Quatre-vingt-seize pour cent des conseils d'administration canadiens comptent maintenant une administratrice, une hausse de près de 30 %
TORONTO, le 30 nov. 2020 /CNW/ - Les femmes représentent plus du tiers des nouvelles nominations effectuées au cours des six dernières années au sein des conseils d'administration des 100 plus grandes sociétés canadiennes cotées en bourse, révèle un nouveau rapport de recherche de KPMG au Canada intitulé Faisons-nous avancer les choses?. La quasi-totalité des sociétés compte désormais au moins une administratrice, un bond de près de 30 % depuis l'entrée en vigueur, en 2014, de la directive nationale en matière de parité hommes-femmes fondée sur le principe « se conformer ou s'expliquer ».
« Les conseils d'administration des grandes sociétés canadiennes ont fait d'immenses progrès en matière de parité au cours des six dernières années, tant par le nombre que par la qualité des administratrices, déclare Kristine Remedios, chef, Inclusion et progrès sociaux chez KPMG. Il y a six ans à peine, le tiers de ces conseils étaient composés exclusivement d'hommes; aujourd'hui, ce n'est plus que 1 sur 25. »
« Quand le principe "se conformer ou s'expliquer" a été adopté, on craignait que les sociétés recrutent des administratrices sous-qualifiées rien que pour le principe, ou encore qu'une poignée de privilégiées ou un groupuscule de femmes soient nommés à une multitude de conseils d'administration afin de satisfaire aux exigences réglementaires. Nos recherches ont révélé que ces craintes étaient infondées. Les femmes nommées au cours des six dernières années mettent à contribution une grande expérience et des compétences considérables dans l'exercice de leurs fonctions. »
Principaux résultats de la recherche sur les nominations au sein des conseils d'administration
- 34 % des nominations à un conseil d'administration visent des femmes.
- 41 % des administratrices siègent pour la première fois à un conseil d'administration, contre 43 % des administrateurs.
- 96 % des sociétés comptent désormais une administratrice, en hausse par rapport à 67 % en 2017.
- 64 % des administratrices détiennent un diplôme d'études supérieures, contre 54 % des administrateurs.
- 34 % des administratrices font partie de la population active, contre 51 % des administrateurs.
- 95 % des administratrices viennent de l'extérieur de l'organisation, comparativement à 76 % des administrateurs.
- 71 % des administratrices ne sont pas considérées comme siégeant à trop de conseils.
Le rapport de KPMG révèle par ailleurs que les administratrices sont légèrement plus jeunes que leurs homologues masculins, plus scolarisées, plus nombreuses à venir de l'extérieur de l'organisation et plus enclines à participer aux principaux comités du conseil. Elles sont également légèrement plus susceptibles d'avoir déjà siégé à un autre conseil d'administration.
Défis à venir
Si des progrès appréciables ont été réalisés au cours des six dernières années, KPMG constate que les femmes nommées à un poste d'administratrice sont beaucoup moins nombreuses que les administrateurs à occuper un emploi. Seulement 34 % d'entre elles travaillent, la moitié exerçant des fonctions au sein de la haute direction. En comparaison, plus de la moitié des hommes nommés à un poste d'administrateur travaillent, et les deux tiers d'entre eux occupent des fonctions de cadre supérieur.
KPMG a également examiné la proportion d'hommes et de femmes qui ont été nommés à un poste de direction par ces mêmes 100 sociétés canadiennes au cours de la même période de six ans. ll s'avère que seulement 24 % de ces postes ont été confiés à des femmes pendant cette période. Parmi celles-ci, 39 % ont été nommées au sein de la haute direction, contre 47 % pour les hommes.
Si les femmes nommées à un conseil d'administration sont en moyenne beaucoup plus scolarisées que leurs confrères, celles qui sont investies de fonctions de direction tendent à avoir un niveau d'instruction moins élevé que ces derniers.
On observe en effet, pour les six dernières années, un écart de 21 points (43 %) entre le nombre de femmes titulaires d'un diplôme d'études supérieures nommées à un poste de cadre et le nombre de femmes titulaires d'un diplôme d'études supérieures nommées à poste d'administratrice. Par contre, les hommes nommés à un poste de cadre sont plus instruits (59 %) que leurs consœurs et que les hommes nommés à un poste d'administrateur.
« Le fait qu'à peine un tiers des administratrices nommées au cours des six dernières années menaient une vie professionnelle active et que des progrès minimes ont été réalisés en matière d'accession des femmes aux commandes des grandes sociétés canadiennes soulève des questions quant à la provenance du prochain bassin d'administratrices, affirme Doron Melnick, associé et leader national, Ressources humaines et changement organisationnel chez KPMG au Canada.
« La majorité des administrateurs proviennent habituellement de la direction. Il y a donc encore beaucoup de chemin à faire pour intensifier, mais aussi maintenir ces changements constructifs. Les sociétés canadiennes vont devoir redoubler d'efforts pour soutenir l'avancement professionnel des femmes. Les conséquences disproportionnées de la pandémie de COVID-19 sur les femmes - en particulier les mères qui travaillent - appellent à de nouvelles stratégies adaptées. À défaut, on risque de revenir en arrière en ce qui a trait à la parité et de perdre certains des avantages évidents que les organisations peuvent tirer d'une équipe de direction diversifiée. »
À propos du rapport Faisons-nous avancer les choses? de KPMG
Aux fins du rapport, KPMG a examiné toutes les nominations de cadres et d'administrateurs effectuées pendant la période du 31 mai 2014 au 31 mai 2020 au sein des 100 plus grandes sociétés ouvertes (d'après la capitalisation boursière) régies par la Loi canadienne sur les sociétés par actions (LCSA). Toutes les données proviennent du site Web de la Bourse de Toronto (TSX), des notices annuelles, des circulaires de sollicitation de procurations et des sites Web des sociétés.
Un mot sur KPMG au Canada
KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., cabinet d'audit, de fiscalité et de services-conseils (home.kpmg/ca/fr) et société canadienne à responsabilité limitée constituée en vertu des lois de l'Ontario, est le cabinet canadien membre de KPMG International Cooperative (« KPMG International ». KPMG compte plus de 7 000 professionnels et employés dans 40 bureaux au Canada, qui servent des clients des secteurs privé et public. KPMG est reconnu pour être un employeur de choix et pour offrir l'un des meilleurs lieux de travail au pays.
Les cabinets indépendants membres du réseau KPMG sont affiliés à KPMG International, entité suisse. Chaque cabinet membre est une personne morale distincte et indépendante, et se décrit comme tel.
SOURCE KPMG LLP
Kevin Dove, Directeur, Service national des communications, KPMG au Canada, 416 777 8026, [email protected]
Partager cet article