Les industries de la construction, de l'immobilier et du courtage immobilier déplorent le resserrement des critères d'assurance prêt hypothécaire de la SCHL à venir au 1er juillet prochain
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Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)25 juin, 2020, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 25 juin 2020 /CNW Telbec/ - L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ), l'Association de la construction du Québec (ACQ),l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec (CEGQ) et l'Institut de développement urbain du Québec (IDU) s'inquiètent des conséquences associées à la récente décision de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) quant au resserrement de ses critères de souscription à l'assurance prêt hypothécaire.
À compter du 1er juillet, la SCHL appliquera une série de changements à toutes les nouvelles demandes d'assurance prêt hypothécaire à l'unité et d'assurance de portefeuille pour propriétaires-occupants. Ainsi, il sera de plus en plus ardu pour les acheteurs de devenir propriétaires.
« En pleine crise sanitaire et considérant que les différents paliers de gouvernement s'affairent à relancer et stimuler l'économie, il est manifeste que les modifications aux critères de souscription annoncées par la SCHL arrivent à un moment tout à fait inopportun pour les ménages québécois. Nous avons besoin de la SCHL pour soutenir la relance, pas pour ralentir le marché de l'habitation », indique Carl Cloutier, président-directeur général par intérim à l'IDU.
Pour une stabilité du marché de l'habitation
L'ACQ, l'APCIQ, l'APCHQ, la CEGQ et l'IDU réclament vivement des actions afin de stabiliser le marché de l'habitation canadien et ainsi favoriser l'accès à la propriété aux premiers acheteurs.
« Dans le contexte actuel, des mesures visant à soutenir l'accession à la propriété et aider les Canadiens qui éprouvent des difficultés à refinancer leur hypothèque seraient beaucoup plus appropriées. Tout en maintenant les critères de l'assurance prêt hypothécaire, la SCHL et le gouvernement fédéral devraient même considérer des mesures telles que le prolongement de la période maximale d'amortissement, l'assouplissement du test de simulation de crise des taux d'intérêt (« stress test ») et la réglementation des pénalités hypothécaires », indique Paul Cardinal, directeur du Service économique de l'APCHQ.
« Nous sommes d'avis qu'en ce moment, la SCHL doit plutôt poser des gestes qui concordent avec sa mission de contribuer à la stabilité du marché de l'habitation », souligne Éric Côté, président-directeur général de la CEGQ.
« L'accès à la propriété répond à un besoin primaire qui est de se loger. De plus, pour de nombreux Canadiens et particulièrement pour les Québécois, l'accès à la propriété privée est un objectif à atteindre et constitue une grande partie de leur patrimoine familial », tient à ajouter Jean-François Arbour, président de l'ACQ.
Spécificité du marché de l'habitation québécois
Les industries de la construction et du courtage immobilier sont d'avis que plutôt que d'imposer les mêmes restrictions à tout le pays, la possibilité de moduler certaines règles de souscription selon la province serait une avenue souhaitable, les marchés immobiliers locaux étant souvent très différents.
« Le marché de l'habitation québécois ne montre pas le même degré de vulnérabilité que celui d'autres provinces. Selon le dernier rapport de la SCHL intitulé Évaluation du marché de l'habitation, publié en février, soit juste avant le confinement, les deux principaux marchés de la belle province, soit ceux de Montréal et de Québec, ne présentaient aucun signe problématique de surchauffe, de surévaluation, de construction excessive ou d'accélération des prix. Nous ne voyons pas en quoi il serait nécessaire de protéger les acheteurs de logements contre la demande excessive et la croissance insoutenable du prix des logements », affirme Julie Saucier, présidente et chef de la direction de l'APCIQ.
Mentionnons également que le Québec affiche un retard important par rapport au reste du Canada au chapitre du taux de propriété. Le dernier recensement de Statistique Canada révélait un taux de propriété au Québec de 61,3 % en 2016, comparativement à un taux moyen de 67,8 % à l'échelle canadienne. Le Québec affiche en fait le taux de propriété le plus faible de toutes les provinces et les autorités locales essaient de combler ce retard en favorisant l'accession à la propriété.
Dans cette optique, certaines villes comme Montréal et Québec ont instauré des programmes d'aide à la mise de fonds. Les industries de la construction et du courtage immobilier tiennent à rappeler que les programmes, respectivement Accès Condos et Accès Famille, qui jouissent d'une popularité appréciable, ne seront plus admissibles à l'assurance prêt hypothécaire à partir du 1er juillet. Ces programmes s'appuient pourtant sur le même principe que le programme d'Incitatif à l'achat d'une première propriété de la SCHL.
