ontario et du Québec. Voilà un nouveau coup dur pour un secteur qui ne tient plus qu'à un fil.
« Il s'agit de pertes catastrophiques pour les travailleurs des médias et les Canadiens qui vivent dans de petites communautés », a déclaré Brent Jolly, président de l'Association canadienne des journalistes (ACJ).
« Le fait est que pour chaque journaliste licencié et chaque publication qui ferme ses portes, la résilience démocratique du Canada s'érode de plus en plus, ce qui nous rend vulnérables à des campagnes coordonnées de désinformation. »
Vendredi dernier, Metroland Media Group a annoncé son intention de se placer sous la protection de la Loi sur les faillites et de devoir licencier 605 employés, dont environ 68 journalistes.
Selon Unifor, 104 des employés licenciés sont syndiqués, tandis que les autres appartiennent à des catégories d'emploi non syndiquées. L'ACJ a été extrêmement déçue d'apprendre que l'entreprise refusait d'accorder des indemnités de départ et de cessation d'emploi à de nombreux anciens employés.
Metroland Media Group a déclaré avoir été obligé de mettre fin aux éditions imprimées de plus de 70 journaux locaux en raison du « déclin substantiel de la publicité imprimée et du fait que le secteur des circulaires n'est plus viable sous forme imprimée » au cours des dernières années.
Andrew Mulé, propriétaire de Métro Média au Québec, qui n'est pas affilié à Metroland, a annoncé dimanche que l'organe de presse francophone hyperlocal allait annoncer sa faillite cette semaine.
Le mois dernier, Métro Média a subitement suspendu les opérations éditoriales de ses plus de 30 publications hyperlocales, dont 16 hebdomadaires imprimés et le Journal Métro.
Compte tenu de l'impact humain considérable sur les personnes qui ont perdu leur emploi, l'ACJ fait appel à sa communauté pour les soutenir.
Tout comme pour les précédents licenciements massifs, l'ACJ acceptera les dons du public par le biais de son site web pour une durée indéterminée. Une équipe spécialisée de membres de l'ACJ s'est portée volontaire pour veiller à ce que les fonds soient versés aux personnes touchées.
« Lorsque les temps sont durs, les journalistes se rassemblent pour se soutenir mutuellement", a déclaré M. Jolly. « Chaque personne qui a perdu son emploi n'est pas qu'une ligne de plus sur une feuille de calcul ; elle a un nom et une famille, et elle s'est engagée à servir sa communauté. Ces personnes ont besoin de notre soutien et nous serons à leurs côtés pour les épauler. »
L'Association canadienne des journalistes est la plus grande organisation professionnelle du pays qui sert à faire avancer les intérêts des journalistes d'un océan à l'autre. Les rôles principaux de l'ACJ sont le travail de défense de l'intérêt public et le perfectionnement professionnel de ses membres.
SOURCE Association canadienne des journalistes (ACJ)
Brent Jolly, président de l'ACJ, 289 387-3179, [email protected]
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