Les infirmières et infirmiers de l'Ontario sont consternés par le rejet de
l'appel de la décision dans le dossier du SRAS

TORONTO , le 17 déc. /CNW/ - Aujourd'hui, les infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario ont appris avec consternation que la Cour suprême du Canada a rejeté l'appel d'une décision antérieure concernant la responsabilité en ce qui a trait à leur sécurité pendant l'éclosion de SRAS.

La Cour suprême du Canada a aujourd'hui rejeté l'appel déposé par l'Association des infirmières et infirmiers de l'Ontario (AIIO) concernant une décision antérieure infirmant une poursuite déposée au nom de 53 infirmières et infirmiers qui ont contracté le SRAS pendant qu'ils prenaient soins de patients infectés en 2003. La Cour d'appel de l'Ontario a statué que le gouvernement de l'Ontario n'avait "aucune obligation de diligence de droit privé" envers les infirmières et infirmiers autorisés pendant l'éclosion de SRAS, les laissant sans recours financier pour tenir le gouvernement responsable devant les tribunaux.

La présidente de l'AIIO, Linda Haslam-Stroud, IA, affirme que cette défaite représente une autre gifle infligée aux membres d'une profession qui continuent de subir des compressions de postes, des charges de travail accrues et d'autres problèmes alors qu'ils essaient simplement de donner des soins de qualité à leurs patients.

"Les tribunaux disent par le fait même aux infirmières et infirmiers de première ligne qui ont été infectés par le SRAS que leur santé n'est pas importante, il semble qu'on considère qu'ils ne sont pas nécessaires", a déclaré Mme Haslam-Stroud. "La décision signifie que, selon les tribunaux, le gouvernement, qui finance les soins de santé, n'avait pas à s'assurer que les IA travaillaient dans des conditions sécuritaires et avec du matériel sécuritaires pendant l'éclosion de SRAS. C'est ahurissant."

L'OIIA travaille depuis des années en respectant les lois actuelles en matière de sécurité au travail pour veiller à ce que les IA travaillent dans des conditions sécuritaires et avec du matériel sécuritaire, souligne Mme Haslam-Stroud. Celle-ci promet que le syndicat continuera de le faire en utilisant tous les moyens possibles, ce qu'il a réussi pendant la pandémie de grippe H1N1. Cependant, le manque de responsabilité pendant l'éclosion du SRAS a semé une crainte au sein de la profession.

"Malgré toutes les leçons apprises du SRAS, les infirmières et infirmiers de première ligne ont encore eu de la difficulté à obtenir de l'équipement de protection pendant la pandémie de grippe H1N1", a-t-elle ajouté. "L'AIIO devra continuer à réclamer des conditions sécuritaires pour ses membres. Nous sommes sur la première ligne et nous voulons donner des soins de qualité à nos patients. L'AIIO devra être encore plus vigilante pour s'assurer que ses membres disposent de l'information et de l'équipement de protection nécessaires pour les cas où la sécurité des infirmières et des infirmiers ne constitue pas une priorité."

L'Association des infirmières et infirmiers de l'Ontario (AIIO) est le syndicat qui représente 55 000 infirmières et infirmiers autorisés et membres des professions paramédicales et plus de 12 000 étudiantes et étudiants affiliés en soins infirmiers qui travaillent en milieu hospitalier, dans les établissements de soins de longue durée, en santé publique, dans les organismes communautaires, dans les cliniques et en entreprise.

Renseignements: Association des infirmières et infirmiers de l'Ontario, Sheree Bond, Cell.: [phone]