Les grands événements québécois mobilisés, solidaires et favorables à de nouvelles approches pour affronter les nombreux défis auxquels ils sont confrontés
Nouvelles fournies par
Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI)25 avr, 2023, 15:00 ET
À quelques semaines du début de la saison 2023, l'inflation, la pénurie de main-d'œuvre et LE RÔLE des gouvernements au centre des discussions
MONTRÉAL, le 25 avril 2023 /CNW/ - À quelques semaines des premiers rendez-vous de la saison estivale 2023 et alors que s'amorce la Semaine canadienne du tourisme, les dirigeants de grands festivals et événements québécois se sont montrés très préoccupés, mais mobilisés et solidaires, devant l'ampleur des défis auxquels ils sont confrontés. À l'occasion de l'assemblée générale annuelle du Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) qui les a réunis à Montréal, ils ont dit souhaiter que les différents paliers de gouvernement travaillent avec eux à mettre en place des solutions innovantes et qu'ils adoptent parfois de nouvelles approches.
Au sortir d'une expérience éprouvante comme celle de la pandémie, les dirigeants d'événements auraient préféré retrouver une certaine « normalité », mais ils sont plutôt confrontés à une déstructuration de l'industrie et à une « surinflation » dans le secteur. Ils estiment d'ailleurs qu'il en coûtait l'été dernier environ 25 % de plus pour organiser un événement comparable à celui de 2019.
Les revenus autonomes, incluant ceux de billetterie là où il y en a, les commandites et les subventions ne suivent évidemment pas ce rythme insoutenable, ce qui va finir par les confronter à des choix difficiles (réduction des heures d'ouverture, du nombre de scènes, etc.), redoutent-ils. La situation est particulièrement préoccupante pour les festivals et événements qui comptent des volets d'activités présentées gratuitement.
En parallèle, les ressources humaines spécialisées ont été nombreuses à quitter les festivals et événements durant la pandémie, ce qui a aggravé dans le secteur la pénurie de main-d'œuvre qui sévit partout. Les ressources qui sont restées, elles, bénéficient en ce moment du jeu de l'offre et de la demande, au détriment des organisations.
Au sein du membrariat, il y a moyen, croit le RÉMI, de continuer à partager l'expertise, à s'entraider, en allant plus loin, c'est-à-dire, par exemple, en mutualisant des ressources humaines, en partageant des équipements, notamment autour de la Place des Festivals, lorsque la proximité et le calendrier rendent la chose faisable.
Si l'occasion était toute désignée pour refaire le point sur les contributions des gouvernements et les récentes annonces faites dans les budgets, à Québec comme à Ottawa, elle l'était toute autant pour amener de nouvelles idées, avenues et approches avec ces précieux partenaires.
- À Montréal, où se trouvent la moitié des membres, le RÉMI espère une forme d'indexation des subventions et un rehaussement du maximum pouvant être octroyé. Il souhaite aussi que des suites soient données à une étude commandée par la Ville juste avant la pandémie, laquelle envisageait par exemple la possibilité pour les événements de tarifer sur le domaine public certaines activités en marge des spectacles ou encore des places assises pour assurer plus de confort aux festivaliers, ce qui leur est impossible à ce jour. À ce sujet, le Regroupement a écrit à la mairesse il y a quelques mois. Évidemment, les autres villes québécoises sont aussi des partenaires importants pour la suite.
- À Ottawa, les grands événements misent plus que jamais sur le ministre du Tourisme, sa future Stratégie fédérale pour la croissance du tourisme, ainsi que sur de récentes annonces contenues au budget. On sent que le gouvernement canadien pourrait être prêt à reconnaitre bientôt l'apport touristique et économique des festivals et événements, en sus du culturel et du social, qui a traditionnellement fait en sorte que Patrimoine canadien était leur vis-à-vis à l'échelle canadienne, alors qu'à Québec, la responsabilité est bien partagée entre le Tourisme et la Culture. Néanmoins, tous constatent que les fonds à Patrimoine canadien sont insuffisants, alors que les bases budgétaires des programmes dont bénéficient les festivals et événements sont les mêmes depuis une quinzaine d'années et ont été établies par le gouvernement Harper.
- Du côté du gouvernement du Québec, le RÉMI salue à nouveau la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, une précieuse alliée qui a fait en sorte que le Programme d'aide aux festivals et événements touristiques soit mieux doté depuis quelques années. Les membres du RÉMI qui sont soutenus par la SODEC et le CALQ espèrent qu'ils pourront bénéficier d'ajustements importants au cours des prochaines années (le programme de la SODEC a été revu récemment et les membres attendent de voir ce que cela donnera concrètement). Le RÉMI plaide pour que Québec s'assure que les associations touristiques régionales participent plus aux montages financiers, comme c'est le cas à Montréal (Tourisme Montréal) et à Québec (Destination Québec Cité) notamment, mais, curieusement, très faiblement ou pas du tout dans certaines autres régions.
Rappelons que la saison des événements majeurs internationaux prend place avec Piknic Électonik, qui est rapidement suivi de Go Vélo Montréal. Partout au Québec, les rendez-vous se succèderont presque sans interruption jusqu'au Festival western St-Tite, suivi quelques semaines plus tard, du Festival du Nouveau cinéma. Avant la pandémie de Covid-19, les 28 membres actifs du RÉMI (et cinq événements affiliés) cumulaient ensemble un chiffre d'affaires de près de 275 millions $. Une étude portant sur 17 d'entre eux avait statué qu'ils avaient généré 290,8 millions $ en valeur ajoutée sur une année, selon l'approche restrictive du gouvernement du Québec.
Source : Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI)
Membres du RÉMI : http://remi.qc.ca/membres/
SOURCE Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI)
Pierre Tessier, Communications Infrarouge, [email protected], 514.233.1636
Partager cet article