Les groupes de pression pour la santé ignorent les résultats importants de la récente enquête Canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves
MONTRÉAL,, le 22 sept. 2016 /CNW/ - Le 14 septembre dernier, le gouvernement du Canada publiait les résultats de l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves, menée de 2014 à 2015 (ECTADE)1. Ces résultats révèlent, entre autres, que le taux de tabagisme chez les jeunes était alors le plus bas de l'histoire, soit de 3 %. La marijuana, de son côté, demeure la substance la plus utilisée par les jeunes Canadiens, après l'alcool (40 %), avec un taux de consommation presque six fois plus élevé que les cigarettes.
« Nous reconnaissons tous que le tabac comporte des risques importants pour la santé et que les jeunes ne devraient pas fumer », nous rappelle Éric Gagnon, directeur des affaires générales et externes chez Imperial Tobacco Canada. « Mais quand on apprend que 3 % des jeunes Canadiens fument la cigarette et qu'ils sont 17 % à fumer de la marijuana et que 4 sur 5 d'entre eux consomment de l'alcool, on est en droit de se demander pourquoi ces groupes de pression pour la santé ne semblent concentrer leurs interventions que sur l'adoption de l'emballage neutre des produits du tabac », ajoute M. Gagnon.
Suite à la publication des résultats de l'ECTADE, la Société canadienne du cancer émettait un communiqué de presse réclamant une réglementation plus stricte sur le tabac, principalement par le biais de l'emballage neutre des produits du tabac, mais elle ne faisait aucune mention de la marijuana, de l'alcool ou d'autres drogues.
Lors de la réunion du Comité permanent du commerce international du 7 juin 2016 sur l'Accord de partenariat transpacifique, et de nouveau lors d'une entrevue pour le Ottawa Sun, l'analyste principal des politiques de la Société canadienne du cancer, Rob Cunningham, nous annonçait que son organisme ne prenait pas position face au plan du gouvernement fédéral visant à légaliser la marijuana, malgré les répercussions d'un marché ouvert de cette drogue sur la santé publique. De même, Flory Doucas de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac répondait aussi que son organisme ne prenait pas position à propos de la marijuana lors d'une récente entrevue à la radio de Radio-Canada à Montréal.
« Si la Société canadienne du cancer et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac se préoccupaient vraiment de la santé de tous les Canadiens, on s'attendrait à ce qu'elles s'opposent à la légalisation de la marijuana avec autant de vigueur qu'elles défendent l'emballage neutre, une expérience qui a pourtant échoué en Australie », affirme M. Gagnon.
Selon les propres données du gouvernement australien, dans les faits, les taux de tabagisme chez les jeunes ont même augmenté tout de suite après l'instauration des emballages neutres2 et les taux de contrebande sont toujours en hausse. Le pays n'a pas connu une chute accélérée du taux de tabagisme suite à l'instauration des paquets neutres3 et cette mesure législative est toujours devant les tribunaux internationaux.
« L'emballage neutre des produits du tabac n'est qu'un exercice de relations publiques qui ne réussira pas à réduire les taux de tabagisme au Canada », poursuit M. Gagnon. « Ces groupes de pression ne se préoccupent pas des jeunes ni de la santé, mais sont plutôt des prohibitionnistes contre le tabac. Il est inconcevable qu'ils ne prennent pas position face à ces questions. ».
1 http://healthycanadians.gc.ca/science-research-sciences-recherches/data-donnees/cstads-ectade/index-eng.php
2 http://www.aihw.gov.au/alcohol-and-other-drugs/ndshs/
3 http://business.financialpost.com/fp-comment/christian-kerr-australias-warning-to-canada-plain-tobacco-packages-can-backfire
SOURCE Imperial Tobacco Canada
Lauriane Ayivi, Torchia Communications, 514 288-8290, p. 233, [email protected]; Kathleen Stelmach, Torchia Communications, 416 341-9929, p. 227, [email protected]
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