Les futurs ingénieurs, médecins et gestionnaires se joignent à la FEUQ pour
dénoncer la modulation des frais de scolarité proposée par l'Université de
Montréal
MONTRÉAL, le 25 août /CNW Telbec/ - À la suite de la déclaration de Guy Breton, recteur de l'Université de Montréal, à l'effet de moduler les frais de scolarité selon les programmes d'études, la Confédération pour le rayonnement étudiant en ingénierie (CREIQ), la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) et l'Association étudiante de l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal (AéESG) se joignent à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) pour dénoncer cette mesure des plus inéquitables. « Ce n'est pas lorsqu'ils étudient que les futurs ingénieurs, médecins et gestionnaires ont de l'argent. C'est quand ils travailleront! À ce moment, à travers leurs impôts, ils pourront rembourser l'investissement que la société a fait dans leur formation », déclarent Mathieu Gilbert, président de la CREIQ, Quoc Dinh Nguyen, président de la FMEQ et Félix-Antoine Daigle, président de l'AéESG.
De plus, cette sortie a de quoi étonner alors que vient d'être publiée une étude sur l'impact des frais de scolarité sur la provenance socioéconomique des étudiants de médecine du Canada. Cette étude démontre que, à l'exception du Québec où les frais de scolarité sont bas, il y a une diminution importante de la participation des étudiants provenant de familles à faible et à moyen revenu. « Ces chiffres ne mentent pas et confirment toutes les études sérieuses faites sur le sujet. L'augmentation des frais de scolarité a un impact négatif sur l'accessibilité aux études », précise Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.
Aussi, pour ces étudiants, la modulation des frais de scolarité ressemble étrangement à une double taxation. « Non seulement vous devrez payer plus d'impôts plus tard grâce à un taux d'imposition progressif, mais on veut vous faire payer plus maintenant aussi. Contrairement à ce que semble croire le recteur de l'Université de Montréal, les étudiants sont capables de faire ce calcul simple », rajoutent les présidents de la CREIQ, la FMEQ et l'AéESG.
Également, la modulation des frais de scolarité affecterait durement les universités en région, qui ont rarement développé les programmes qui seraient avantagés par cette modulation. Cette proposition entrainera nécessairement un financement à deux vitesses des universités. Celles avec des programmes réservés à ceux qui ont la chance de pouvoir se les payer, qui seraient l'apanage des grands centres et celles sans ces programmes lucratifs pour les régions.
En terminant, la FEUQ tient à réitérer le principe de base du système universitaire québécois. « Ce sont les capacités intellectuelles et non les capacités financières des étudiants qui devraient être le facteur d'admission dans les programmes universitaires », conclut M. Savoie.
La Confédération pour le rayonnement étudiant en ingénierie au Québec représente les 17 000 étudiants en ingénierie au Québec à travers ses 13 associations membres. Elle est la représentante officielle des étudiants auprès de l'Ordre des ingénieurs du Québec.
La Fédération médicale étudiante du Québec est le porte-parole officiel des 3 700 étudiantes et étudiants en médecine du Québec. Elle regroupe les associations étudiantes des quatre facultés de médecine du Québec, soit Laval, McGill, Montréal et Sherbrooke.
L'AéESG est la plus grande association étudiante francophone en gestion de l'Amérique du Nord. Elle représente près de 12 000 étudiants provenant des trois cycles d'études de l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 14 associations membres et forte de 115 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
Renseignements:
Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau : (514) 396-3380, Cell. : (514) 609-3380
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