Dans un nouveau rapport, la FCEI demande aux municipalités de tenir une discussion urgente au sujet de leurs dépenses excessives
MONTRÉAL, le 29 mai 2013 /CNW/ - En prévision de la rencontre nationale des élus municipaux qui aura lieu à Vancouver à la fin de la semaine dans le cadre du Congrès annuel et salon professionnel de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) exhorte ces dirigeants politiques à prendre des mesures en vue de diminuer leurs dépenses excessives. La FCEI a publié aujourd'hui un rapport, intitulé De grandes villes dépensières, qui montre que le rythme de croissance des dépenses municipales a dépassé de plus de trois fois celui de la population ces douze dernières années dans les trois grandes villes du Canada - Toronto, Montréal et Vancouver -, mais aussi dans les autres municipalités canadiennes.
« La plupart des gens croient que les coûts de gestion des municipalités doivent correspondre à la croissance démographique et au taux de l'inflation, affirme Mme Martine Hébert, vice-présidente de la FCEI pour le Québec. Toutefois, nos recherches indiquent que les dépenses augmentent de trois à huit fois plus vite que le taux de croissance de la population dans les principales villes canadiennes. Même si les municipalités réclament un accroissement de leurs recettes et de leurs pouvoirs de taxation, notre rapport démontre que leur vrai problème, c'est l'excès de dépenses. »
D'ailleurs, selon différents médias, le gouvernement du Québec s'apprêterait à enclencher des discussions avec les municipalités au sujet d'une nouvelle taxe sur l'essence en vue de financer le transport collectif. « Cela illustre encore une fois le réflexe bien ancré qui consiste à regarder constamment du côté des revenus plutôt que de celui des dépenses dès que l'on aborde la question municipale », ajoute Mme Hébert.
Le problème des dépenses ne se limite pas aux principales villes canadiennes. En effet, de 2000 à 2011, les dépenses corrigées en fonction de l'inflation ont progressé de 55 % dans l'ensemble des municipalités canadiennes, alors que l'accroissement démographique n'a été que de 12 %. L'augmentation des dépenses s'explique en grande partie par les salaires et les avantages sociaux du secteur public qui représentent entre 52 % et 67 % des dépenses d'opération des trois grandes villes du Canada.
« Le nombre de fonctionnaires au sein des municipalités canadiennes a augmenté de 25 % entre 2000 et 2011, soit plus du double de la croissance démographique, fait remarquer M. Simon Gaudreault, économiste à la FCEI. Si l'on ajoute à cela les salaires et les avantages sociaux de ces fonctionnaires, qui sont plus d'un tiers plus élevés que ceux des employés du secteur privé occupant des postes comparables, on peut comprendre les causes de l'excès de dépenses municipales. Cela correspond à plus de 10 000 $ par famille de quatre personnes pour cette même période. »
« Il est temps de changer de discours et de parler des dépenses des municipalités plutôt que de leurs demandes incessantes de nouveaux pouvoirs de taxation. L'élaboration de politiques responsables en dépend, conclut Mme Hébert. La FCEI espère que ce rapport servira de catalyseur pour amorcer ce débat important. »
Le rapport De grandes villes dépensières peut être consulté sur le site www.fcei.ca.
La FCEI est le plus grand groupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions.
SOURCE : Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Pour organiser une entrevue avec Martine Hébert, veuillez contacter Caroline Emmanuel au 514 861-3234 (cellulaire : 514 817-0228).
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