Les infirmières méritent davantage de considération
QUÉBEC, le 10 juin 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Saint-Jérôme et chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, ainsi que la députée de Taillon et porte-parole en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, déplorent le fait que le gouvernement exige une révision à la baisse du salaire net et des conditions de travail des infirmières québécoises, alors qu'il a sciemment choisi de hausser le salaire des médecins.
« Les plus récentes offres du gouvernement à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec sont insultantes. Les infirmières, qui donnent des services en première ligne, méritent davantage de considération de la part du gouvernement; leur rôle et leur importance au sein de notre réseau de santé public sont reconnus par tous. Or, visiblement, elles n'ont pas droit au même traitement que leurs collègues médecins qui, seulement cette année, recevront 327 M$ de plus - à terme, on parle de près de 2,5 G$ de plus par année -, sans toutefois devoir offrir davantage de services à la population. Pourquoi ce deux poids, deux mesures? », a demandé le chef de l'opposition officielle.
« Après avoir ramené la prime Bolduc, après avoir coupé dans les services de base à la population, dans les services d'encadrement aux élèves, dans ceux offerts aux personnes les plus vulnérables, entre autres, le gouvernement propose d'enlever les primes de soins critiques, de nuit et de fin de semaine aux infirmières. Pourquoi? Selon la FIQ, les baisses de salaire pourraient varier de 6 % à 12 %; c'est considérable », a ajouté Pierre Karl Péladeau.
On note par ailleurs que pendant ce temps, le gouvernement a amendé son projet de loi 20 afin de diminuer les exigences envers les médecins spécialistes. « Par un nouvel amendement, on vient restreindre la période pendant laquelle les spécialistes doivent assurer un suivi dans un délai de trois heures pour les patients qui leur sont référés à l'urgence. De plus, l'exigence qui leur était imposée de dispenser des services aux patients qui sont en attente depuis plus de six mois a été levée. Pourquoi le premier ministre serre-t-il la vis aux infirmières d'une main, alors qu'il allège la responsabilité des médecins spécialistes de l'autre, tout en augmentant leur salaire? », a poursuivi Diane Lamarre.
« À l'hôpital Pierre-Le Gardeur, par exemple, le ratio de patients par infirmière, à l'urgence, passera de 5 à 6, mais leur rémunération diminuera. On augmente leur tâche, mais on baisse leur salaire. Le premier ministre et son ministre de la Santé se sont-ils demandé quel sera l'impact de leurs décisions sur les patients du Québec? », a conclu le chef de l'opposition officielle.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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