Le statu quo est préférable
Si la SCHL persiste avec ses politiques de resserrement, les industries de la construction et du courtage immobilier suggèrent de permettre des conditions différentes selon les marchés et de conserver le statu quo au Québec puisque ce marché ne présente pas, à notre avis, de risque particulier.
À propos de l'APCHQ
Fondée en 1961, l'APCHQ est un organisme privé à but non lucratif qui a pour mission de faire valoir et développer le professionnalisme de ses 18 000 entreprises membres réunies au sein de 14 associations régionales. Grâce à son offre de services techniques, juridiques, administratifs et de formation ainsi qu'à ses interventions gouvernementales et publiques, l'APCHQ contribue à ce que ses membres puissent accroître leurs compétences et évoluer dans un environnement hautement compétitif. En outre, à l'occasion du renouvellement des conventions collectives de l'industrie de la construction, l'APCHQ a le mandat de négocier au nom de 15 000 employeurs du secteur résidentiel.
À propos de l'ACQ
Principal groupe de promotion et de défense des intérêts des entrepreneurs de l'industrie québécoise de la construction, l'Association de la construction du Québec (ACQ) est le plus important regroupement multisectoriel à adhésion volontaire de cette industrie. En vertu de la loi R-20, l'ACQ est l'agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I). L'ACQ représente 17 719 entreprises qui génèrent plus de 62 % des heures totales travaillées et déclarées dans l'industrie. Elle est également présente dans le secteur résidentiel par l'entremise de ses Plans de garantie ACQ (PGA). Grâce à un réseau de 10 associations régionales implantées dans 17 villes du Québec, elle offre à ses membres une multitude d'outils et de services.
À propos de l'APCIQ
L'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) est une association à but non lucratif qui regroupe plus de 13 000 courtiers immobiliers et agences immobilières. Elle est responsable de promouvoir et de défendre leurs intérêts en tenant compte des enjeux auxquels est exposée la profession et des diverses réalités professionnelles et régionales de ses membres. L'APCIQ est également un acteur important dans plusieurs dossiers immobiliers, incluant la mise en place de mesures favorisant l'accès à la propriété. L'Association diffuse des statistiques sur le marché immobilier résidentiel au Québec, offre de la formation, des outils et des services liés au domaine de l'immobilier et facilite la collecte, la diffusion et l'échange d'information. L'APCIQ a son siège social à Québec et des bureaux administratifs à Montréal et possède deux filiales, soit la Société Centris inc. et le Collège de l'immobilier du Québec. Suivez ses activités sur apciq.ca ou par l'entremise des réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram.
À propos de la CEGQ
En 1996, des entrepreneurs généraux en bâtiment du Québec ont réalisé qu'aucune association ne défendait leurs intérêts spécifiques. Ils ont donc pris en main leur destinée en fondant une association vouée exclusivement à la défense des intérêts collectifs des entrepreneurs généraux qui œuvrent dans le secteur ICI (industriel, commercial et institutionnel). Depuis ce temps, non seulement la CEGQ n'a cessé de voir son nombre de membres augmenter, mais prend de plus en plus de place dans le monde associatif de l'industrie de la construction du Québec. Depuis, la CEGQ intervient dans les grands dossiers, participe aux débats de l'industrie et s'avère maintenant un interlocuteur incontournable.
À propos de l'IDU
L'Institut de développement urbain du Québec (IDU) est un organisme indépendant et sans but lucratif. Porte-parole de l'industrie immobilière commerciale dans les régions métropolitaines de Montréal et de Québec, il se consacre au progrès de l'industrie et au développement urbain responsable au Québec. Ses membres sont des propriétaires, des promoteurs, des investisseurs et des prêteurs, ainsi que des professionnels et fournisseurs de services de l'industrie.
SOURCE Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)
Émilie Hermitte, Conseillère en communications et en relations publiques à l'APCHQ, 514 237-7096, [email protected]; Brendan Billa, Conseiller en communication et responsable des relations avec les membres à l'IDU, 438 406-6049, [email protected]; Guillaume Houle, Relations médias à l'ACQ, 514 354-8249, poste 2173, 514 607-7210, [email protected]; Taïssa Hrycay, Directrice Communications et marketing à l'APCIQ, 1 888 762-2440 ou 514 762-2440, poste 157, [email protected]; Eric Côté, Président directeur-général à la CEGQ, 514 325-8454 poste 24, 514 233-7881, [email protected]
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