Les futurs médecins demandent aux politiciens d'intervenir pour élargir la
composition de la population étudiante des facultés de médecine au Canada
Nouvelles fournies par
Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada (FEMC)29 mars, 2010, 07:00 ET
OTTAWA, le 29 mars /CNW Telbec/ - La Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada (FEMC) fera entendre la voix des médecins en formation du pays sur la colline du Parlement, au cours de sa journée de lobbying auprès du gouvernement fédéral. Des étudiants en médecine venus de toutes les régions du Canada rencontreront plus d'une centaine de députés et de sénateurs pour discuter de la représentation insuffisante des populations rurales et des groupes socio-économiques à faible revenu dans les facultés de médecine au Canada.
La FEMC estime que le faible taux d'admission des étudiants à faible revenu et des régions rurales est problématique, car il a pour effet de réduire le nombre de médecins en exercice dans les régions sous-desservies. Les résultats d'un sondage effectué en 2001 par la FEMC ont révélé que 29,1 % des étudiants en médecine du Canada viennent de familles dont le revenu annuel dépasse 120 000 $ tandis que seulement 15,4 % d'entre eux viennent de famille dont le revenu est inférieur à 40 000 $. En outre, seulement 10,8 % des étudiants viennent des régions rurales, malgré le fait que 22,4 % des Canadiens vivent en région rurale.
"Cette situation a des répercussions évidentes sur notre système de santé", déclare Tyler Johnston, président de la FEMC. "Les étudiants issus des régions rurales sont 2,5 fois plus susceptibles de pratiquer dans une communauté rurale et les étudiants issus de familles à faible revenu sont plus susceptibles de desservir les patients des groupes à faible revenu. Et comme ces étudiants tendent davantage à choisir la médecine familiale, ils contribuent aussi à réduire la pénurie dans ce domaine."
"La FEMC demandera aux stratèges fédéraux de reconnaître que le manque de diversité en médecine est un enjeu important pour les soins de santé et de s'engager à trouver des solutions à court et à long terme", ajoute Harbir S. Gill, président du Comité de représentation politique de la FEMC.
Le FEMC discutera de certaines de ces solutions, notamment la création d'un groupe de travail qui cherchera des moyens d'accroître la diversité dans les écoles de médecine, un peu comme l'ont déjà fait l'Australie et les États-Unis. Les écoles de médecine australiennes ont reçu des incitatifs pour accroître l'inscription d'étudiants des régions rurales. Aux États-Unis, on a créé des programmes de subvention pour aider les étudiants en médecine à faible revenu qui éprouvent des difficultés financières.
"Ces solutions sont assez simples et elles ont fait leurs preuves", conclut Ijab Khanafer, vice-présidente des communications à la FEMC. "Elles coûtent un peu plus cher, mais c'est un investissement qui sera extraordinairement profitable pour les Canadiens à long terme."
La Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada est une organisation nationale dirigée par des étudiants, qui représente plus de 7000 étudiantes et étudiants en médecine des 14 facultés de médecine du Canada.
Renseignements: Ijab Khanafer, vice-présidente des communications, Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada, Cellulaire: (613) 698-9664, [email protected]
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